• L'EXPRESSION JUSTE DE LA COLERE

     

    Quand on n'ose pas dire les choses clairement, quand on a peur de l'affrontement, quand on pratique l'évitement systématique des conflits, ces derniers ne sont jamais résolus.  Il est fondamental d'oser dire. Même de petites choses apparemment sans importance.. Quand elles s'accumulent, elles deviennent de gros noeuds relationnels impossibles à dénouer .

     

    Quand vous éprouvez de la colère, vérifiez tout d'abord sa pertinence. Y'a-t-il frustration? Injustice? Blessure ? Invasion? Violation? Sinon décodez l'émotion sous-jacente.

     

    L'intensité de votre émotion est-elle proportionnelle à la situation d'aujourd'hui? Sinon, repérez l'elastique qui l'active, ou identifiez votre collection de timbres.

     

    Votre colère est justifiée, proportionnée et adaptée à la situation? Il est approprié de l'exprimer à la personne concernée.

     

    Vous ne pouvez pas l'exprimer ? ( il s'agit d'une personne en situation de pouvoir sur vous, d'une administration, d'une personne décédée, ..) ou bien votre colère est justifiée mais vous avez peur de devenir violent, l'émotion est excessive.. Vous avez besoin de libérer physiquement l'excès de rage pour pouvoir dire ou gérer votre colère.

     

    Installez vous à genou face à un coussin. Vous pouvez frapper poings fermes votre" coussin de colère". Frappez votre coussin de vos poings.. Vous avez le droit d'"insulter un tas de plumes ou un morceau de polyester... Libérez vous, vous serez d'autant plus puissant face à celui qui vous a offensé..Vous pouvez aussi déchirer un magazine ou une pile de papiers,etc...

     

    Vient ensuite le temps de la confrontation, le moment d'exprimer à celui qui a suscité votre courroux l'objet de ce dernier  ... Construisez votre phrase suivant ce cadre: faits/ ressenti/besoin/demande/motivation.

     

    Quand tu .... ( comportement spécifique de l'autre)

    Je ressens...( votre émotion ou sentiment)

    parce que .. ( votre besoin)

    je te demande de ( nouveau comportement en réparation de la blessure, ici et maintenant)

    de manière à ce que ...( motivation pour l'autre)

     

    Prendre la responsabilité de ses émotions c'est oser découvrir le besoin caché derrière. Si vous ressentez de la colère, ce n'est pas parce que l'autre a eu tel ou tel comportement, mais parce qu'un de  vos besoins a été frustré, une de vos attentes déçue.. Exprimer votre besoin sera toujours plus efficace que critiquer l'attitude de l'autre. De plus, cela vous oblige à entrer en contact avec vous même..

     

    Notez la différence  de ces phrases, elles sont révélatrices :

     

     - Tu es  un bon à rien , c'était pourtant simple .....

                         avec

     - Quand je constate que tu n'as pas fait le travail que je t'ai demandé,je suis furieux parce que j'avais besoin  de ces informations pour rédiger un rapport ...  

     

    Votre interlocuteur ne recevra pas votre colère avec le sourire.. Vous le confrontez à ses erreurs et manquements. Il est interpellé dans sa responsabilité, ce n'est jamais agréable.. Mais il n'est pas humilié par les termes employés.. En prononçant des jugements définitifs comme " c'est nul" ou pis  " tu es nu" vous bloquez toute possibilité de progrès. Ceci dit, même si vous formulez avec beaucoup de respect vos phrases, la réaction de l'autre lui appartient..

     

    Une critique doit s'appuyer sur un climat de confiance. Avant de vous permettre de faire une remarque négative à un collègue, un collaborateur, prenez la précaution de l'assurer de votre estime.

     

    Si la colère est mauvaise conseillère, bien exprimée, elle a le mérite d'évacuer  les non-dits.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 23 Mai 2010 à 18:42
    sandrasbz

    Coucou Sylvie,

     

    Je vois ce qui me reste à faire.... investir dans un coussin de la colère. (ou plusieurs, au cas où il ne résisterait pas au traitement). Pas toujours facile et surtout pas toujours possible d'exprimer sa colère !

    Gros bisous,

     

    Sandra

    2
    Dimanche 23 Mai 2010 à 19:42
    Marielea

    Bonsoir sandys! je vois que tu es une adapte de Isabelle Filliozat! j'en suis aussi  !  as tu fait un de ses stages "la grammaire des émotions " ?   Marielea

    3
    Lundi 24 Mai 2010 à 09:12
    harmonie37

    La colère bien mauvaise conseillère.

    Le tu qui tue. Il n'y a rien de pire qu'un tu dénionciateur pour ne pas être entendu.

     

    Pas très dispo ces jours ci, travail de l'après-midi et mon asthme ne me lâche pas, les pollens sont de plus en plus génant.

    Alors cette soirée foot agréable.

    Gros bisous Sylvie

    4
    Lundi 24 Mai 2010 à 13:19
    clementine

    bonjour Sandy,

    J'aime bien cet article. Je vais suivre certains conseils surtout en ayant refait mon premier récit qui va être publié bientôt. Grave ! grave... comme dirait quelqu'un.
    Je te souhaite une bonne journée et je te fais bisous

    clem

    5
    Mardi 25 Mai 2010 à 08:26
    Abeilles50

    Bonjour Sylvie,

    Je suis assez d'accord avec cette analyse...

    Si chacun appliquait ces méthodes, il y aurait moins d'agressivité !

    Bonne semaine. Bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

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