• ON N'AIME VRAIMENT QUE SANS CONDITION


    Nous avons tous plus ou moins tendance à penser que, sans les autres, sans leur agressivité, sans  les diverses pressions ou chantages affectifs qu'ils exercent sur nous, nous serions les plus heureux des hommes. " si j'etais seul sur une île déserte, s'imagine t-on, au moins je serais tranquille et je pourrais mener ma vie comme bon me semble"...

    Pourtant, il suffit d'un second regard pour s'apercevoir que ce rêve est aussi absurde qu'impossible. L'autre existe,  c'est un fait,  une réalité évidente avec laquelle nous devons nous accommoder.

    Vouloir nier l'autre est une illusion complète. Si vous êtes dans un compartiment et que vous faites semblant de dormir pour ne pas parler avec votre voisin, vous croyez peut être ne pas communiquer. Pourtant, vous communiquez encore votre refus de communiquer. Quand deux personnes  n'arrivent pas à s'entendre et se disent " c'est inutile nous n'avons plus rien à nous dire" elles viennent pourtant de se parler. Voir en l'autre un adversaire, c'est donc s'enfermer dans un choix impossible,et se condamner irrémédiablement  aux conflits et au malheur.

    Si nous avons tellement peur de l'autre , c'est que nous nous croyons séparés de lui. Tout le chemin consiste à prendre conscience   qu'il  n'y a pas de séparation, mais seulement une différence. Nou sommes tous faits du même materiau. Les scientifiques disent que le monde est fait d'atomes dont l'arangement est different mais qui ne sont pas sépares de la trame même de l'univers.  Les mystiques  ne cdisent pas autre chose depuis des millénaires.

    Aborder l'autre de cette manière, c'est faire de notre rencontre une joie de la reconnaissance, et non une inquiétude  de l'exclusion. 

    'Si l'autre est mon égal, alors je ne peux logiquement que l'aimer et le respecter" c'est le message essentiel du Christ," aime ton prochain comme toi  même" , quand on a dit cela, on a tout dit . Une chose pourtant .. Aimer l'autre comme soi même, cela signifie aussi  : ni plus ni moins , c'est à dire que le moi ne s'oublie pas dans son amour à  l'autre.

    Car nous sommes semblables, mais ....différents. En effet, c'est cette variété inépuisable des êtres qui permet le jeu et qui donne toute sa richesse au monde. En détruisant l'autre, j'appauvris forcément le monde, donc je m'appauvris moi même. Le racisme, la xénophobie, l'intolérance en général sont des positions autodestructrices, car vouloir faire disparaitre la différence, c'est se priver de son propre capital...

    La seule solution envisageable, du point de vue socioéconomiqe,c'est à dire, en clair, humain, c'est l'amour de l'autre. A condition que cette attitude suppose la distinction entre les êtres et non leur confusion ou leur annihilation même au prix d'un amour passionné.  Sacha Guitry disait " l'amour c'est deux êtres qui n'en font plus qu'un. Je veux bien, mais lequel ? " .

    On nous a raconté que l'amour c'est avoir besoin de l'autre... Ne voit-on pas que cette conception implique une dépendance, voire une double dépendance et donc une restriction ; ce qui veut dire  " esclave de l'amour" je me retrouv enchaîné et tôt ou tard j'en ferai grief à ma , mon, partenaire.. Viendront alors la rancune et la frustration.

    La vraie difficulté de l'amour, ce n'est pas tant de le trouver, il est partout. C'est d'apprendre à le vivre sans condition.  " je ne dois rien à la personne que j'aime, elle ne me doit rien parce que je l'aime" Pour être heureux, nous devons vivre dans la relation et non dans la dépendance.

    L'amour a comme condition sine qua non la liberté.     Il faut apprendre à aimer en se préservant soi même...

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