• LE TEMPS : le temps qu'il fait, celui qui nous fait et qui nous défait .

    La météorologie est une science capable désormais de prévoir le temps qu'il fera dans les prochains jours. Ronsard disait "  ce n'est pas le temps qui passe, c'est nous qui passons" . Le même terme de " temps" en français, a deux sens différents que la langue anglaise distingue nettement " weather" est le temps de la météo, et " time " celui de nos existences, et au delà celui de la réalité en général.

    LE PARADOXE DU PRESENT
    "tout coule" disait le philosophe Héraclite. Les choses qu i nous paraissent permanentes ou stables sont en réalité en mouvent et subissent des transformations internes. C'est notre perception simplifiée des choses qui nous fait croire à leur immobilité. En u n sens, par conséquent, le présent n'existe pas: coincé entre un passé qui l'engloutit et un futur qui l'appelle, il n'est qu'un point mobile sur une ligne ou une interface sans épaisseur.

    Le moment dont parle est déjà loin de moi écrivait Boileau. Lorsque je dis une phrase, le premier mot appartient déjà au passé,le dernier mot appartient encore au futur. Le matin est du passé par rapport à l'après midi, le début d'un film est déjà du passé par rapport au film que je vois... Dépourvu de toute épaisseur, le présent semble inconsistant, abstrait, une simple idée...Cette question est passablement vertigineuse : puisque le passé n'est plus réel, que le futur n'est pas encore réel et que le présent n'est pas réel ( puisqu'il n'arrête pas de fuir )  alors nous sommes contraints de conclure que c'est le temps lui même qui est irréel,autrement dit une illusion.. C'est à cette conclusion qu'aboutit la philosophie bouddhiste en Inde : le temps, comme le monde, est une illusion dont il convient de se délivrer par la méditation.

    LE TEMPS EST-IL OBJECTIF OU SUBJECTIF ?

    Le temps est indissociable de la perception que nous en avons :  une heure de bonheur ne dure pas comme une heure de tristesse ou de désespoir. Réalité du temps qui passe ? Pourtant les choses changent réellement en dehors de nous, et quand bien même nous ne serions pas là pour le voir l'univers continuerait d'évoluer.

    Prendre son temps,c'est  se retrouver soi même, le temps de la méditation n'est pas inutile, il nous renvoie au contraire à l'essentiel. Il est un temps maîtrisé, retrouvé


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  • Si la philosophie ne devait retenir qu'un concept, ce serait sans doute celui de la liberté. S'il n'a pas toujours été au centre des préoccupations, il l'est du moins   à l'époque moderne.

    La liberté est aujourd'hui une valeur universelle, le pilier de tous les régimes démocratiques. Depuis trois siècles, les hommes se battent et se révoltent en son nom. La réflexion philosophique ne pouvait être totalement étrangère à cette tendance historique qui pousse les hommes vers la liberté.

    La liberté est une notion aux multiples facettes,et si elle est chère à tous les coeurs, tous ne l'entendant pas de la meme maniere. 

    Être livre, en première approximation, c'est ne recevoir d'ordre de personne. Plus généralement  c'est vivre sans dépendre d'une volonté étrangère ou d'un pouvoir extérieur; la forme première de la liberté est donc incontestablement l'indépendance.La liberté passe aussi par l'indépendance économique. La liberté de disposer de sa vie ne saurait être entière si l'on n'est pas libre de la gagner, il est donc parfaitement conforme à une réflexion sur la liberté d'inclure l'exigence que le travail lui aussi , soit libre  et que l'homme s'y réalise, alors que bien souvent il n'est qu'un effort péniblement consenti sous le double effet d'une nécessité extérieure (celle de  satisfaire ses besoins) et d'une contrainte sociale !

    D'autres articles seront consacres à ce thème intéressant et d'actualité .


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  • LA PSYCHANALYSE

    La psychanalyse est une méthode thérapeutique visant à soulager les souffrances de l’individu.

    Qu’il s’agisse de complexes d'infériorité, d’angoisses, de phobies, de névroses ( trouble mental), de déviations, d’obsessions…les atteintes de l'âme humaine sont multiples.

    La psychanalyse se propose de faire remonter du gouffre de l’inconscient les causes, l’origine du mal-être. C’est une méthode destinée à révéler des éléments que l’on croit oubliés, à les faire réapparaître au grand jour afin de les identifier et de les comprendre.

    La tache s’annonce souvent longue et difficile, les chemins de la connaissance ne s’ouvrent pas aisément à nous, car en général nous refusons de nous avouer à nous mêmes les préoccupations de notre inconscient, nous les refoulons dans les abysses de notre esprit.
    Leur exploration, comme leur remontée à la surface représente un travail long ,pénible , mais indispensable car la prise de conscience pour la psychanalyse est la clé de la guérison. L(investigation psychanalytique n’est pas une recherche de surface, elle s’adresse au plus intime, au plus caché de l’âme humaine, d'où sa première appellation de ” psychologie des profondeurs”.

    La cure psychanalytique consiste à donner du sens ou transformer en état conscient quelque chose que nous conservons dans les profondeurs de notre esprit et qui nous fait du mal. La guérison passe donc par une prise de conscience de ce qui nous perturbe, des souvenirs que nous croyons endormis mais qui, en réalité, s’actualisent, agissent en nous, et nous rongent. Le patient doit retrouver lui même les préoccupations de son inconscient; il est l’acteur principal de son analyse, il est l’analysant,celui qui l’écoute est l’analyste.L’action entreprise est l’analyse dite aussi analytique.

    Une cure psychanalytique n’est pas le fruit du hasard. Elle est menée par une personne qui a suivi une solide formation fondée sur des connaissances positives. La psychanalyse est avant tout l’application d’un savoir, même si l'interprétation donne lieu parfois à des tâtonnements qui peuvent paraître intuitifs au profane. Le psychanalyse n’a rien d’un devin, ni d’un sorcier, ni d’un magicien. Le patient, lors du premier contact, formule sa demande,se fait connaître, raconte son histoire, du moins celle qu’il a dans sa conscience.

    La première regle à respecter est celle de la libre association, le patient doit parler librement de ” tout ce qui lui passe par la tete” meme si cela lui parait absurde ou incoherent. Il doit appliquer la regle de non omission, c’est à dire ne rien dissimuler. ;à la faveur de l’association, de l’évocation automatique, spontanée une préoccupation inconsciente peut passer à travers le filtre et parvenir à la conscience.

    QUELLES SONT LES REACTIONS DU PATIENT ? : Il est difficile de parler seule, et même si le psychanalyste intervient, comme pour relancer la recherche quand elle semble s’essouffler, le patient s'arrête souvent. Tout se passe comme si une force cachée s’opposait à la remontée du souvenir obsédant surtout s’il évoque une scène ou situation ayant provoqué un traumatisme. Ces silences, ces freins, ces retards dans l’analyse constituent ce que l’on appelle des ” résistances”, le patient s’oppose à lui même, à son propre effort.
    Le psychanalyste n’intervient pas, parfois son silence peut déconcerter, ou décevoir, car le patient attend en général un réconfort.Mais conseiller ou diriger le patient serait rompre avec la règle de spontanéité de la cure en établissant une relation concrète,de plus, cela risquerait de de provoquer l’opposition du patient ou bien encore de lui faire perdre son autonomie,de le mettre en état de dépendance. Mais en aucun cas le psychanalyste demeure passif,il part à la recherche de fissures propres à ébranler la forteresse de l’inconscient. Il guette, afin de les saisir comme par surprise les manifestations de l’inconscient dans la vie quotidienne; en revanche, le psychanalyste ne porte pas de jugement et jamais il ne se pose en moralisateur. Il fait part de ses interprétations au patient au moment choisi par lui et qu’il estime favorable.

    Une cure est longue, la progression dans les mystères de l’inconscient est longue et difficile,l'accélérer serait une erreur, il faut progresser par petites touches.

    Plus qu’une démarche purement intellectuelle, l’analyse est avant tout une expérience personnelle, elle se vit, le patient change, il se réalise, se révèle à lui même et aux autres sous son vrai jour, sous son véritable aspect qu’il maintenait en sourdine dans la prison de sa souffrance, il libère sa personnalité inconnue de lui et des autres,et son changement est en quelque sorte une renaissance avec un réajustement des défenses de meilleure qualité et d’investissement sublimant les pulsions de vie .


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  • PYTHAGORE  - MATHEMATICIEN ET PHILOSOPHE GREC
    Né à SAMOS - 582  - Décédé à METAPONTE  - 500

    " Un ami c'est un autre moi "

    Aprés des voyages en Egypte, Pythagore revient à Samos, mais la tyrannie de Polycrate l'oblige à émigrer à Cratone, colonie grecque dans le sud de l'Italie.  Il y fonde une communauté religieuse , politique et scientifique dont l'influence malgré le caractère secret du mouvement dura 200 ans.

    C'est grâce à ses disciples que l'on connaît les travaux de mathematique et de géométrie de Pythagore, notamment son célèbre théorème qui porte aujourd'hui son nom, sur les angles du triangle. Si le doute persiste sur la paternité de cette formule, Pythagore est le premier à avoir fait une démonstration.

    il a donné son caractère scientifique aux mathematiques en les séparant de la religion  et en imposant la numération décimale.


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  • MILAN KUNDERA

    Écrivain français d'origine tchèque

    Né à BRNO  - 1929



    " J'ai la malchance d'être heureux en ménage, donc de ne pouvoir divorcer"

    Milan Kundera est né dans un milieu ou l'art occupe la première place. Son père, célèbre musicologue et pianiste tchèque , lui apprend très tôt le piano.

    Milan Kundera a un parcours assez atypique. Il est d'abord musicien de jazz avant d'entreprendre des études à l'Université. Il rejoint le PC en 1948 avec beaucoup d'enthousiasme. Il est radié deux ans plus tard pour avoir fait preuve d'individualisme .

    Principal acteur du Printemps de Prague en 1968 il se retrouve privé de la nationalité tchèque.  Il devient alors citoyen français en 1981 et rédige désormais ses romans dans cette langue. Il reçoit le prix Medicis pour " La vie est ailleurs" en 197 et le prix de la critique  de l'Académie française pour son essai sur  " l'art du roman " en 1987. Traitant la situation en exil, et du stalinisme sur le mode de la dérision, il es aussi connu pour sa définition du " kitsh", cette esthétique qui exclut de son champ de vision tout ce que l'essence humaine a d'inacceptable.

    Deux de ces citations :

    " Le Roman doit détruire les certitudes"

    " Le romancier doit montrer le monde tel qu'il est ".


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