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LA THERAPIE DU BONHEUR
Merci à tous de votre gentillesse et de vos souhaits... Je reviens très vite , suggéré gentiment par mon amie Clem..
Allez ... on entre vite dans le vif du sujet ... La thérapie du bonheur ... Qu'est ce que cela veut bien dire .. Eh bien, je vais essayer de développer un peu ..
Un petit lion n'est pas moins un lion , n'est ce pas ?
Nous admettons volontiers que, pour être heureux,il importe d'être soi même. Cela nous apparaît même comme une condition " plancher" : si la société, l'autre, ou ma névrose m'obligent à déguiser ou étouffer mon " moi " profond il ya peu de chances que je parvienne à un réel épanouissement ... Sans une claire conscience de mon identité propre,comment n'aurai-je pas de rapports confus et conflictuels avec les autres et avec le monde ?
Il y'a ainsi des évidences qu'il n'est pas mauvais de rappeler. Car, si on regarde ce qui se passe dans la réalité, on s'aperçoit que c'est loin d'être aussi simple ..
Pour commencer, nous faisons trop souvent coïncider notre être et notre corps. Ce qui entraîne des déductions détestables : " je suis mon corps, mon physique me déplaît, donc je ne peux m'aimer. Si je suis grosse, c'est que je n'ai aucune finesse d'esprit"... On en arrive à des aberrations moyenâgeuses" si je suis bossu,c'est parce que mon âme est difforme"...
Il vaut mieux essayer de comprendre que nous sommes plus grands que notre corps... Un lama tibétain disait qu'on pouvait perdre une dent sans pour autant ressentir une quelconque déperdition de mon être... Le corps n'étant que le vêtement, le lieu où habite le corps ..
Une deuxième imposture consiste à faire croire que nous sommes ce que nous avons. Aussi grossière qu'elle puisse paraître, ,cette idée fausse est la source de nombreux comportements névrotiques. Il est évident pour tout le monde que " je ne suis pas mes chaussures ou ma brosse à dents"...mais beaucoup vous diront que le fait de posséder un bel appartement ou une grosse voiture est en soi créateur de prestige et de valeur personnels. " La croissance de mon être serait proportionnelle à celle de ma fortune"... A partir de là, les erreurs s'enchaînent. " Si l'être est ce qu'il possède, et que je suis riche, alors j'en conclus que je suis supérieur aux autres, ce qui est une formidable névrose... De son côté, le pauvre se trouve constamment renvoyé du côté du " malheur"..
S'identifier à ses avoirs devient une véritable drogue avec ses problèmes de dépendance et de manque. Dépendance puisque" je ne peux plus me passer de mes biens , constitutifs de mon être" : sans sa voiture de sport, le séducteur perd beaucoup de ses moyens, : sans leurs enfants, certaines mères n'ont plus de raison de vivre.. D'où cette sensation de manque....
Nous ne sommes pas ce que nous faisons. Notre histoire est un projet, pas une identité... Nous sommes forcément plus grands que nos actions, comme nous sommes plus grands que notre corps ou nos biens...
Limiter notre être à une enveloppe corporelle , à notre patrimoine ou à nos activités, c'est l'amputer...L'homme a ceci de particulier et d'extraordinaire qu'il peut, à partir de sentiments irréels, éprouver des angoisses ou des malaises parfaitement réels.. Un peu comme au cinéma, quand nous pleurons devant des personnages sans relief qui s'agitent sur une toile tendue..
Le plus étrange dans notre démarche, c'est que nous nous inventons des limitations illusoires et que nous nous obstinons à refuser celles, bien réelles de la vie .. L'enfant trop faible admire l'adulte parce qu'il le croit doté de pouvoirs sans bornes. Il se dit que plus tard quand son heure sera venue, il pourra profiter à son tour de cette toute puissance. Mais lorsqu'il arrive à l'âge adulte, il découvre ...que ses limites ne se sont pas envolées, , il en déduit à tort qu'il a raté sa vie ..
Devenir adulte c'est peut être comprendre que les restrictions et les astreintes que nous vivons sont intrinsèques à notre nature et qu'elles ne nous empêchent pas d'atteindre la quiétude de l'âne .. On peut être limité ,et parfaitement heureux... Un petit lion n'en est pas moins lion, un petit feu feu est quand même un feu...
Le vrai problème posé par la vie, ce n'est pas tant celui du pouvoir que celui de l'acceptation de notre" impuissance" que l'on confond souvent avec nos limites. Dans ce domaine, nous sommes tous logés à a même enseigne.. Pourtant, certains s'imaginent qu'ils " peuvent" plus que d'autres : leur fortune, leur travail, leur force, leur beauté les persuadent qu'ils ont plus de prise sur la vie et sur le bonheur..
En résumé : cessez de réduire votre personnalité à votre physique, à votre patrimoine ou à votre profession.. Vous êtes plus grand que cela.
Mais ne niez pas pour autant vos limites physiques, morales ou intellectuelles.. Le bonheur n'est pas dans leur négation mais dans leur exploration. La flamme d'une bougie contient l'essence même du feu.. Un instant heureux nous fait sentir toute la plénitude du bonheur.
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Commentaires
un superbe billet sur la quête du bonheur
j'ai beaucoup apprécié
bisous ma chérie
dis moi ça va mieux?
Je te fais de gros gros bisous ma puce.
Avec plaisir je constate que ta forme revient .Ton texte sur la thérapie du bonheur, est d'une limpidité , et d'une justesse, qui fait trés bien comprendre pourquoi une grande majorité de personnes s'identifient,et se croient superieure grâce à leur physique , leur patrimoine, ou leur profession . Malheureusement dans la société matérialiste ou nous vivons, beaucoup montre leur superiorité en appuyant sur l'accélérateur de leur voiture!!!. Douce journée Sandys .gros bisous .Alain
trés beau texte merci pour nousmerci de ton message .. Je suis très contente de te retrouver , je t'avais noté sur mes fav ( tu peux verifier) , mais ta page etait inconnue, il est vrai que je n'avais pas ajouté "dany" , alors forcement .... ! j'ai rectifié maintenant... Je vais aller te faire un coucou sur ton blog ...... je te fais gros bisous et te souhaite une tres belle journée ensoleillée! sandys
Très contente de te retrouver Sandys.
Un texte très riche et très complet.
Juste un détail que tu n'évoques pas c'est la conformisation.
On ne peut afficher sa différence et en être accepté, l'adaptation nécessaire est parfois un frein au bonheur.
Gros bisous Sandys et merci de cet écrit
"Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
D'en avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires"
je crois que cette quête compulsive des avoirs, est une dépendance, voire un moyen d'être reconnu, d'appartenir à un groupe...d'exister..j'essaie d eme poser la question avant chaque achat.. est ce que j'en ai vraiment besoin, pour moi! une fois sur deux, la réponse est non..
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bisous
clem