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Par sylvie06 le 6 Septembre 2009 à 13:49
LES CHEVEUXSimone, il y a un grand mystère
Dans la forêt de tes cheveux.
Tu sens le foin, tu sens la pierre
Où des bêtes se sont posées ;
Tu sens le cuir, tu sens le blé,
Quand il vient d'être vanné ;
Tu sens le bois, tu sens le pain
Qu'on apporte le matin ;
Tu sens les fleurs qui ont poussé
Le long d'un mur abandonné ;
Tu sens la ronce, tu sens le lierre
Qui a été lavé par la pluie ;
Tu sens le jonc et la fougère
Qu'on fauche à la tombée de la nuit ;
Tu sens la ronce, tu sens la mousse,
Tu sens l'herbe mourante et rousse
Qui s'égrène à l'ombre des haies ;
Tu sens l'ortie et le genêt,
Tu sens le trèfle, tu sens le lait ;
Tu sens le fenouil et l'anis ;
Tu sens les noix, tu sens les fruits
Qui sont bien mûrs et que l'on cueille ;
Tu sens le saule et le tilleul
Quand ils ont des fleurs plein les feuilles ;
Tu sens le miel, tu sens la vie
Qui se promène dans les prairies ;
Tu sens la terre et la rivière ;
Tu sens l'amour, tu sens le feu.
Simone, il y a un grand mystère
Dans la forêt de tes cheveux.
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Par sylvie06 le 2 Septembre 2009 à 00:52
LES COULEURS
La couleur principale , sur la planète
Est sans doute le bleu , couleur de la mer
Suivi de près du vert
Couleur de la forêt et des prés
Mais après ?
Au printemps , le jaune est dominant
Mimosa , ajonc , iris et forsythia
Genêt, pissenlit , tournesol et colza
Primevère , pensée , rose et bégonia
Le lin , le chou , la tulipe et le réséda
Et combien d’autres dont le nom m’est inconnu
En tous cas , au printemps , tous les champs
Et les bois sont teints de jaune assurément
En été , j’hésite
C’est déjà plus difficile
Un peu de bleu , avec les violettes et les pervenches
De jolis rouges , avec les coquelicots
Les roses et les pommiers en fleur
De beaux violets , avec les iris
En tous cas , en été , toutes les couleurs
Comme la saison , sont plus vives et plus chaudes
En automne , c’est encore différent
Les moissons sont finies
Le fleurs se font timides et rares
On ne trouve plus grand-chose
La nature , déjà
Prépare son hivernage
Les champignons ont supplantés les fleurs
Le goût remplace les odeurs
En hiver , enfin
La nature se repose
Plus de fleur ,
Plus d’odeur
Plus de saveur
Il faut attendre le retour du printemps
C’est le cycle de la vie
Il faut savoir attendre
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Par sylvie06 le 22 Août 2009 à 01:03
LE ROSSIGNOL
LE ROSSIGNOL
Comme tu es beau , dans tes atours multicolores
Que ta chanson est belle , multisonore
Le soir , sur mon balcon
J’attends toujours ta plus belle chanson
La nuit approche , avec toi , c’est le moment
De prier en silence , sereinementA l’aube , c’est encore toi
Qui vient pour m’éveiller
Chansonnette du réveil
Incitation à la prière , dès l’éveil
Puis c’est l’heure de travailler
On n’est pas là pour rigolerA midi , bec cousu , je t’entends pas
Monsieur dormirait-il
A midi ?
J’ai beau chercher des yeux
Dans la haie de troène , personne en vue
Rossignol vole , c’est l’inconnuLa première fois , je fus inquiet
Les chats t’auraient-ils attrapé
Pour te manger
Ou serais-tu parti sous d’autres cieux
Parce-que je serais devenu trop vieux ?Mais non , le crépuscule arrive
Et tu reviens me chanter ta plus belle chanson
Sans doute pour te faire pardonner
De m’avoir inquiété
Et dans la paix du soir
Je retrouve l’espoir
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Par sylvie06 le 20 Août 2009 à 23:26
LE POETE~~~~~~~~~~~~
Je prendrai dans ma main gauche
Une poignée de mer
Et dans ma main droite
Une poignée de terre
Puis je joindrai mes deux mains
Comme pour une prière
Et de cette poignée de boue
Je lancerai dans le ciel
Une planète nouvelle
Vêtue de quatre saisons
Et pourvue de gravité
Pour retenir la maison
Que j'y rêve d'habiter.
Une ville. Un réverbère.
Un lac. Un poisson rouge.
Un arbre et à peine
Un oiseau.
Car une telle planète
Ne tournera que le temps
De donner à l'Univers
La pesanteur d'un instant~.......
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Par sylvie06 le 13 Août 2009 à 23:21
ET LA MER ET L'AMOUR
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
P. MARBOEUF
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