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LES CHEVEUX DE MA MERE
Le soir, quand pour dormir, elle a défait ses tresses
Et me laisse à genoux baiser ses cheveux longs,
J'aime, en les renattant, à couvrir de caresses
Les premiers fils d'argent éclos dans ces fils blonds.J'y lis tout un passé de soucis et de crainte
J'y vois mes maux d'enfant qui l'ont tant fait souffrir
Et chaque nuit veillée a laissé son empreinte
Sur ce front adoré que le temps va flétrir.Des efforts qu'elle a faits pour me rendre meilleure,
Plus vaillante, plus sage et plus digne d'amour
Pour soulager qui souffre et consoler qui pleure,
Chacun de ces fils blancs me représente un jour.Aussi tous les joyaux et tout l'éclat d'un trône
La rendraient bien moins belle à mes yeux attendris,
Bien moins chère à mon coeur que la double couronne
De sa bonté pensive et de ses cheveux gris.C'est pourquoi, quand, le soir, elle a défait ses tresses
Qui baignent son front pur de leur reflet changeant
J'aime à compter tout bas, par autant de caresses,
Entre ces fils dorés les premiers fils d'argent.MARIE DE VALANDRE
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Commentaires
Re-bonjour mon amie Sylvie,
Ce poème est merveilleux à lire et il nous fait prendre conscience du privilège que nous avons lorsque notre maman est toujours de ce monde, même si elle est à des kilomètres de chez moi.
Bisous
Marie
contente de te lire Marie ...Tu as résumé ce que mon texte voulait dire ... il faut profiter de ses parents au maximum tant qu'ils sont encore là, la distance géographique ne peut etre vraiment un frein ...
Merci à toi!
bisous ! sylvie
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Un poème plein de nostalgie.
Sandy il faut mettre en surligner pour lire le texte sinon l'on ne voit rien. lol
bises
clem