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GUILLAUME APOLLINAIRE
Automne
Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s'en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infidélité
Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise
Oh! l'automne l'automne a fait mourir l'été
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grisesGuillaume Apollinaire (1880 - 1918)
GUILLAUME APOLLINAIRE
" On a volé la Joconde" . C'est le titre de l'incroyable nouvelle qui figure à la une des journaux le 22 août 1911.Et ce n'est pas tout : de nombreux objets d'art exposés au Louvre, des statuettes notamment, on précédé Mona Lisa sur le chemin de l'exil forcé ou des amateurs les contemplent à loisir, ébahis et éblouis! Picasso justement fait partie de ces contemplateurs qui confinent au contemplatif ...
Picasso ? un voleur ? Point du tout : Picasso a acheté deux statuettes à un aventurier belge Gery Pieret qui en a vendu une troisième à Paris Journal ... Le Louvre , à cette époque est l'hybridation du moulin , on y entre sans contrôle, ....
Lorsque Picasso apprend l'affaire, il court chez Guillaume Apollinaire qui a servi d'intermédiaire lors de la vente des statuettes.. Que faire ? Le peintre et le poète pensent à jeter les oeuvres d'art dans la Seine. Mais ils se ravisent et les portent ..au Paris Journal.. Le scandale est énorme : la police perquisitionne chez Apollinaire soupçonné du vol de la Joconde ! Il est alors incarcéré à la prison de la Santé;... Gery Pieret l'innocente.. Une pétition circule afin que le poète soit libéré, ce qui est fait le 12 septembre 1911... les statuettes retrouvent leur place au Louvre, la Joconde qui avait été volée par un artisan italien est retrouvée le 10 décembre à Florence.
Cet épisode marque profondément Wilhelm Apollinaris de Kostrowisky, né le 26 août 1880 à Rome , d'une mère issue de l'aristocratie polonaise et probablement d'un noble italien..
Avant cette aventure de 1911 la vie de Guillaume Apollinaire est une suite de péripéties où l'étrange le dispute au pathétique...
Étrange la conduite de Mme de Kostrowitzky laissant ses deux garçons sans ressources près de Spa en Belgique ou elle a tout perdu au jeu : elle leur demande de quitter l'hôtel ou ils séjournent sans payer et de la rejoindre à Paris...
Pathétique les amours de Guillaume qui tente de séduire une Maria à 19 ans, une Linda à 20 ans, une Annie à 21 ans, une Yvonne a 23 ans, et enfin Marie Laurencin à 27 ans en 1907. Le douanier Rousseau fait leur portrait en 1908 ., Guillaume et Marie se séparent en 1912, Marie du Pont Mirabeau " Ni temps passé ni les amours reviennent / sous le pont Mirabeau coule la Seine ".....
Auteur de centaines d'articles dans des journaux et des revues,n de livres lestes ou sérieux, Apollinaire fait paraître son oeuvre majeure en 1913. Elle porte d'abord le titre " Alcools" ... En 1914 Apollinaire séduit une Louise et s'engage dans l'artillerie. En 1915 il rencontre dans le train une Madeleine qui le console de sa rupture avec Louise... Il devient officier d'infanterie... En 1916 il est naturalisé français... A Berry au Bac le 17 mars un éclat d'obus pénètre dans sa tempe droite, il est trépané...
En 1917 il compose ses Calligrammes qui paraissent en avril 1918.. Son dernier amour la jolie rousse Jacqueline Koll devient sa femme le 2 mai 1918 . Six mois plus tard, deux jours avant l'armistice, il meurt de la grippe espagnole...
Le Pont MirabeauSous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918
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Commentaires
1mesange113Samedi 17 Octobre 2009 à 07:47RépondreMagnifique poésie que l'on dit et redit, dont on se délecte sans lassitude, jamais.Bonjour et bon week end à toi Sandys! merci d'être venue me voir sur mon blog!
Petit Benoît va bien! Il est rentré à la maison avec sa maman hier après midi! à bientôt gros bisous Ramabrotu as tout à fait raison ....C'est une tres belle poèsie , en musique elle elle a été interpretée par plusieurs auteurs, mais je la préfère en poèsie ....Merci de ton passage chez moi! bonne soirée! sandys
Merci pour cet article ma Sandys, et gros bisous à toi11eukeladeSamedi 21 Septembre 2013 à 21:35
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