• LE LANGAGE - LE DOUTE

    Le langage est un terme aux significations multiples..

    Le langage désigne la faculté de parler. Cette faculté est-elle naturelle ? Il semblerait que la disproportion du larynx chez l'homme lui permette de parler, alors qu'elle ne le permet pas chez le singe par exemple qui est pourtant l'animal le plus proche de nous.

    Lorsqu'elle aborde le langage,la philosophie ne fait pas toujours la distinction entre langage, langue et parole.. C'est souvent globalement qu''elle l'aborde, mêlant ces trois aspects.. Cela lui permet notamment de faire l'économie d'une réflexion sur la langue en tant que telle  et de référer directement la parole, l'expression par la langage d'une pensée subjective, au langage considéré comme une faculté  naturelle spécifiquement humaine..  L'approche philosophique du langage se caractérise par le fait que le langage est pour elle le signe de la pensée .

    LE DOUTE

    Rien de plus commun que le doute, cette défiance que nous avons coutume d'éprouver à l'égard des choses, de nous mêmes ou d'autrui.. Le doute est le contraire de la foi : c'est un manque de confiance. L'on peut aussi bien douter de soi, de ses capacités, que de la parole d'autrui : ses compliments à mon égard, le témoignage de son amitié à mon égard  sont ils sincères ? Le doute, on le voit, est une disposition naturelle du sens commun à n'accorder aveuglément ni sa confiance, ni sa croyance..

    C'est par là que le doute est philosophe: il est, à l'intérieur même du sens commun, ce qui nous donne le ressort de le dépasser, si nous nous en donnons la peine.  En effet, le doute, en nous empêchant de croire trop rapidement, en différant notre adhésion, nous donne le recul qui nous permettra de soumettre toute chose à examen à enquête.. Le doute nous met véritablement en possession de notre jugement par l'obstacle qu'il fait à son exercice trop rapide..

    On distingue le doute sceptique qui ruine la vérité, et le doute cartésien qui part à sa recherche.

    Constatant que ce qu'il a appris est mêlé de préjugés et d'erreurs, Descartes décide de tout remettre en doute jusqu'à l'existence même du monde. Dans cette expérience de pensée, il s'aperçoit que même s'il doute de tout, il ne peut doute qu'il doute. Or douter, c'est penser …” je pense” ( cogito en latin) ne peut donc être balayé par le doute.. Le cogito sera par conséquent pris comme modèle en même temps que comme premier exemple de certitude..


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