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PHILDU : eh !!! tu vas bien ? JE FAIS UN TOUR SUR TON BLOG !! :)PHILDU : Je ne vois rien ...mdr :)sylvie06 : Coucou phil ..tu ne vois rien, il n'ya presque rien mdr!! je commence seulement!! juste deux articles
Le Grand Canyon est incontestablement l’un des phénomènes naturels les plus impressionnants au monde. Cette vallée vertigineuse résulte notamment du travail d’érosion opéré par le fleuve Colorado. Au lever et au coucher du soleil, les immenses falaises rouges offrent un spectacle absolument sublime. Le Skywalk, une plate-forme de verre qui surplombe le Colorado de plusieurs centaines de mètres, a été inaugurée il y a quelques années. La vue y est magnifique, mais si vous êtes sensible au vertige, passez votre chemin.
LES CHUTES DU NIAGARA
Les chutes les plus célèbres du monde se trouvent à la frontière entre les Etats-Unis et le Canada, près des grands lacs nord-américains. Les chutes du Niagara sont très impressionnantes et constituent l’un des plus hauts lieux touristiques mondiaux. Au « fer à cheval », la partie canadienne des chutes, la rivière tombe 53 mètres plus bas. Au-delà de leurs beautés, les chutes du Niagara produisent de l’électricité pour de nombreuses familles canadiennes et américaines.
Île paradisiaque
L’Océan Pacifique et ses îles bordées d’une eau bleu turquoise font rêver la plupart des Européens. Avec ses plages de sable blanc, ses montagnes et ses volcans, l’île de Bora Bora constitue la destination idéale pour un voyage de noces. Mais le paradis a un prix et une escapade en Polynésie française n’est pas à la portée de toutes les bourses
Le parc national de Fiordland
D’après les bourlingueurs qui ont roulé leur bosse à travers le monde, la Nouvelle-Zélande est le plus beau pays de notre planète. Si vous aimez les grandes falaises, les chutes d’eau gigantesques et les vallées luxuriantes, rendez-vous au Fiordland National Park. Les fjords se trouvent entre des montagnes très pointues, les plus célèbres étant Milford et Doubtful. Les grands lacs Te Anau et Manapouri complètent ce superbe tableau
Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force Ni sa faiblesse, ni son coeur. Et quand il croit Ouvrir ses bras, son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur, il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie, elle ressemble à ces soldats sans armes Qu'on avait habillés pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qui 'on retrouve au soir désoeuvrés incertains Dites ces mots " Ma vie " et retenez vos larmes Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour, mon cher amour, ma déchirure Je te porte dans moi comme un oiseau blessé Et ceux-là sans savoir nous regardent passer Répétant après moi les mots que j'ai tressés Et qui, pour tes grands yeux, tout aussitôt moururent Il n'y a pas d'amour heureux.
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri Et pas plus que de toi l'amour de la patrie Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux Mais c'est notre amour à tous deux
Si l'abolition de l'esclavage permet aux Noirs d'exprimer librement leur patrimoine musical afro-américain,elle donne aussi la liberté à une
frange de ceux qui connaissent la théorie musicale d'accéder à l'oeuvre de grands compositeurs.
LE JAZZ A LA NOUVELLE ORLEANS
Vers 1900 à la Nouvelle Orleans, là ou les racines africaines sont le plus vivaces, les orchestres
noirs,blancs et créoles jouent une musique analogue: leur répertoire se compose de ragtimes,de marches et de rengaines populaires, les cornettistes y tiennent le premier
rôle.
LE STYLE CHICAGO
Les musiciens de la Nouvelle Orleans q ui jouent dans les maisons closes du quartier de Styoryvomme en sont chassés en 1917,ils émigrent vers Chicago pour y
trouver du travail. King Oliver , cornettiste et compositeur , fonde en 1922 le premier grand orchestre noir: le Créole Jazz Band. Son second trompettiste est Louis Armstrong, avec lui, ainsi
qu'avec le clarinettiste Sydney Bechet, s'ouvre l'ère du soliste...
Louis Armstrong est le premier véritable improvisateur du jazz, celui qui a instauré les premières règes..En 1925 il crée un orchestre porte à sa perfection
le style New Orléans. Bien q u'influencé par les musiciens noirs, le style Chicago est plutôt le fait de musiciens blancs. Il développe l'expression individuelle avec accompagnement plutot que
l'improvisation collective... Le rythme est plus heurté et l'harmonie est plus raffinée. Le saxophone apparaît dans l'instrumentation.
L'ERE DU SWING
Vers la fin de la decennie, les projecteurs s'écartent de Chicago. New York devient l'endroit où il faut être . Là se rouvent les maisons
de disques , les clubs et l'argent des Blancs qui vont écouter de la musique dans le quartier noir de Harlem. Duke Ellington, Jimmie Lunceford, Count Basie, Glenn Miller et autres n'ont
d'autres objectifs que de parfaire le swing, cette pulsion si particulière à l'intérieur du rythme notamment sur le contretemps.L'âge d'or du swing se situe entre 1935 et 1945. A l'origine crée
par les musiciens noirs, le swing réinterprète bientôt les chansons des comédies musicales écrites par des blancs, c'est aussi l'époque où le jazz devient véritablement
populaire.
LE BE-BOP
Le be-Bop se développe en 1945 à New York et prône outre une révolution musicale, un style de vie et de
comportements en rupture avec la société. Les musiciens noirs cherchent un moyen de réagir contre les contraintes du travail en grand orchestre de musique de danse et contre l'usage commercial de
leur art. La musique be-Bop diffère des styles jazz qui l'ont précédée par l'élargissement des bases harmoniques et un tempo plus rapide. Plus cérébral, le jazz passe aux yeux du grand public et
des mélomanes du statut d'une musique de danse à celui d'une musique de concert.
Les musiciens bop :
le be -bop est crée dans les club new yorkais ou
l'on retrouve les pianistes Thelonious Monk et Bud Powel, le saxophoniste Charlie Parker, le trompettiste Dizz Gillepsie,Ray Brown, Bill Evans, pianiste et compositeur prodige; Il se consacrera
par la suite au trio et au solo, sa quête de la perfection le conduira sans cesse à explorer les mêmes thèmes
, .
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LES STYLES DE BLUES
Le style rural : le blues des origines, celui qui naît dans le
delta du Mississipi est qualifié de"rural" - c'est une musique dure, intimiste et primaire. La guitare prend le pas sur le banjo.Leaabelly ainsi que Bessie Smith sont deux des figures
emblèmatiques de ce blues .Surnommée " l'impératrice du blues",Bessie Smith conquiert les théâtre de la côte est. Elle réalise la transition entre l'art rural des années 1920 et celui des
chanteuses de jazz des années 30 ( E.Fitzgerald- B. Holyday)
LE BLUE URBAIN : Avec les migrations vers les villes se développe un blues dit" urbain".C'est une musique plus
sophistiquée et les musiciens qui la joue sont plus proche du milieu du jazz. Contrairement au blues rural, les chanteurs de blues urbain sont accompagnés d'orchestres complets ( basse,
piano,batterie, guitare,cuivre). Les figures marquantes sont Big Bill Boonzy, T-Bone Walker ou encore Lennie Johnson. Le piano joue un rôle prépondérant dans ce blues à travers des yles comme
le ragtime et le boogie-woogie. La Nouvelle Orléans, berceau du jazz verra apparaître de nombreux pianistes du blues comme Champion Jack Duprée, Prof essor Longhair, ou Fats
Domino
LE BLUES ELECTRIFIE : la seconde guerre mondiale a fait ses ravages. Le blues urbain est en
perte de vitesse. Le blues rural retrouve un second souffle avec des musiciens comme Lighnin Hokins,Sonny Boy Williamson. Le son de ce blues est différent car la guitare s'est électrifée. A
Detroit, John Lee Hooker, à Chicago Elmore Jame, , Muddy Waters remplacent le blues tranquille du Mississipi par un blues aux sons durs,métalliques,cassants. Tous les instruments du Chicago
blues électrifiés sont leur porte drapeau: Willie Dixon pour la basse, Junior Wells et Big Walter Horton pour l'harmonica, Fred Bellow pour la batterie.. Ce blues se décline de plusieurs façons
: le blues des virtuoses de la guitare électrique comme B.B.King - le " west side blues" de Buddy Guy - le Rythm and Blues d'Albert King.
Malgré cette évolution le public noir des " 60 s" se désintéresse du blues au profit de la soul music et du rock and roll - Seul Taj Mahal tente une
relecture des classiques du blues en les confrontant aux différentes facettes de la musique noire, du reggae aux steel band haïtiens. C'est le public blanc qui découvre le blues. La musique de
Robert Johnson et de Muddy Waters devient un élément fondateur de la contre culture des années 60. L'avenir du blues est alors pris en main par des musiciens blancs : aux USA : Mike Bloomfield
guitariste du Paul Butterfield Blues Band, , en Angleterre les Yardbirds avec les rois guitaristes d'exception que sont Eric Clapton, Jimmy Page et Jeff Beck, les Rolling-Stones, les Animals-
d'autres comme Jimi Hendrix vont emmener le blues vers des sommets de popularité jamais atteints.
Un clin d'oeil à Regis -
Merci de visiter le blog de mon amie Clem .... Elle figure sur mes fav ..... Elle a écrit de nombreux livres , avec un style étonnant et détonnant .. Vous ne le
regretterez pas!
Difficile d'écrire un texte après cela ... .ne jamais oublier simplement
Jean Ferrat
Amour, tendresse, combat, Jean Ferrat reste toute sa carrière un homme fidèle à ses engagements. Admirateur du poète Aragon, compagnon de route du parti communiste, Ferrat déclare que “la femme
est l'avenir de l'homme”. En marge du show business, chacune de ses apparitions est désormais un événement.
Jean Tenenbaum, futur Jean Ferrat, naît le 26 décembre 1930, à Vaucresson dans la région parisienne. Il est le plus jeune d'une famille modeste de quatre enfants élevés par un père joaillier et
une maman fleuriste. En 1935, ses parents s'installent à Versailles où quelques années après Jean entre au Collège Jules Ferry. Lorsque la Deuxième Guerre mondiale éclate, son père est déporté.
A 15 ans, Jean quitte le lycée pour travailler afin d'aider un peu sa famille. Il commence parallèlement des études de chimie, mais déjà son attirance pour la musique et le théâtre se dessine
très nettement.
Dès le début des années 50, il entre dans une troupe de théâtre et commence à fréquenter les cabarets. Il compose quelques titres et devient guitariste dans un orchestre de jazz. A partir de
52, il passe des auditions sous le nom de Jean Laroche mais sans trop de succès. Cependant, il décide de se consacrer entièrement à la musique et abandonne ses études et son travail.
En 1956, il met en musique un poème de Louis Aragon, “Les yeux d'Elsa”. Jean Ferrat voue une grande admiration au poète français dont, tout au long de sa carrière, il chantera nombre de poèmes.
Son éditeur de l'époque a l'idée de faire interpréter ce titre par André Claveau, chanteur très populaire dans les années 50, ce qui apporte au jeune artiste un début de notoriété. Les
engagements ne se multiplient pas pour autant. Mais en 1957, il décroche un vrai contrat au cabaret La Colombe où il fait la première partie de Guy Béart avec la chanteuse également débutante,
Anne Sylvestre.
En 1958, il enregistre un tout premier 45 tours, mais qui ne connaît guère de succès. Cette même année, une jeune chanteuse du nom de Christine Sèvres interprète certains de ses titres. Elle
devient sa compagne, puis son épouse en 61.
Un chanteur engagé
Les événements s'accélèrent pour Jean Ferrat qui en 1959 rencontre celui qui restera jusqu'à aujourd'hui son éditeur et son ami, Gérard Meys. Grâce à cette rencontre, il signe un contrat chez
Decca. Puis en 1960, sort son second 45 tours de quatre titres dont “Ma Môme”, chanson populiste qui lui vaut son premier succès en radio. Sur le même disque, on trouve aussi un titre consacré
à Federico Garcia Lorca, poète espagnol auquel il consacrera d'autres textes et dont il chantera également les poèmes. Ces deux titres illustrent bien les deux directions que prend l'œuvre de
Ferrat soit d'une part un répertoire consacré à l'amour et à la fraternité, et d'autre part un répertoire motivé par la lutte contre toute forme d'oppression. Ces deux aspects se recoupent
d'ailleurs bien souvent, mais l'engagement politique et humaniste du chanteur reste une caractéristique majeure de son travail. Proche du parti communiste, il gardera toujours un jugement très
critique vis à vis de l'Union soviétique. Cet aspect de sa carrière lui vaudra de nombreux ennuis avec la censure et les autorités, mais fort d'une personnalité sincère et intègre, Jean Ferrat
ne cessera jamais de s'exprimer sur les sujets qui le révoltent.
.En 1964, sort un autre de ses plus fameux succès, “La Montagne”. Cette chanson, extraite de l'album du même nom, évoque l'Ardèche, région de France chère au cœur de Jean Ferrat qui s'installe
cette année-là dans le village d'Antraigues qu'il ne quittera jamais.
En janvier 1965, il passe en vedette à l'Alhambra. Un nouvel album sort également avec le titre “Potemkine” qui provoque à nouveau un débat d'idées autour du communisme et de l'Union soviétique
que Ferrat égratigne dans son texte. Cette chanson, interdite de télévision en France, l'empêche également d'effectuer un voyage en URSS peu après.
Cette même année, il varie un peu son travail en écrivant la musique de deux films dont celui de René Allio, “La Vieille Dame indigne”. Puis en janvier 1966, il remonte sur scène, cette fois à
Bobino.
1967 : voyage à Cuba
En 1967, Jean Ferrat effectue un voyage à Cuba qui le marque artistiquement, politiquement et humainement. Le séjour dure deux mois et demi et Ferrat y donne une dizaine de concerts. Dès son
retour, après un passage au Mexique, il enregistre un album fortement empreint de cette expérience. Les titres qui en ressortent sont “Santiago” et “Guerilleros”. C'est également suite à ce
voyage que le chanteur laisse pousser sa célèbre moustache.
.Fou de poésie, il fait parfois appel à des écrivains et poètes pour écrire ses textes. Un de ses principaux compagnons en matière d'écriture est son ami le poète Henri Gougaud avec qui il
écrit une grande partie des titres de l'album qui paraît en 1969. De leur collaboration, on retient “La Matinée”, duo entre Ferrat et son épouse. Jean Ferrat connaît à travers cet album de
nouveaux démêlés avec la censure autour essentiellement du titre “Ma France”.
1971 : retrouvailles avec Aragon
Outre un nouvel album en 1970, le chanteur donne douze récitals triomphaux au Palais des Sports et continue les tournées. L'année suivante, Jean Ferrat retrouve Louis Aragon et publie le
célébrissime album “Ferrat chante Aragon”. Sorti dans la discrétion, ce disque se vend en quelques mois à près d'un million d'exemplaires, chiffre doublé depuis. Un deuxième disque sort la même
année avec une autre version très connue d'un poème d'Aragon, “Aimer à perdre la raison”.
Las des tournées, Ferrat décide de faire ses adieux à la scène en 1972 du 6 au 29 octobre, au Palais des Sports. La même année Christine Sèvres arrête également totalement la chanson. A partir
de cette époque, Jean Ferrat se fait plus rare. Ses productions discographiques s'espacent et après une ultime tournée 1973, on ne le reverra presque plus sur scène.
Fin 1975, il revient au devant de l'actualité musicale avec son album “La Femme est l'avenir de l'homme”. Le succès est énorme et 500.000 albums s'écoulent en un mois. Outre la chanson-titre,
qui avec “la Montagne” est peut-être sa chanson la plus célèbre, on doit noter un texte contre la guerre du Vietnam (”Un air de liberté”), ainsi qu'un nouveau poème d'Aragon (”Dans le silence
de la ville”) et d'Henri Gougaud (”Mon chant est un ruisseau”).
..
.Alors qu'on ne l'avait pas revu sur une scène française depuis 1972, Ferrat chante en public lors d'un petit festival du sud de la France, à Alès, le 8 août 98. En fait, le chanteur
n'interprète qu'un seul titre à la fin d'un concert donné en son honneur et au cours duquel une chorale de 700 choristes reprend ses plus grands succès. Deux ans plus tard, c'est le Festival de
Barjac dans le Sud de la France qui est à l'honneur de Jean Ferrat. De nombreux invités chantent son répertoire dont Isabelle Aubret.
En 2001 et 2002, Jean Ferrat pousse quelques colères à l'encontre des médias publics. Selon lui, ils excluent volontairement de nombreux artistes français au profit d'une variété commerciale.
Dans une lettre à la directrice générale de la seconde chaîne de télévision française, Michèle Cotta, puis dans quelques articles de presse, il prend en particulier la défense d'Isabelle
Aubret. Très rarement invitée sur les plateaux, elle est l'emblème pour Jean Ferrat, d'une large partie de la chanson française absente de la scène médiatique au dépend de “la diversité
culturelle”.
Faux retour
A la fin de l'année 2002, le chanteur sort “Ferrat en scène”, enregistrement réalisé en public en 1991, avec des arrangements de son ami Alain Goraguer. En janvier 2003, il est l'invité d'une
émission dominicale française célèbre, “Vivement dimanche” pour présenter ce live.
Artiste généreux, Jean Ferrat a au cours de sa carrière écrit pour quelques autres chanteurs dont Daniel Guichard (”Mon vieux”). Mais, il a surtout été très chanté par de grandes chanteuses
telles Juliette Gréco ou Isabelle Aubret, son interprète la plus célèbre.
Devenu sourd, comment Beethoven a t-il pu continuer à composer ?
L'exemple de Ludwig Van Beethoven donne raison à tous ceux qui affirment que le génie créateur s'exprime dans la souffrance et illustre le plus souvent une douleur tenace.
Né à Bonn (Allemagne) le futur compositeur des plus amples symphonies de l'histoire de la musique connaît une enfance difficile. Ténor à la chapelle princière, son père lui impose une
rude éducation musicale avant de sombrer dans l'alcoolisme. A la mort de sa mère, Ludwig doit renoncer à ses études à Vienne pour prendre en charge sa famille. Finalement Beethoven peut
rejoindre Joseph Haydn à Vienne ou il se fixe définitivement, il acquiert une grande popularité de pianiste virtuose. L'aristocratie viennoise se précipite pour admirer les fougueuses
interprétations du génial improvisateur. Mais les ennuis commencent! Beethoven perçoit les premiers signes de la surdité, un trouble qui ne cessera de s'amplifier et qui déjà le tenaille. Sa
surdité naissante perturbe énormément sa vie sociale, aussi demande t-il à ses proches de garder secret son handicap.
Dans la correspondance à ses très proches amis, Beethoven parle régulièrement de la souffrance que lui inflige sa surdité, car d' année en année, son état se détériore, mais Ludwig ne désarme
pas, il poursuivra sa carrière de concertiste pendant treize ans.
La situation de Beethoven se dégrade terriblement à partir de 1820, il tente de diriger " Filelio" au josephstadt - à cette époque il est complètement sourd- mais c'est une
catastrophe, il doit renoncer à conduire l'orchestre à l'entracte, impossible pour les musiciens de suivre son tempo. Son ami et biographe Anton Felix précise que cette journée restera marquée
à jamais dans l' esprit du compositeur qui ne se remettra pas de ce désastre.
Des lors, Beethoven va se murer dans une douloureuse solitude ou l' énergie et le désespoir se mêlent . Mais puisqu'il ne se produit plus en public il n'a plus du tout le souci de plaire. Aussi
continue t-il de composer avec davantage de liberté des oeuvres qui resteront de véritables monuments de l'histoire de la musique.
Ludwig Van Beethoven a toujours considéré son art comme un moyen d' expression du coeur et des états de l'âme de l'individu. et les derniers instants de sa vie seront fort logiquement des
plus créatifs, ne donnant plus de concerts, il consacrait désormais tout son temps à composer. Dans la plus ardente tradition romantique, la souffrance paraissait enrichir son
talent.
Pour une personnalité de la stature de Beethoven, tous ceux qui l'ont côtoyé confirment que rien n'aurait pu entraver l'expression de son génie. Son ami Schindler explique par le menu
comment son ami continuait de composer. Du moins, donne t-il des détails pratiques qui concernent essentiellement l'organisation matérielle des journées du maître. Quant à la question de savoir
comment Beethoven pouvait encore écrire de la musique, Schindler faisait remarquer : " comme tous les grands compositeurs, Ludwig se contentait de transcrire à son bureau les notes qu'il
entendait dans sa tête.Autrement dit, pour composer une symphonie, point besoin d'entendre un piano jouer .
Vers la fin de sa vie, Beethoven s'aventurait parfois dans d'improbables interprétations au piano ou au violon. Mais sans le moindre repère sensoriel extérieur, il ne savait plus guider son
énergie ni maîtriser sa technique. Notamment l'indispensable subtilité entre main gauche et main droite n'existait plus du tout, précise Schindler. Et son ami d'ajouter : " il
s'agissait pour nous tous de pénibles moments, atroces pour les oreilles" , mais aussi d'immenses instants d'émotion, tant un irrémédiable fossé se creusait entre les admirables compositions du
musicien et ce simple bruit que ses mains conduisaient.
Beethoven ne savait plus jouer ce qu'il entendait dans sa tête, fort heureusement il sut continuer à l'écrire.