• Ces deux questions semblent  contradictoires, mais comme beaucoup d'extrêmes, elles découlent de la même cause. Trop pleurer ou être incapable de pleurer dénote un manque de confiance en soi : nous essayons de maîtriser nos sentiments. On nous a éduqués à ne faire confiance  ni à nos sentiments, ni à nous mêmes, on nous a inculqué qu'il nous fallait maîtriser  ces sentiments. Nous avons grandi convaincu qu'il ne fallait pas s'abandonner à ces sentiments, que c'est un signe de faiblesse. Nous pleurons trop quand nous nous croyons incapables de nous occuper de nous mêmes. Nous ne pleurons jamais quand nous avons peur des larmes. Dans les deux cas, nous avons peur de ne pas pouvoir nous maîtriser.

    Si nous pleurons tout le temps, c'est probablement que nous avons fini par perdre de vue la cause initiale de notre tristesse.  Nous avons jeté l'éponge, abandonné la partie , nous nous sentons perdus et désespérés. Nous sommes terrifiés à l'idée de rester prisonniers de la tristesse de la vie.

    Si nous ne pleurons pas, c'est également que nous avons peur: peur de perdre la maîtrise de nous mêmes et de nous montrer impuissants. Le prix de cette répression c'est la perte de contac avec nos sentiments et si nous ne sentons plus rien, nous ne sommes plus véritablement vivants. Ni les larmes incessantes ni l'absence totale des larmes ne correspondent à la réalité. Le fait de pleurer quand on est triste ou ému, ou très heureux est un comportement tout naturel comme se moucher lorsqu'on a un rhume. Grace à un processus naturel les rhumes guérissent tout seuls, les larmes aussi si nous laissons la nature agir à son rythme.

    Le stoïque et le pleurnichard sont tombés chacun dans une ornière de la même route qui mène à la catastrophe : ils ne croient ni l'un ni l'autre à l'action bienfaisante de la nature. Tous les deux usent et abusent en permanence de la même réaction, de la même défense, de la même façon de vivre toutes les situations: ils s'exténuent  à fuir la réalité de la vie. Les deux réactions sont peut être efficaces à court terme, les gens se précipitent pour consoler le pleurnichard, et ils félicitent le stoïque pour sa maîtrise de soi. Mais ces deux types de c omportement se révèlent lassants à la longue, on dira au pleurnichard de se remettre, et l'on fuira le stoïque avec lequel nul ne peut établir de relation profonde.

    Que faire ? Cessez de haïr les larme : aussi bien leur excès que leur absence. Il faut s'accorder sans réserve la permission de pleurer ou de ne pas le faire.  Essayer de ne pas se faire de reproches.  En s'accordant la permission de faire quelque chose que l'on faisait déjà de toute façon on entre dans un processus d'acceptation.  Et il se produit un phénomène interessant : il arrive d'adopter un comportement opposé. Si l'on se donne la permission de pleurer que l'on est en larmes, nous commençons à ne plus être maitre de nous.. On s'autorise à pleurer ,on n'a donc plus de remords à propos de ce comportement..C'est la même chose pour ne pas pleurer ....

    Pleurer est un comportement. Les larmes sont une réaction naturelle à vos sentiments, elles font partie d'un processus naturel, elles finiront par se calmer. Si l'on pleure trop ou jamais, cela veut dire que l'on est immiscé dans ce processus naturel. Il faut se faire confiance... Il faut accepter le sentiment qui provoque ces larmes...  Il faut s'accorder la permission de sentir ce sentiment et de réagir par des pleurs... Les larmes ne sont pas synonymes de faiblesse, elles confirment seulement le fait que l'on est un être humain..

     


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  • Des plus petits détails de notre vie quotidienne aux phénomènes cosmiques les plus spectaculaires, mille et une choses à aprendre en s'amusant... D'où viennent les noms des notes de musique ? Pourquoi les Anglais roulent-ils à gauche ?  Nourritures, grandes inventions, écologies, astronomie, tout est là !

    Pourquoi le mot "Narcisse" désigne t-il à la fois un héros de la mythologie grecque, une personne qui s'aime beaucoup, et une fleur ?

    La mythologie grecque raconte que la nymphe Liriopé eut un jour un enfant avec le fleuve Céphise. Elle l'appela Narcisse et consulta le devin Tiresias pour savoir si son fils vivrait longtemps." oui, s'il ne voit pas sa propre image" répondit le devin. Narcisse grandit et devint un magnifique jeune homme, si beau que tout le monde,femmes et hommes, tombait amoureux de lui. Mais lui, trop orgueilleux, les repoussait. Il rejeta ainsi la nymphe Echo, ce qui lui attira les foudres des dieux. " Puisse t-il aimer lui aussi et ne jamais posséder l'objet de son amour"!  

    Un jour, assoiffé,le jeune homme se pencha sur une source pour s'y désaltérer. Il vit alors son reflet dans l'eau pure et tomba amoureux de cette image, ne pouvant s'en détacher, il en oublia de manger et mourut.   A cet endroit, poussa une fleur aux pétales blancs et au coeur couleur safran. Aujourd'hui on'appelle " narcisse" à la fois cette fleur  , et quelqu'un qui aime trop son image...

    Quelle différence y'a t-il entre l'Angleterre, la Grande Bretagne et le Royaume Uni ?

    Dans la vie de tous les jours,on ne fait pas vraiment la différence entre les trois . Il y'n a pourtant une, une différence de taille! Au départ, quatre pays se partageaient les iles Britanniques: l'Angleterre, l'Ecosse, le Pays de Galles, et l'Irlande. Au fil des siècles, ces nations ont été rassemblées pour former des ensembles plus grands. Ainsi, au XVIe siècle, le pays de Galles a t-il été incorporé à l'Angleterre.. Puis auXVIIe siècle, lorsque le roi d'Ecosse est devenu roi d'Angleterre, il a associé ces deux pays. La Grande Bretagne  est l'ensemble formé par ces trois nations: Angleterre, Ecosse et Pays de Galles. Mais en 1800 un ensemble encore plus grand fut crée de force avec l'Irlande voisine : on le baptisa Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande. L'ultime étape de cette histoire date de 1921 lorsque la partie sud de l'Irlande est redevenue  indépendante. Aujourd'hui deux pays cohabitent donc sur les îles Britanniques:  l'Irlande du Sud ou Eire,  et le Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

    Qui est l'inventeur du vaccin ?

    Eh non! ce n'est pas Pasteur, mais un médecin anglais du nom d'Edward Jenner. Il a fait sa découverte en 1796 grâce à des ...vaches  . A l'époque, des pustules se formaient parfois sur le pis des vaches. Elles étaient dues à une maladie appelée " variole de la vache" ou encore "vaccine". Les valets de ferme qui trayaient une vache malade pouvaient eux mêmes tomber malades. C'était assez courant et pas dangereux du tout. Mais le plus étonnant c'est que ces personnes devenaient ensuite insensibles à une maladie autrement plus dangereuse et même mortelle : la variole humaine. La vaccine protégerait -elle contre la variole ? En mai 1796, Edward Jenner  voulut en avoir le coeur net. Dans un premier temps,  il inocula volontairement la vaccine à une enfant de huit ans. Dans un second temps, trois mois plus tard, il lui inocula la variole. A son grand soulagement, l'enfant ne développa pas la maladie, il était bel et bien protégé. A partir de ce moment là, la vaccination contre la variole se généralisa et l'épidémie diminua.

    Quel vaccin Louis Pasteur a t-il inventé ?   Quatre vingt ans après Edward Jenner, Louis Pasteur compris les fondements théoriques de la vaccination et en améliora la pratique. Il découvrit le vaccin contre la rage en 1885.

     


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  • Le temps guérit tout,, l'erreur est humaine, personne n'est iremplaçable....Elles sont nombreuses ces phrases toutes faites et passe-partout qu'on prononce sans y penser... Un auteur a démontré avec humour que ces formules de sagesse populaire recèlent souvent de véritables leçons de philosophie....

    Vous croyez farouchement que " quand on veut  on peut ?' .. Vous êtes stoïcien! le proverbe " l'argent ne fait pas le bonheur" vous fait bondir ? vous partagez l'opinion d'Aristote pour qui " le bonheur ne saurait se passer de biens extérieurs...." Serions nous donc philosophes sans le savoir ?

    ETRE SOI-MEME

    S'il y'a deslieux et des moments où l'on est soi-même, c'est qu'il existe aussi d'autres lieux et d'autres moments où on ne l'est pas. Il y'aurait donc une façon vraie d'être soi, et une autre , moins authentique. Ce ne serait que pour les grandes occasions- les vacnces, l'amour,le sport, l'art, etc.... que nous laisserions libre cours à l'être que nous sommes véritablement, dans la vie de tous les jours, nous nous contenterions d'endosser des rôles, de jouer différents personnages; Si tout le monde ne mène pas une double vie, tout le monde, en revanche  joue un double jeu...ou plutôt un double Je.... Etre soi-même, ce serait non plus être en représentation mais en liberté délivré de la crainte du jugement et du regard des autres, se retrouver après s'être longtemps perdu.  On s'affranchit alors de toutes les conventions - sociales, familiales, professionnelles et morales, qui nous briment et nous griment.

    Nous parlons de l'innocence de l'enfant. N'est ce pas qu'il est lui même, qu'il ne joue aucun rôle? Mais très vite, on " change"et on se " corrompt", être adulte revenant à vouloir " être un autre"...Le problème n'est pas que l'on ne puisse pas être soi même, mais qu'on ne le veuille pas...On cherche en permanence à endosser la personnalité et le rang de quelqu'un d'autre, en le singeant souvent ...

    Cet être imaginaire nous occupe et nous préoccupe plus que notre être véritable, disait Pascal.. Nous ne nous contententons pas de la vie que nous avons en nous et en notre propre être,nous voulons vivre dans l'idée des autres d'une vie imaginaire, et nous nous efforçons pour cela de paraître., nous travaillons incessament à embellir et conserver notre être imaginaire,et négligeons le véritable..

    Si l'on joue à l'intello, au réac, ou à la femme libérée, ce n'est pas parce que nous laissons le paraître étouffer pour être authentique, c'est parce que cet être, nous ne voulons pas l'être. La pire des tortures serait de nous obliger à fixer cet être vide et creux que nous sommes ,au fond. Le diagnostic de Pascal est brutal et radical, mais il insiste, et il est difficile de ne pas admettre que l'exemple comporte une part de vérité : si nous aspirons vraiment à être nous memes, , comment alors expliquer,que le pire supplice que l'on puisse infliger à un homme est de lui demander de rester un instant seul dans sa chambre- face à lui-même!


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  • Le soir, quand pour dormir, elle a défait ses tresses
    Et me laisse à genoux baiser ses cheveux longs,
    J'aime, en les renattant, à couvrir de caresses
    Les premiers fils d'argent éclos dans ces fils blonds.

    J'y lis tout un passé de soucis et de crainte
    J'y vois mes maux d'enfant qui l'ont tant fait souffrir
    Et chaque nuit veillée a laissé son empreinte
    Sur ce front adoré que le temps va flétrir.

    Des efforts qu'elle a faits pour me rendre meilleure,
    Plus vaillante, plus sage et plus digne d'amour
    Pour soulager qui souffre et consoler qui pleure,
    Chacun de ces fils blancs me représente un jour.

    Aussi tous les joyaux et tout l'éclat d'un trône
    La rendraient bien moins belle à mes yeux attendris,
    Bien moins chère à mon coeur que la double couronne
    De sa bonté pensive et de ses cheveux gris.

    C'est pourquoi, quand, le soir, elle a défait ses tresses
    Qui baignent son front pur de leur reflet changeant
    J'aime à compter tout bas, par autant de caresses,
    Entre ces fils dorés les premiers fils d'argent.

     MARIE DE VALANDRE

     




     



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  • Beaux textes -

    LE CONTE DE L'ARC EN CIEL DES EMOTIONS.


    Il était une fois une jeune fille qui n'osait jamais dire ses émotions.
    A personne, et surtout, surtout pas à ceux qu'elle aimait !
    Bien sûr, il n'est pas toujours facile de dire ses émotions car des fois cela déborde. Il y a alors des pleurs, des sanglots ou des rires, des fous rires, des sueurs, du chaud et du froid, bref,plein de choses qui se
    bousculent dans le corps.

    Il y a aussi les réactions de l'entourage.. qu'elle imaginait:
    -Qu'est ce qu'ils vont penser de moi, qu'est ce qu'ils vont dire ?
    Et puis un jour, pour oser parler de ses émotions, il faut déjà les connaître. Vous les connaissez, vous, vos émotions ?
    Essayez déjà de m'en dire trois pour voir...
    Bon, la question n'est pas là, puisque je raconte l'histoire de la jeune fille qui ne savait pas dire ses émotions.

    Un jour qu'elle rêvait éveillée dans son lit, en regardant le ciel, à imaginer les bonheurs qu'elle pourrait avoir dans sa vie, elle vit au-dessus d'elle un magnifique arc-en-ciel. Mais ce qu'il y avait d'étonnant dans cet arc-en-ciel, c'est qu'il possédait une huitième couleur, la couleur noire. C'est très rare un arc-en-ciel avec huit couleurs.
    Et soudain, elle comprit. Elle comprit tout, elle sut comme cela le nom des émotions qu'elle avait en elle. Grâce aux couleurs de l'arc en ciel. Elle devina que chaque couleur représentait une ou plusieurs émotions. Chaque couleur devenait un mouvement de son coeur, une direction de ses énergies, un élan des sentiments, une vibration du ventre, ou du dos, un scintillement des yeux....

    Le rouge par exemple, le rouge était la couleur de la passion, du baiser.

    L'orange celle de l'abandon, de l'offrande, du don de soi.

    Le jaune celle de la lumière, du jaillissement, du plaisir. Oui, se laisser emporter, confiante, faible comme un sourire de printemps.

    Et le vert ? Le vert c'était la couleur du ventre, du mouvement de la vie en elle. De tout ce qu'elle sentait vrai, véritable en elle !

    Le bleu, couleur de la tendresse, des caresses sans fin, de la douceur et aussi de l'espoir.

    Le violet, lui, était une couleur plus inquiétante, fermée, sourde. Il y a de la violance dans le violet, de la menace. C'est important de savoir aussi reconnaître cela en soi. Violence que l'on porte, violence que l'on provoque parfois.. violence qui arrive par des chemins imprévisibles.

    Le noir. Ah ! Cette couleur noire, là, présente dans l'arc-en-ciel.Couleur de la peur, du diable, du diablotin qu'il y avait parfois en elle.

    Et puis la couleur blanche, couleur du désir. Du désir infini, multiple, qui renaissait en elle, parfois timide,
    d'autres fois plus direct, plus osant !

    Cette couleur-là est précieuse, indispensable, sans elle les autres couleurs n'existeraient pas. Le blanc est une couleur lumière, qui capte toutes les autres et leur donne plus d'existence.

    A partir de ce jour-là, la jeune fille, ah! j'oublié de vous dire son nom : Yanou, sut parler de ses émotions, car il lui suffisait d'en rechercher la couleur. Elle regardait le ciel, imginait un arc-en-ciel et cherchait la couleur de l'émotion qui l'habitait.

    Bien des années plus tard, elle fut très étonnée d'entendre sa fille lui dire : -Tu sais, Maman, je suis un arc-en-ciel d'émotions, je les ai toutes quand je danse. J'adore danser. La danse, c'est le chant des émotions...
    Des fois j'éclate quand toutes mes couleurs, je veux dire mes émotions, se mettent à vivre ensemble.. oh ! là là . Je vais éclater un jour. !

    Je ne sais pas si la fille de Yanou éclatera comme elle le craint, ce que je sais, c'est que sa mère avait fait une grande découverte en associant ses émotions aux couleurs de l'arc-en-ciel.

    Jacques Salomé


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