-
ALBERT CAMUS
"Ma patrie, c'est la langue française" . A quoi ou à qui Albert Camus pense --il lorsqu'il prononce cette phrase, lors de la remise du prix Nobel qui couronne une oeuvre commencée vingt ans plus tôt? A ses livres ?
- A " L'étranger" - roman qui l'a rendu célèbre en 1942? Dans un récit d'une extrême sobriété, on y suit Meursault, employé de bureau à Alger, indifférent à la vie jusqu'à ce qu'il tue un arabe et se retrouve en attente de son exécution, goûtant intensément ses dernières sensations.
-Au mythe de Sisyphe ? Essai publié en 1942 qui continue de développer le thème camusien ...
-A sa pièce Caligula qui représente le troisième volet de ce qu'on a nommé son " cycle de l'absurde " ?
-A son autre roman , La Peste, qui décrit, met en scène les types de réactions humaines face à la propagation de l'épidémie à Oran mais l'on perçoit, la métaphore du nazisme?
-A son troisième roman,"La Chute" où le personnage Clamence semble se faire l'interprete des défaites de l'auteur?
"Ma patrie,c'est la langue française" Camus pense à son père, Lucien Camus, ouvrier dans un vignoble de Mondovi, mort à Saint Brieuc après avoir été blessé" agonisant,aveugle, la tête couverte" à la bataille de la Marne, à sa mère illettrée, sourde, à Louis Germain ,son instituteur qui lui permet de faire ses études au lycée.
Il pense à la tuberculose qui l'empêche de passer l'agrégation, au football qu'il a passionnément pratiqué, à ses débuts dans le journalisme, à son rôle au journal " Combat", à son amitié puis à ses passes d'armes avec Jean Paul Sartre qui n'accepte pas l'assimilation du marxisme à un totalitarisme ..
Et puis, il pense toujours à l'Algérie, " je puis bien dire au moins qu'elle €st ma vraie patrie et qu'en n'importe quel lieu du monde je reconnais ses fils et mes frères à ce titre d'amitié qui me prend devant eux....
Camus et ses deux patries: la langue française et l'Algérie.
Il disparaît dans un accident de voiture le 4 janvier 1960, à Villeblevin, dans l'Yonne.
NEIGE SUR AMSTERDAM
Regardez, la neige tombe! Oh il faut que je sorte!
Amsterdam endormie dans la nuit blanche,
les canaux de jade sombre sous les petits ponts neigeux,
les rues désertes, mes pas étouffés,
ce sera la pureté, fugitive,avant la boue de demain.
Voyez les énormes flocons qui s'ébouriffent contre
les vitres. Ce sont les colombes,sûrement.
Elles se décident à descendre,ces chéries.
Elles couvrent les eaux et les toits d'une épaisse couche
de plume. Elles palpitent à toutes les fenêtes.
Quelle invasion!
Espérons qu'elles apportent la bonne nouvelle.
ALBERT CAMUS
La chute
-
Commentaires
1eukeladeJeudi 23 Juillet 2009 à 17:57Répondreheureux de lire que vous vous intéressez à Camus
je viens de créer une communauté "autour de Camus" pour les passionnés de CamusDenis
n'hésitez pas à nous rejoindre! bonne journée!
Ajouter un commentaire