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L'homme et la mer
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !Charles Baudelaire
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Commentaires
1guinyvMercredi 21 Octobre 2009 à 23:30Répondre
Et j'aime bien à l'ouverture de ton blog, tu nous reçois avec ton beau sourire, Sylvie, Merci !
Bisous
Marie
S'il pouvait se douter en l'écrivant que l'homme finirait par la tuer cette mer...
Gros bisous de nuit à toi ma belle
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