• POURQUOI LA VIE N'EST- ELLE PAS JUSTE ?

    La vie n'est pas juste : c'est une des réalités les plus difficiles à faire admettre. En effet, un des postulats du modèle linéaire occidental est que le monde est juste: si on travaille assez dur et assez longtemps, on réalise ses ambitions.. Peut être est ce notre idéal de liberté,d'égalité et de fraternité  pour tous qui nous a conduits à penser qu'ainsi va le monde . De toute façon, quelle qu'en soit la raison, nous voudrions bien que le monde soit juste: c'est un fait. Nous voudrions pouvoir nous fier à quelque chose de solide, nous cherchons des garanties quant à notre sécurité et ànotre bien etre.. Le fait que ces garanties n'existent pas ne nous empêche pas de les désirer. Beaucoup de nos mécanismes de défense, de nos illusions et de nos dénégations proviennent de ce que nous n'acceptons pas cette réalité s imple : la vie n'est pas juste.

    La v ie n'est pas juste parce que la " justice" implique un jugement de valeur, essentiellement subjectif, le verdict du jugement change en fonction de la personne qui évalue la situation et du moment où elle le fait. Ce qui me semble juste aujourd'hui me semblera peut être injuste demain ou dans des circonstances différentes, ou avec d'autres personnes.

    L'importance du concept selon lequel la vie n'est pas juste ne réside pas dans l'explication que l'on peut lui donner, mais dans la façon dont on l'accepte. On peut poser et reposer la question jusqu'à devenir fou, on trouvera toujours des raisons suivant lesquelles la vie devrait être bel et bien juste pour nous, nous pouvons passer des heures à argumenter, à nier l'évidence ou à nous décourager, ,parce que l'injustice a de nouveau frappé.  Les vraies questions d'injustice, où la vie et la mort sont en jeu, ne seront jamais explicables de façon rationnelle.. Quand une personne que vous aimez se meurt, il est impossible de trouver un "pourquoi" satisfaisant. On peut savoir de quoi meurt la personne  mais on ne découvrira jamais pourquoi.   Le fait de s'appesantir sur ce pourquoi peut créer des troubles de comportement. La bonne attitude est toute différente: il faut accepter et faire son deuil.     Le chagrin a une fin, le deuil est un processus naturel. Mais se demander pourquoi n'a pas de fin, c'est stérile, tôt ou tard, il  il nous faut renoncer à savoir, accepter la réalité et recommencer à vivre ...

    Essayer de rendre le monde juste est à la fois destructeur et contraire au but recherché. Beaucoup de gens de bonne volonté s'exténuent à remédier à l'injustice du monde. Certains sont ce que nous appelons des codépendants, certains sont des martyrs vivants, bien peu sont de véritables saints. Les codépendants et les martyrs vivants tendent à ruminer leur colère, leur rancoeur, leur envie et leur sentiment d'insécurité. Leur refus d'accepter la réalité les rend amers et malheureux, provoquant en eux des souffrances inutiles qui les empêchent de se développer. Et ça, ce n'est vraiment pas juste!

    Paradoxe : le fait d'accepter que la vie soit injuste conduit souvent à des comportements plus objectifs, plus aimants et plus réalistes. Les gens qui acceptent la réalité sont souvent perçus comme plus " justes" que ceux qui s'acharnent à forcer le monde et à devenir juste.

     

     

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  • QUEL EFFET MON PASSE A SUR MOI ?

    La réponse à cette question peut faire l'objet de bien des controverses. Les différentes écoles de psychologie se distinguent de façon spectaculaire par l'importance qu'elles accordent à l'influence du passé sur la personnalité.  La réponse la plus simple est peut être la suivante : l'importance du passé est celle que nous voulons bien lui accorder, ou celle q ue nous avons besoin de lui accorder .. Dans les cas extrêmes, cette réponse ira de soi : une enfance traumatisante crée des obstacles significatifs au développement. Mais en général, il est important de réaliser que nul n'a un passé parfait et que nous avons  tous, d'une façon ou d'une autre, connu une famille, un foyer, une éducation ou des amitiés " à problèmes"...

    On fait souvent porter au passé la responsabilité  d'actes ou de comportements inadaptés dans le présent, en revanche, on attribue rarement au passé le mérite de nos succès ou de nos comportements les plus admirables. Nous nous plaisons à revendiquer le mérite de nos bonnes actions, mais nous rejetons la responsabilité de nos erreurs sur le passé ou sur des tiers.

    Cependant, le passé a une importance indéniable puisque c'est lui qui nous a amenés ici et maintenant. Tout ce que nous avons fait et vécu, toutes nos expériences relationnelles, aboutissent précisément à faire de nous ce que nous sommes dans le présent. Il n'y a rien, strictement rien, que quiconque puisse faire pour modifier un élément de son passé : dès lors, on s'étonne de la quantité d'énergie que nous gaspillons à nous occuper de notre passé, énergie qui pourrait être utilisée de façon bien plus productive. Si nous passons une partie significative de notre temps à revivre notre passé ( c'est le cas chaque fois que nous éprouvons des remords, que nous élucubrons des " mais si ...., ou des ...Si seulement ....) , nous passons à côté d'un instant de notre vie. Nous ne vivons pas l'instant présent, nous ne faisons pas de notre mieux ici et maintenant. Nous nous faisons un ennemi de notre passé en le laissant nous voler notre temps, notre vie.

    Votre passé, ce sont tous les moments que vous avez vécu jusqu'ici, le passé est dépassé, i ntouchable, immuable. La meilleure façon de sortir de son passé est de se débarrasser de son influence, c'est encore un paradoxe : conjurez votre passé en lui rendant  hommage. Cessez de haïr, de regretter, de lutter, arrêtez de vous désoler et de nier la réalité. Acceptez la avec tout ce qu'elle vous a apporté et tout ce qu'elle vous a refusé. De toute façon, il n'y a pas de retour en arrière possible. Dans le passé de tout individu, il y'a pas mal de " fange" mais également des éléments positifs. Après tout, le passé a eu au moins le mérite de vous conduire jusqu'à l'instant présent, vous avez survécu ... Récompensez vous d'avoir survécu et honorez votre passé pour tout ce qu'il vous a enseigné. Si vous ne parvenez pas à aimer ce q ue votre passé vous a enseigné, honorez le quand même pour vous avoir appris ce qui ne fonctionne pas.. Tout ce que vous avez appris a de la valeur, ne serait-ce que pour identifier vos priorités en minimisant vos alternatives

    Décidez une bonne fois d'utiliser votre passé à votre profit, de façon optimale. Retenez ce dont vous avez besoins et chérissez en la mémoire. Soyez objectif. Faites le tri de vos bagagez et ne gardez que ce qui peut servir. Détachez vous du reste : de vos  souvenirs, de vos actes, de votre vie...  N'ayez plus peur de votre passé, faites vous  aider si cette tâche semble vous dépasser. Il est absolument inutile que vous passiez votre présent et votre avenir à  vous occuper de votre passé.


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  • Cela va faire bientôt deux mois que je n'ai pas publié d'articles .... Désolée pour mon absence prolongée, elle est dûe  à mon déménagement, et pas d'internet par la suite..Tout est à peu près rentré dans l'ordre, et me voilà de nouveau active ..
     
    LE BONHEUR .
     Qu'est ce que le bonheur et comment l'atteindre ?  Ces deux questions fondamentales, l'être humain n'a cessé de se les poser depuis les origines. Et pourtant les réponses ne manquent pas. De nombreux philosophes , hommes d'esprit ou écrivains ont tenté  d'apporter leur contribution à ce questionnement.Au travers des mots d'auteurs,de dictons et proverbes, reflets de la sagesse du monde entier, le bonheur prend forme.Et chacun pourra trouver là un éclairage afin de se frayer un chemin vers cette quête éternelle .
     
    La vie en elle-même est une toile vide, elle devient ce que vous peignez dessus. Vous pouvez peindre la misère,vous pouvez peindre la joie. Cette libert est votre splendeur. GENJO OSHO
    Au lieu de nous étonner et de nous plaindre du malheur et de la brièveté de la vie, nous devons nous étonner et nous féliciter de notre bonheur et de sa durée.VOLTAIRE
    Veux tu vivre  heureux ?  Voyage avec deux sacs, l'un pour donner, l'autre pour recevoir. GOETHE
    Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur : elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries... MARCEL PROUST
    La joi de contempler et de comprendre, voilà le langage que me porte la nature. EINSTEIN
     
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  • Ces deux questions semblent  contradictoires, mais comme beaucoup d'extrêmes, elles découlent de la même cause. Trop pleurer ou être incapable de pleurer dénote un manque de confiance en soi : nous essayons de maîtriser nos sentiments. On nous a éduqués à ne faire confiance  ni à nos sentiments, ni à nous mêmes, on nous a inculqué qu'il nous fallait maîtriser  ces sentiments. Nous avons grandi convaincu qu'il ne fallait pas s'abandonner à ces sentiments, que c'est un signe de faiblesse. Nous pleurons trop quand nous nous croyons incapables de nous occuper de nous mêmes. Nous ne pleurons jamais quand nous avons peur des larmes. Dans les deux cas, nous avons peur de ne pas pouvoir nous maîtriser.

    Si nous pleurons tout le temps, c'est probablement que nous avons fini par perdre de vue la cause initiale de notre tristesse.  Nous avons jeté l'éponge, abandonné la partie , nous nous sentons perdus et désespérés. Nous sommes terrifiés à l'idée de rester prisonniers de la tristesse de la vie.

    Si nous ne pleurons pas, c'est également que nous avons peur: peur de perdre la maîtrise de nous mêmes et de nous montrer impuissants. Le prix de cette répression c'est la perte de contac avec nos sentiments et si nous ne sentons plus rien, nous ne sommes plus véritablement vivants. Ni les larmes incessantes ni l'absence totale des larmes ne correspondent à la réalité. Le fait de pleurer quand on est triste ou ému, ou très heureux est un comportement tout naturel comme se moucher lorsqu'on a un rhume. Grace à un processus naturel les rhumes guérissent tout seuls, les larmes aussi si nous laissons la nature agir à son rythme.

    Le stoïque et le pleurnichard sont tombés chacun dans une ornière de la même route qui mène à la catastrophe : ils ne croient ni l'un ni l'autre à l'action bienfaisante de la nature. Tous les deux usent et abusent en permanence de la même réaction, de la même défense, de la même façon de vivre toutes les situations: ils s'exténuent  à fuir la réalité de la vie. Les deux réactions sont peut être efficaces à court terme, les gens se précipitent pour consoler le pleurnichard, et ils félicitent le stoïque pour sa maîtrise de soi. Mais ces deux types de c omportement se révèlent lassants à la longue, on dira au pleurnichard de se remettre, et l'on fuira le stoïque avec lequel nul ne peut établir de relation profonde.

    Que faire ? Cessez de haïr les larme : aussi bien leur excès que leur absence. Il faut s'accorder sans réserve la permission de pleurer ou de ne pas le faire.  Essayer de ne pas se faire de reproches.  En s'accordant la permission de faire quelque chose que l'on faisait déjà de toute façon on entre dans un processus d'acceptation.  Et il se produit un phénomène interessant : il arrive d'adopter un comportement opposé. Si l'on se donne la permission de pleurer que l'on est en larmes, nous commençons à ne plus être maitre de nous.. On s'autorise à pleurer ,on n'a donc plus de remords à propos de ce comportement..C'est la même chose pour ne pas pleurer ....

    Pleurer est un comportement. Les larmes sont une réaction naturelle à vos sentiments, elles font partie d'un processus naturel, elles finiront par se calmer. Si l'on pleure trop ou jamais, cela veut dire que l'on est immiscé dans ce processus naturel. Il faut se faire confiance... Il faut accepter le sentiment qui provoque ces larmes...  Il faut s'accorder la permission de sentir ce sentiment et de réagir par des pleurs... Les larmes ne sont pas synonymes de faiblesse, elles confirment seulement le fait que l'on est un être humain..

     


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  • Nous savons tous que la qualité de la communication est un facteur important de cohésion du couple. Nous savons que la parole fait partie de la communication, mais la parole ne suffit pa pas pour qu'il y ait communication. Beaucoup de couples passent un temps considérable ensemble, ils parlent énormément mais n'ont pas vraiment l'impression de communiquer. A contrario,il y a des couples qui ont l'air de parler fort peu, mais qui se sentent très proches et bien en accord. La communication, c'est l'art de créer une intimité avec l'autre, c'est une façon de partager en profondeur et de se sentir solidaires. Une communication de qualité permet à l'autre de nous connaître tel que nous sommes, de nous fournir des réponses et un appui quand nous en avons besoin. Une comunication de qualité représente une des grandes joies de l'existence. La pratique de l'intégration  sociale comporte l'apprentissage de compétences dans le domaine de la communication.

     

    Pour comprendre ce qu'est une communication de qualité, le mot clé est justement celui de compétence. Certains, bénis des dieux, communiquent d'instinct, c'est un don naturel, mais pour la plupart d'entre nous, il s'agit d'une compétence qui s'acquiert, heureusement c'est possible. Paradoxe spéctaculaire: ceux qui communiquent le mieux sont toujours ceux qui écoutent le mieux; ce ne sont pas nécessairement ceux qui s'expriment le mieux. On nous a appris à parler, mais jamais à écouter. L'écoute efficace n'est pas toujours facile, elle exige de s'interesser à l'autre, de faire preuve de patience et de concentration.  En général, c'est plus drôle de parler que d'écouter. Le problème, c'est que la plupart des gens vont dans le sens de leurs préférences: c'est pour cela que si peu savent écouter. Si nous nous entraînons à écouter, à écouter vraiment ce que disent les autres,nous découvrirons peut être à quel point cela nous est peu familier : il n'est pas si simple de laisser quelqu'un s'exprimer à fond,  tout en se concentrant  sur ce que dit  cette personne et non sur ce que nous grillons de lui répondre. .

     

    Savoir bien communiquer, c'est aussi avoir à sa disposition une panoplie de compétences aussi bien pour résoudre les prolèmes que pour offrir son appui. Ce sont deux series de techniques différentes, à appliquer dans des circonstances différentes.

    La résolution des problèmes est une excellente forme de communication quand - et seulement quand- on vous demande conseil. Mais là ou le bât blesse, c'est que la recette est parfois trop facile et l'on a tendance à en abuser.. Vous risquez de prodiguer vos conseils bien avant que l'on ne vous les demande. Il y'a de fortes chances pour que vous généralisiez ce type de compétence à l'ensemble de vos communications, du coup, vous serez surpris de constater que certains réagissent de façon négative à vos conseils non sollicités.

     

    La communication de soutien c'est le contraire de la résolution des problèmes, vous ne dites mot sur ce que vous pensez,vous vous abstenez de donner des conseils,sauf si on vous le demande. Cette communication permet à l'autre de se sentir bien en résolvant son problème lui meme. Elle consiste à laisser l'autre dire tout ce qu'il désire dire,sans l'interrompre ni le contredire.  La conversation de soutien commence par une écoute efficace.  Le soutien signifie que l'autre sait que vous êtes là avec lui, que vous l'écoutez et que vous, vous vous abstenez de l'attaquer. La communication de soutien est un outil très puissant , pour la pratiquer de façon efficace,il faut possèder l'estime de soi même.

     

    Les psychologues, les éducateurs, les infirmières et les assistantes sociales intervenant dans le secteur social ou paramédical sont avantagés dans la mesure où ils ont appris la communication de soutien dans le cadre de leur formation. Mais il est surprenant de constater combien peu nous appliquons nos connaissances professionnelles dans notre vie privée. Or le meilleur endroit où nous puissions exercer nos connaissances en communication c'est chez nous. C'est là que vivent les gens que nous aimons et qui nous aiment. Et pourtant, c'est l'endroit au monde où il nous est le plus difficile de mettre en pratique cette attitude de soutien.


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