• L’Été

    Théodore de Banville

     

    Il brille, le sauvage Été,
    La poitrine pleine de roses.
    Il brûle tout, hommes et choses,
    Dans sa placide cruauté.

    Il met le désir effronté
    Sur les jeunes lèvres décloses ;
    Il brille, le sauvage Été,
    La poitrine pleine de roses.

    Roi superbe, il plane irrité
    Dans des splendeurs d’apothéoses
    Sur les horizons grandioses ;
    Fauve dans la blanche clarté,
    Il brille, le sauvage Été.

    Théodore de Banville (1823-1891)

    Bel été à tous ..


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  • INNOCENCE DE L’ENFANCE.

     

     Oh! vous qui cherchiez au fond de votre coeur,

     

    la clef perdue de la paix et du bonheur,

     

    regardez cet enfant qui contemple le ciel,

     

    dégustez son sourire comme une goutte de miel.

     

    ……….

     

    Vous verrez l’univers, dans ses yeux, plus beau

     

    l’amour se baignant dans les eaux des ruisseaux,

     

    venir réveiller dans nos coeurs le conscience

     

    que nous avions égaréé dans le silence!

     

     ……….

     

    Oh! qu’elle est belle! qu’elle est jolie, l’innocence!

     

    rien n’est plus beau que le visage de l’enfance!

     

    qu’il est beau de rêver, de rester enfant,

     

    pour revivre tous les beaux souvenirs d’antan!

     

     


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    Savant et écrivain français, Blaise Pascal naît le le 19 juin 1923 à Clermont-Ferrand où son père Etienne est administrateur des Finances. Veuf en 1626, Etienne Pascal , érudit passionné de mathématiques et de physique, ne se remarie as afin de se consacrer à l'éducation de ses trois enfants, refusant de faire appel à des précepteurs et mettant en pratique les principes de Montaigne.

     

     

     

    Blaise a huit ans quand la famille s'installe à Paris, où son père est nommé par Richelieu, membre de l'Académie des sciences qu'il vient de créer. Etienne Pascal  veut que Blaise étudie avant tout le grec et le latin. Mais l'enfant révèle de tels dons pour les mathématiques que son père l'autorise à s'y consacrer et lui fait connaître les plus grands savants de son temps.

     

     

     

    Sa soeur aînée, Gilberte, raconte qu'il retrouve seul, sans enseignement, à l'âge de douze ans, trente deux propositions du premier livre d'Euclide.

     

     

     

    A seize ans, il rédige un Traité des sections coniques, qui, dit-on, aurait excité la jalousie de Descartes. Peu après, pour faciliter le travail de son père, alors adjoint de l'Intendant de Normandie, il invente la machine arithmétique dont il envoie un modèle à la reine Christine de Suede...  En 1646, son père s'étant démis la jambe lors d'une chute, il entre en contact avec ses chirurgiens , deux gentil-hommes gagnés au jansénisme- doctrine pessimiste sur la grâce et la prédestination qui prône un christianisme austère et rigoureux.. Cette rencontre va marquer toute son existence.

     

     

     

    En 1647  il écrit " Expérience nouvelle touchant le vide confirmant les travaux de Torricelli" et un " Traité du vide" dont on ne connaît qu'un fragment : de L'autorité en matière de physique......  De 1646 à 48  il fait sur le Puy - de - Dôme , puis à Rouen et ensuite à Paris les fameuses expériences sur la pesanteur de l'air et sur le vide qui complètent les recherches de Torricelli.., invente le haquet, et dit-on, une presse hydraulique..

     

     

     

     

     

    A Paris, en 1649, il connaît une période mondaine. Mais il tombe malade. Toute sa vie, il va devoir subir des maux de tête et de ventre, parfois intolérables. Bien que les médecins lui interdisent tout travail suivi, il reprend ses recherches en mathématiques et en physique. Il travaille parallèlement à Fermat et à Huyghens, sur le calcul des probabilités..Cependant, après la mort de son père et l'entrée en religion de sa soeur cadette Jacqueline, puis sous le choc d'un deuxième accident qui le laisse indemne,  il reconnaît le doigt de la Providence  ( lors d'une premenade, sa voiture, attelée à quatre chevaux qui s'emballent , est emportée, arrivée au pont de Neuilly les deux premiers chevaux se précipitent  dans la Seine,, mais les rênes et les traits qui les retiennent s'étant rompus,la voiture s'arrête court et Pascal est sauvé). Également, à la lumière de son extase du 23 novembre1954 il accomplit une retraite à Port Royal, décidé à ne se consacrer qu'à Dieu..

     

     

     

    Sous la pression de ses amis jansenistes, il est appelé en 1656 à défen dre la cause de Port-Royal, prenant le parti d'Arnauld contre la Sorbonne.  Il publie alors , sous pseudonyme , ses dix huit Provinciales où il attaque les Jésuites sur leur conception de la grâce. La Sorbonne le condamne, mais l'ouvrage sera le lus grand succès de librairie du siècle...

     

     

     

    Il prend aussi des notes pour élaborer une " Apologie du Christianisme" qui aura pour but de ramener les incrédules à la religion( ce seront les fameuses Pensées).. La maladie lui interdisant tout travail intellectuel prolongé, il abandonne en 1658 son activité scientifique, après un dernier traité de mathématiques, pour se consacrer au mysticisme et à la charité. Sa seule préoccupation est d'assembler des matériaux pour son Apologie du christianisme..

     

     

     

    A la suite d'une brouille, en 1661 avec Arnauld et  N icole, maîtres à penser du jansénisme qu'il accuse de tiédeur face aux persécution  religieuses déclenchées par Louis XIV, il se retire chez lui, à Paris, distribuant ses biens aux pauvres, vivant lui même dans un dénuement monastique. C'est pour ces pauvres( les riches ont des voitures)  qu'il met au point une ligne d'omnibus entre la porte Saint Antoine et le Luxembourg en 1662.  Sa maladie empire, ses maux de tête ne cessent de le faire souffrir, son corps est agité de convulsions. Celui que Voltaire appellera " le misanthrope sublime" s'éteint le 19 aout 1662 et est inhumé à Saint Etienne du Mont. On lui attribue un Discours sur les passions...

     

     

     

    Constituées des notes prises par Pascal pour son Apologie du christianisme qu'il n'a pas eu le temps d'écriree, les Pensées ont été recueillies après la mort de l'auteur. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que Léon Brunschvieg les classe et les numérote dans une présentation qui fait désormais autorité.

     

     

     

    Il y expose les deux états de l'homme, grandeur avec Dieu et misère s'il se coupe de Dieu.. Seule la première partie est rédigée.. Mais les Pensées ne sont pas qu'un ouvrage de métaphysique: c'est un chef-d'oeuvre d'écriture classique où Pascal psychologue perspicace, étudie la nature humaine avec sa rigueur de mathématicien...

     

     

     

     

     

     

     

    PASCAL

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  • Les poètes romantiques inventorient avec de troubles délices leurs états d'âme, l'état de leurs pensées, celui de leurs amours, ou les trois à la fois, dans des recueils ou domine le ” je” analysant le ” moi”.. La désespérance et le pessimisme sont souvent au rendez vous qu'on ne leur a pas donné. Les longs épanchements sur  l es beautés de la nature se font la main sur le coeur, l'autre à la plume, assis devant l'immensité.. Statiques les romantiques ?  pas toujours..  Ils désirent s'engager dans leur temps, accompagner la marche des idées, et même leur montrer le chemin.. Ainsi on trouve Hugo et Lamartine sur le front de l'action…

     

    Chateaubriand et Hugo ne sont pas les seuls dans la grande valse romantique… Les poètes Lamartine et son Lac, Vigny et son Loup, Musset et ses Nuits, Nerval et son air, plongent avec délices dans leur ” je” lyrique …

     

    LAMARTINE : si on dit ” Lamartine” on pense tout de suite ” Le lac”.. C'est ce qui demeure de son héritage dans nos mémoires, la plupart scolaire.. Pourtant Lamartine a navigué dans d'autres eaux .. Alphonse de Lamartine est né le 21 octobre 1790,dans une famille de noblesse de robe.. Après les dures années de pension à Lyon, puis la poursuite de ses études au College de Belley, il ne fait rien , il vit tranquillement dans la propriété familiale  de Milly jusqu'à la Seconde Restauration. Il a alors 25 ans ..  Il écrit des poèmes… il voyage : Rome, Naples, il séduit des femmes: Henriette Pommier qu'il veut épouser, les Parents Lamartine refusent .. une Antoinette et une Graziella en Italie, d'autres femmes mariées, d'autres célibataires .. Il compose des tragédies chrétiennes et des élégies.. 

     


    Se croyant malade en 1816  il part en cure et rencontre une femme mariée, leur idylle dure un mois … Ils se retrouvent à Paris ou elle l'introduit dans les milieux littéraires, pendant qu'ils vivent leur passion près du vieux mari qui fait semblant de ne rien voir .. Il écrit pour elle  une première version du Lac , poème qui l'a rendu célèbre  dans toutes les générations : ” o temps, suspends ton vol …  Il ne la reverra jamais Julie  devenue Elvire dans ses ” Méditation ..  Lamartine continue d'écrire des poèmes ,il vit une aventure torride avec une italienne Lena de Larche .. Il rencontre ensuite Miss Birch qu'il épouse ..en 1820, cette année  est celle de la gloire pour le poète : la publication de ses Méditations poétiques offre aux lecteurs des pages dont le degré de sincérité surprend et séduit .. On a qualifié ces Méditations d'acte de naissance de la poésie romantique

     


    La renommée de LAMARTINE s'étend à l'étranger . Pendant dix ans le poète mène une carrière de diplomate qui le conduit de Naples en Angleterre..  Il continue d'écrire toutes sortes de méditations diverses en prose et en vers.  Lors de son séjour à Paris Lamartine rencontre Hugo, Sainte Beuve. Avec l'appui de Chateaubriand, il est élu  à l'académie française..

     


    En 1830  il réalise un voyage en Orient jusqu'à la terre sainte… Il embarque à Marseille ou la population lui fait un triomphe. Il emmené avec lui sa femme , des amis et Julia sa fille .. Elle meurt a Beyrouth cinq mois plus tard.. Lamartine vit un désespoir profond dont il ne se remettra jamais .. Il écrit sur ce deuil des poèmes bouleversants … Il rentre seul en France..  Il va désormais prendre part à la vie politique sans cesser d'écrire …  Les vingt années qui suivent sont des années de gêne financière, il spécule sur les terres,en poète, il perd beaucoup d'argent, s'obstine, en perd davantage..

     


    Il écrit de nouvelles méditations… Il vend la propriété de Milly .. Sa femme, son soutien moral,son seul appui meurt .. Le gouvernement lui accorde une pension nationale de deux mille cinq cents francs or, ce qui est aujourd'hui une somme considérable , et un chalet à Passy…

     


    Peu de temps après, il est victime d'une attaque d'apoplexie, perd la mémoire et la raison … Une seconde attaque emporte le poète en 1869,

    LES POETES ROMANTIQUES : LAMARTINE


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    A QUI S’ADRESSE LA PSYCHANALYSE ?

     

    Elle s’adresse d’abord aux personnes souffrant de troubles névrotiques, de conflits intérieurs qui rendent leur vie difficile et pénible. La névrose est une construction pour se défendre qui pouvait être utile à un moment de la vie mais qui peut devenir parfaitement inadaptée plus tard à l’âge adulte et causer des souffrances et des difficultés. La névrose est le champ d’action privilégié de la psychanalyse.

     

    La psychanalyse s’adresse aussi à ceux ou celles qui souhaitent simplement, dans un désir d’évolution ou d’épanouissement personnel, se connaître mieux, choisir leur voie et atteindre une meilleure harmonie entre eux et les autres:

     

    Qu’il s’agisse de complexes d’infériorité, d’angoisses, de phobies, de névroses,(trouble mental) de déviations, d’obsessions… Les atteintes de l’âme humaine sont multiples. La psychanalyse se propose de faire remonter du gouffre de l’inconscient les causes, l’origine du mal être. C’est une méthode de recherche destinée à révéler des éléments que l’on croit oubliés, à les faire réapparaître au grand jour afin de les identifier et de les comprendre, un peu à la manière des ethnologues qui sortent précieusement de leurs fouilles un objet fécond en informations.

    PSYCHANALYSE FREUDIENNE

    Mais la tâche s’avère souvent longue et difficile. Les chemins de la connaissance ne s’ouvrent pas aisément à nous car en général nous refusons de nous avouer à nous memes les préoccupations de notre inconscient, nous les refoulons dans les abysses de notre esprit.

    Nous verrons dans d’autres articles  à quoi sert la cure psychanalytique; son déroulement ; comment les psy conçoivent l’inconscient  etc …

     


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