• Ballerine

    Ballerine ballerine
    Tu auras vécu ta vie sans tes chaussons
    Sans musique, ballerine
    Entre ta chambre et le salon
    Ballerine tu auras passé ta vie à tricoter
    Un fil d'Ariane un peu mité

    Ballerine ballerine
    Tu n'auras dansé qu'un seul été
    Taille fille en bottines
    Entraînée par ton cavalier
    Dans un univers banlieusard
    C'est dur de faire de grands écarts

    Ballerine ballerine
    Tu auras dansé ta vie sabots pointus
    Anonyme ballerine
    Au fil de l'eau du temps perdu
    Le lac des cygne a bu ta vie
    D'Ophélie

    Ballerine sans vitrine
    Tu te dis qu'au fond c'était çà ton destin
    Naphtaline et cuisine
    Plutôt que les pointes sur Chopin
    Au fond tu ne regrettes rien
    Y a même des soirs où tu es bien

    Ballerine ma frangine
    Certains soirs tu prends ta tête dans tes mains
    Aspirine mauvaise mine
    Tu te couches et le docteur vient
    Et le docteur il appelle ça
    Crise de foie

    Ballerine soeur chagrine
    Je me dis qu'au fond je te ressemble un peu
    Ballerine ma copine
    Vu qu'on ne fait jamais ce qu'on veut
    Autant faire croire aux malheureux
    Que l'on est heureux

    Alors danse
    En cadence
    Mène moi en vacances
    Ballerine

    SERGE LAMA

    BALLERINE


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  • LA PSYCHANALYSE :

    Aucun travail en profondeur ne peut être fait sans une collaboration intense    entre le psychologue et son patient..Cela va de soi.. Cette relation s'établie évidemment par la parole. C'est en parlant que le patient se fait connaître à l'analyste..C'est en parlant que    l'analyste mettra son patient sur la voie, et le conduira vers les prises de conscience sans lesquelles aucune guérison n'est possible.

    Cependant,le silence fait,lui aussi, partie d'une analyse souvent dans une    très large mesure. Il est évident qu'un travail psychologique relie puissamment l'analyste et son patient. Cette union doit s'établir en vue d'un but commun : guérir une personne malade,    découvrir une personnalité cachée, faire surgir des possibilités enfouies.

    Une analyse stricte signifie que le patient peut dire tout ce qui lui passe    par la tête, n'importe comment et concernant n'importe quoi,sans tenir compte de quoi que ce soit, ni de la morale,ni de l'opinion possible de l'analyste, noi de ce qui est " bien" ni de ce qui    est " mal".. Pendant une analyse stricte, l'analyste " disparait", il reste neutre et relativement silencieux.

    Il faut d'abord comprendre une chose: l'analyste ne peut, en aucun cas, et en    aucune manière, influencer son patient par des idées ou des  opinions personnelles. L'analyste ne réprouve rien, ne critque rien, ne juge rien, n'admire rien, ne blâme rien. Il est en dehors    de la morale, il est en dehors des opinions. Donc, l'analyste " disparait" , il reste neutre et relativement silencieux. D'autre part, il doit rester  présent avec toutes ses qualités    humaines et techniques. Il reste présent à chaque seconde, coeur et esprit. Il devient muet. Il devient silencieux, il se tait. Il écoute, et c'est pour lui la période la plus difficile et la    plus fatigante. A le voir, on le croirait passif ( puisqu'il ne parle, ni ne réagit), il est aussi neutre qu'il est possible de l'être. Il écoute avec la même humanité profonde les opinions les    plus diverses, les attaques les plus brutales. Des milliers de refoulements, de complexes, d'angoisses se déversent devant lui.

    C'est justement pendant " cette periode passive" que l'analyste est le plus    actif. Il coupe sa personnalité et ses idées philosophiques au plus profond de lui même. Il devient un homme sans opinion, il n'a pas le droit d'en avoir pendant une séance d'analyste.. Il    s'apprête à travailler à fond, à mettre en jeu toutes les ressources de son conscient et de son inco nscient au profit de son patient..Il se laisse glisser et couler dans l'inconscient de son    patient.

     

    Parfois il peut intervenir...Cependant , il le fera de façon neutre, ne    conseille jamais,ne critique jamais . Ce qui importe, ce n'est pas le silence de l'analyste, mais son attitude intérieure profonde .

    Le silence du patient : mettons nous à la place du patient. Il est seul avec    lui même... Une oreille impartiale, neutre, humaine écoute. L'inconscient du paétient doit remonter avec ses interdits, ses tabous, ses complexes, ses inhibitions, ses anfoisses, ses fausses    sécurités..  Les refoulements les plus profonds doivent émerger.. Le patient doit arriver à être d'une sincérité absolue,afin que la collaboration s'établisse profondément.. A un certain    moment,le patient va, volontairement ou non , se taire.. Des silences plus ou moins longs vont planer, ces silences peuvent durer  toute une séance, parfois    ..

    LA PSYCHANALYSE


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