• La mer


    Loin des grands rochers noirs que baise la marée,
    La mer calme, la mer au murmure endormeur,
    Au large, tout là-bas, lente s’est retirée,
    Et son sanglot d’amour dans l’air du soir se meurt.

    La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage,
    Au profond de son lit de nacre inviolé
    Redescend, pour dormir, loin, bien loin du rivage,
    Sous le seul regard pur du doux ciel étoilé.

    La mer aime le ciel : c’est pour mieux lui redire,
    À l’écart, en secret, son immense tourment,
    Que la fauve amoureuse, au large se retire,
    Dans son lit de corail, d’ambre et de diamant.

    Et la brise n’apporte à la terre jalouse,
    Qu’un souffle chuchoteur, vague, délicieux :
    L’âme des océans frémit comme une épouse
    Sous le chaste baiser des impassibles cieux.

    Nérée Beauchemin

     

     


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  • Commentaires

    1
    Mardi 24 Septembre 2013 à 20:42

    Je le dis souvent, certains poèmes comme celui-ci sont si "chantant" qu'il mériteraient d'être mis en musique comme certains poèmes d'Aragon l'ont éré. Je viens de la page d'accueil du 21. Rebises, et à très bientôt. Sans doute demain.

    2
    Mardi 24 Septembre 2013 à 21:47

    Merci de ton commentaire tout à fait juste..je mets mentalement certains poèmes en musique ..Et ca  marche!! rire! bisous Hugues

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