• LES POETES ROMANTIQUES - 1 - LAMARTINE

    Les poètes romantiques inventorient avec de troubles délices leurs états d'âme, l'état de leurs pensées, celui de leurs amours, ou les trois à la fois, dans des recueils ou domine le ” je” analysant le ” moi”.. La désespérance et le pessimisme sont souvent au rendez vous qu'on ne leur a pas donné. Les longs épanchements sur  l es beautés de la nature se font la main sur le coeur, l'autre à la plume, assis devant l'immensité.. Statiques les romantiques ?  pas toujours..  Ils désirent s'engager dans leur temps, accompagner la marche des idées, et même leur montrer le chemin.. Ainsi on trouve Hugo et Lamartine sur le front de l'action…

    Chateaubriand et Hugo ne sont pas les seuls dans la grande valse romantique… Les poètes Lamartine et son Lac, Vigny et son Loup, Musset et ses Nuits, Nerval et son air, plongent avec délices dans leur ” je” lyrique …

    LAMARTINE : si on dit ” Lamartine” on pense tout de suite ” Le lac”.. C'est ce qui demeure de son héritage dans nos mémoires, la plupart scolaire.. Pourtant Lamartine a navigué dans d'autres eaux .. Alphonse de Lamartine est né le 21 octobre 1790,dans une famille de noblesse de robe.. Après les dures années de pension à Lyon, puis la poursuite de ses études au College de Belley, il ne fait rien , il vit tranquillement dans la propriété familiale  de Milly jusqu'à la Seconde Restauration. Il a alors 25 ans ..  Il écrit des poèmes… il voyage : Rome, Naples, il séduit des femmes: Henriette Pommier qu'il veut épouser, les Parents Lamartine refusent .. une Antoinette et une Graziella en Italie, d'autres femmes mariées, d'autres célibataires .. Il compose des tragédies chrétiennes et des élégies.. 


    Se croyant malade en 1816  il part en cure et rencontre une femme mariée, leur idylle dure un mois … Ils se retrouvent à Paris ou elle l'introduit dans les milieux littéraires, pendant qu'ils vivent leur passion près du vieux mari qui fait semblant de ne rien voir .. Il écrit pour elle  une première version du Lac , poème qui l'a rendu célèbre  dans toutes les générations : ” o temps, suspends ton vol …  Il ne la reverra jamais Julie  devenue Elvire dans ses ” Méditation ..  Lamartine continue d'écrire des poèmes ,il vit une aventure torride avec une italienne Lena de Larche .. Il rencontre ensuite Miss Birch qu'il épouse ..en 1820, cette année  est celle de la gloire pour le poète : la publication de ses Méditations poétiques offre aux lecteurs des pages dont le degré de sincérité surprend et séduit .. On a qualifié ces Méditations d'acte de naissance de la poésie romantique


    La renommée de LAMARTINE s'étend à l'étranger . Pendant dix ans le poète mène une carrière de diplomate qui le conduit de Naples en Angleterre..  Il continue d'écrire toutes sortes de méditations diverses en prose et en vers.  Lors de son séjour à Paris Lamartine rencontre Hugo, Sainte Beuve. Avec l'appui de Chateaubriand, il est élu  à l'académie française..


    En 1830  il réalise un voyage en Orient jusqu'à la terre sainte… Il embarque à Marseille ou la population lui fait un triomphe. Il emmené avec lui sa femme , des amis et Julia sa fille .. Elle meurt a Beyrouth cinq mois plus tard.. Lamartine vit un désespoir profond dont il ne se remettra jamais .. Il écrit sur ce deuil des poèmes bouleversants … Il rentre seul en France..  Il va désormais prendre part à la vie politique sans cesser d'écrire …  Les vingt années qui suivent sont des années de gêne financière, il spécule sur les terres,en poète, il perd beaucoup d'argent, s'obstine, en perd davantage..


    Il écrit de nouvelles méditations… Il vend la propriété de Milly .. Sa femme, son soutien moral,son seul appui meurt .. Le gouvernement lui accorde une pension nationale de deux mille cinq cents francs or, ce qui est aujourd'hui une somme considérable , et un chalet à Passy…


    Peu de temps après, il est victime d'une attaque d'apoplexie, perd la mémoire et la raison … Une seconde attaque emporte le poète en 1869,

     



                                                                  LE PAPILLON

               Naître avec le printemps, mourir  avec les roses,

               Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur :

               Balancé sur le sein ds fleurs à peine écloses.

               S'énivrer de parfums,de lumière et d'azur,

               Secouant , jeune encor, la poudre de ses ailes,

               S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles

               Voilà du papillon le destin enchanté,

                Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,

                Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,

                Retourne enfin au ciel chercher la volupté.

                           ALPHONSE DE LAMARTINE


  • Commentaires

    1
    Jeudi 6 Août 2009 à 22:14
    bernard
    Lamartine .. souvenir de primaire de collège de lycée
    Bien à toi
    2
    Jeudi 6 Août 2009 à 22:35
    Renard
    Je l'ai étudié pendant mes études, j'ai approfondi un peu, mais je n'aimais pas ce style de chialeur perpétuel...
    J'ai l'air dure, mais je crois sincèrement que la poésie n'est pas faite que de larmes ou sur des larmes, et ceux qui au moindre accro dans leur vie font une élégie ou un poème finissent toujours par m'exaspérer.
    Tiens, je me promène sur les blogs, et le nombre où les poèmes écrits ne sont que plaintes me sidèrent et à la longue m'agacent..
    Une poésie peut être heureuse que diable...... 

    Allez, je te fais le bisou du jeudi soir Sandys, as tu toujours ta famille à la maison? 
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    3
    Jeudi 6 Août 2009 à 22:41
    bernard
    un poésie qui rit ?... bien sûr !
    à la maison ... ils ont grandis !
    mais aiment revenir
    Bien à toi!
    4
    Jeudi 6 Août 2009 à 23:15
    clem
    j'aimerai toujours les romantiques.. 
    merci de ce bel article.
    bisous
    clem 
    5
    Lundi 24 Août 2009 à 11:22
    je ne vois pas comment une poésie un peu profonde ne pourrait pas être "chialeuse", le "bonheur" outre temporaire est superficiel.
    "Pour connaître la vérité de l'homme il faut s'emparer de sa douleur" (Bernanos)
    Lamartine est peut-être le plus romantique des romantiques, ce que je regrette c'est qu'il n'aie pas vécu un siècle plus tard : il aurait écrit dans un style moins réthoriques, il ne serait pas cru obligé d'ajouter quelques hommages conventionnel à la religion et de longs développements oiseux, il n'aurait pas "délayé, serait resté sa lucidité et son insondable tristesse
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