• Une question que l'on se pose souvent : pendant un traitement psychologique, recherche t-on systématiquement les moindres souvenirs d'enfance.


    Chacun de nous , à chaque seconde de sa vie est la résultante de ce qu'il a été depuis sa naissance. Chaque moment que nous vivons est l'aboutissement inexorable des millions d'autres moments ( conscients ou inconscients) qui l'ont précédé. De même, le moment que nous vivons devient le point de départ de millions d'autres moments de notre vie ( et de la vie de ceux que nous côtoyons).


    Dès notre naissance, chacun de nos actes tisse une gigantesque trame.  De plus, nous sommes engages par les actes de nos parents , les actes des parents de nos parents, etc.. Nombre de personnes croient qu'en analyse, on fouille systématiquement les moindres recoins de l'enfance, exactement comme on chercherait un cheveu dans un champ… C'est absurde. Ceci dit, certains digèrent plus ou moins  leur passé. D'autres le vomissent. D'autres ont eu un passé développant parfaitement  leur personnalité…Certains demeurent accrochés à leur passé, restent infantiles … D'autres non. Certains accumulent des lambeaux de leur passé dans un vieux sac enfoui dans l'inconscient.


    Enfin il n'y a pas , dans le passé d'un homme une série de souvenirs, mais une masse considérable de situations. Ces situations sont familiales, sociales, culturelles etc… Au début d'une analyse, chaque personne ” démarre” de façon différente. Certains patients découvrent une masse de souvenirs, parlent de leurs parents, de leur traumatismes d'enfance,et.. D'autre, par contre, disent : ” je n'ai aucun souvenir, je ne me souviens de rien, je n'ai rien à dire, c'est un trou noir … ” De toutes façon, une personne qui arrive à l'âge adulte est affligée d'une personnalité infantile relativement grande, et d'un ” Moi” relativement fort. Le rôle de la psychologie est donc d'éliminer les infantilismes et de renforcer ” le Moi” : donc la personne adulte.



    En analyse, chacun est absolument libre de dire tout ce qui lui passe par la tête.. Par conséquent , telle personne va commencer par tous les souvenirs d'enfance conscients qui se présentent. Et cela pour plusieurs raisons : soit parce que cela lui vient à l'esprit, soit parce qu'elle cherche avant tout un ” bouc émissaire” auquel elle puisse endosser tous ses maux. Elle considère que c'est uniquement sa situation passée qui l'a mise dans son état actuel,mais elle ne se demande pas pourquoi à l'âge adulte elle a continué à souffrir de névrose , alors que les causes premières ont disparu.



    De toutes façons, le ” raclage” des souvenirs d'enfance reculés est parfois indispensable. Mais qu'est ce qui compte chez une personne atteinte de névrose ? C'est évidemment sa souffrance actuelle, ses symptômes actuels, la façon dont elle réagit actuellement  dans la vie, son inadaptation sociale actuelle…..Mais d'un autre coté ce qu'elle a est actuellement dépend de ce qu'elle a été été pendant son enfance et son adolescence..

    En début d'analyse, il s'agit de faire la synthèse de ce que la personne possède (mentalement). Quelle est la force de son “Moi”, quelles sont ses défenses caractérielles? Quelle est l'essence de sa névrose ?  a quoi sert sa névrose ? Quel est son degré d'angoisse ? Pourquoi a t-elle de l'angoisse ? Toutes ces questions sont évidemment primordiales… Peu à peu, à partir de sa situation actuelle, le patient va établir des ” connexions ” avec le passé..


    En résumé, il faut examiner avant tout la situation et les souffrances actuelles de la personne, en fonction de l'enfance et de l'adolescence. Il ne faut jamais oublier qu'une vie humaine forme une totalité et que tout ce qui se passa dans notre vie s'inscrit en nous à tout jamais


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  • Il est intéressant de savoir comment nous nous voyons au quotidien ....

     

    L'estime de soi peut se définir de bien des façons, elle consiste à s'aimer et se respecter soi même,à se mettre à la première place et à répondre à ses propres besoins. Elle consiste à s'accorder la considération que l'on mérite, c'est à dire la plus haute. Il ne faut pas se contenter de s'aimer soi même, il faut se comporter vis à vis  de soi avec amour en toutes circonstances.

     

    La façon la plus simple et la meilleure de concevoir l'estime de soi, c'est d'imaginer que l'on aime profondément quelqu'un,  que l'on a toujours le plus vif plaisir à rencontrer cette personne et à lui parler, que l'on ne souhaite rien que de passer du temps avec elle , que l'on pense à elle avec tendresse et que l'on s'efforce de tout faire pour lui complaire.. Cette personne bien aimée est la plus importante du monde à nos yeux, et nous cherchons à tout faire pour qu'elle le sache. A présent, mettez vous à la place de cette personne et agissez exactement de la même façon vis à vis de vous même : voilà ce qu'est l'estime de soi.

     

    S'aimer, prendre soin de soi même, c'est exactement le contraire de ce que l'on nous a appris  à faire et à penser. On nous a appris à estimer les autres, ou des éléments extérieurs à nous, on nous a appris à mesurer notre valeur personnelle d'après ce que nous possédons ou d'après la façon dont on nous aime.. C'est la définition même du moi  faible : notre valeur dépend de facteurs extérieurs à nous mêmes, d' éléments dont nous n'avons pas la maîtrise ..

     

    Les seules choses dont nous avons la maîtrise ce sont la façon dont nous nous percevons nous mêmes et nos actes découlant de ces sentiments. Si nous décidons de nous nous aimer  et de nous traiter de façon attentionnée, si nous choisissons  de cultiver l'estime de nous même, alors nous sommes maîtres de nous .. Nous ne risquons pas de perdre notre estime de nous mêmes ...

     

    Le test suprême de notre estime de nous mêmes, c'est quand tout s' effondre, quand ce monde de fous s' écroule et que nous perdons toutes les choses auxquelles nous accordions de la valeur. Si nous persistons à nous aimer et à savoir que nous sommes aimés, c'est que nous possédons l'estime de nous mêmes.


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  • LES EMOTIONS

    LES EMOTIONS

    Peut -on enfermer des émotions dans une définition ?  Notre culture d’homo-sapiens nous invite  à feuilleter le dictionnaire…Dans le Petit Larousse  on trouve la définition suivante «  État affectif intense, caractérisé par une brusque perturbation psychique et mentale où sont abolies , en présence de certaines excitations  les réactions appropriées d’adaptation à l’événement »   le Petit Larousse ajoute : trouble, agitation passagère provoquée par la joie, la surprise … « 

    Longtemps on a cru que le cerveau émotionnel et le cerveau rationnel étaient deux structures différentes. Les émotions avaient -elles une quelconque relation avec le mental ?  Elles étaient l’apanage des femmes, ces êtres irrationnels par excellence. L’association entre affect et inefficacité était avérée.

    Que’Est-ce donc que l’émotion ?  Étymologiquement , motion évoque l’extérieur.. L’é motion est un mouvement vers le dehors, un élan qui naît  à l’intérieur de soi et parle à l’entourage, une sensation qui nous dit qui nous sommmes  et nous met en relation avec le monde.. Elle peut être suscitée par un souvenir, une pensée, ou un événement extérieur. Elle nous informe sur le monde qui nous entoure plus rapidement que la pensée hypothético-déductive. Elle nous guide en nous rappelant ce que nous aimons et ce que nous détestons. En ce sens, nos émotions nous donnent notre sentiment d’existence au monde. Elles nous individualisent en nous conférant la conscience de notre personne propre.

    La vie émotionnelle est étroitement liée à la vie relationnelle. Le partage des émotions nous permet de nous sentir proches les uns des autres.. Les paramètres physiologiques de l’émotion sont universels.. Tous les hommes , noirs, jaunes, blancs, rouges ou bleus, vivent les mêmes contractions stomacales, une augmentation du rythme cardiaque et la sécheresse de la bouche dans le même type de circonstance. Si les manifestations extérieures de nos émotions et les mots pour les nommer sont culturellement définis, nous ressentons les mêmes mouvements internes.

    Le rôle des émotions est de signaler les événements qui sont signifiants pour l’individu et de motiver les comportements permettant de les gérer..

    Combien y’a-t-il d’émotions ? On repère de façon certaine cinq émotions à travers toutes les cultures : colère, peur, tristesse, joie, dégoût. Physiologiquement , on distingue quatre réactions du système nerveux autonome bien spécifique : la colère, la peur, le dégoût, la tristesse.. Les mesures électroencéphalographiques ne séparent que des émotions positives et négatives..

    Émotions et sentiments entretiennent des relations étroites. Les émotions sont biologiques, pulsionnelles, les sentiments sont des élaborations dites secondaires parce que mentalisées…

    Dans le langage courant, émotion et sentiment sont fréquemment employés ( l’un pour l’autre)

    DES  REACTIONS UTILES :

    LA PEUR : aiguise les sens. L’ouïe se fait plus fine, la vision plus nette, les poils se dressent pour capter le moindre frémissement de vent, , le cerveau en état d’urgence… Tout est prêt, en place pour fuir ou vaincre le danger.. La peur nous aide à nous plaquer au sol pour éviter un éclat de bombe ou une fusillade . La fonction originelle de la peur est d’assurer notre protection. Excessive ou déplacée, elle nous joue des tours, elle nous paralyse à l’heure de prendre la parole devant un aréopage de clients importants, elle nous fait courir le soir dans les couloirs déserts du métro…

    LA COLERE : est une réaction à la frustration et à l’injustice. Elle offre l’énergie de l’affirmation de soi. Elle sert au maintien de nos frontières corporelles, psychologiques ou sociales et à la défense de nos droits..  Surgissant au moindre non respect de notre intégrité, elle nous alerte sur nos besoins tant physiques que psychiques et nous permet d’harmoniser nos relations aux autres.. Oui la colère vers l’harmonie… L’harmonie est un équilibre trouvé entre deux êtres qui se confrontent l’un à l’autre. Il est important de ne pas confondre la colère avec la violence et la prise de pouvoir sur l’autre.

    LA TRISTESSE : est le nom de cette cascade de substances chimiques accompagnant le travail du deuil. Suscitée par une perte, une séparation  elle nous invite à nous retirer du monde pour pleurer l’lettre cher. Elle souligne le vide et le manque. Elle nous dit combien nous aimions et nous permet de prendre le temps de dire au revoir. Tristesse n’est pas dépression. Les pleurs d’une vraie tristesse sont brefs et ils soulagent. Les larmes de la dépression entretiennent l’état morbide. La vraie tristesse a une fonction positive, la dépression nous enferme dans une spirale négative..

    Il ne faut pas oublier la joie! Une douce chaleur nous envahit, les battements de notre cœur se font plus profonds, plus lents, le sang circule, irrigue le corps, libère les tensions. Et si des larmes surgissent au coin des paupières, la joie est exultation du corps et de l’esprit.  On se sent intégré, unifié, rassemblé. Communion de toutes les parties de soi, les bras s’ouvrent pour accueillir l’autre ou le monde entier…

    Telles sont les émotions .


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  • Une question que l'on se pose souvent : pendant un traitement psychologique, recherche t-on systématiquement les moindres souvenirs d'enfance.

    Chacun de nous , à chaque seconde de sa vie est la résultante de ce qu'il a été depuis sa naissance. Chaque moment que nous vivons est l'aboutissement inexorable des millions d'autres moments ( conscients ou inconscients) qui l'ont précédé. De même, le moment que nous vivons devient le point de départ de millions d'autres moments de notre vie ( et de la vie de ceux que nous côtoyons).

    Dès notre naissance, chacun de nos actes tisse une gigantesque trame.  De plus, nous sommes engages par les actes de nos parents , les actes des parents de nos parents, etc.. Nombre de personnes croient qu'en analyse, on fouille systématiquement les moindres recoins de l'enfance, exactement comme on chercherait un cheveu dans un champ,  c'est absurde,certain digèrent plus ou moins leur passé.D'autres le vomissent. D'autres ont eu un passé développant parfaitement leur personnalité. Certains demeurent accrochés à leur passé , et restent infantiles, d'autres, non, ils accumulent des lambeaux de leur passé dans un  vieux sac enfoui dans l'inconscient.

    Enfin il n'y a pas , dans le passé d'un homme une série de souvenirs, mais une masse considérable de situations. Ces situations sont familiales, sociales, culturelles etc Au début d'une analyse, chaque personne  démarre de façon différente. Certains patients découvrent une masse de souvenirs, parlent de leurs parents, de leur traumatismes d'enfance,et.. D'autre, par contre, disent :  je n'ai aucun souvenir, je ne me souviens de rien, je n'ai rien à dire, c'est un trou noir ? De toutes façon, une personne qui arrive à l'âge adulte est affligée d'une personnalité infantile relativement grande, et d'un  Moi  relativement fort. Le rôle de la psychologie est donc d'éliminer les infantilismes et de renforcer le Moi: donc la personne adulte.

    En analyse, chacun est absolument libre de dire tout ce qui lui passe par la tête.. Par conséquent , telle personne va commencer par tous les souvenirs d'enfance conscients qui se présentent. Et cela pour plusieurs raisons : soit parce que cela lui vient à l'esprit, soit parce qu'elle cherche avant tout un bouc émissaire auquel elle puisse endosser tous ses maux. Elle considère que c'est uniquement sa situation passée qui l'a mise dans son état actuel,mais elle ne se demande pas pourquoi à l'âge adulte elle a continué à souffrir de névrose , alors que les causes premières ont disparu.

    De toutes façons, le raclage des souvenirs d'enfance reculés est parfois indispensable. Mais qu'est ce qui compte chez une personne atteinte de névrose  C'est évidemment sa souffrance actuelle, ses symptômes actuels, la façon dont elle réagit actuellement  dans la vie, son inadaptation sociale actuelle.Mais d'un autre coté ce qu'elle a est actuellement dépend de ce qu'elle a été été pendant son enfance et son adolescence..

    En début d'analyse, il s'agit de faire la synthèse de ce que la personne possède (mentalement). Quelle est la force de son Moi?, quelles sont ses défenses caractérielles? Quelle est l'essence de sa névrose ?  a quoi sert sa névrose ? Quel est son degré d'angoisse ? Pourquoi a t- elle de l'angoisse ? Toutes ces questions sont évidemment primordiales;peu à peu, à partir de sa situation actuelle, le patient va établir des connexions avec le passé.


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  • Le Petit Larousse donne la définition suivante ….” chose qui va contre l’opinion commune- philosophie : contradiction à laquelle about dans certain cas le raisonnement abstrait. “ Nous pouvons ajouter qu’un évènement contraire à nos prévisions représente un paradoxe. Dans la vie, tout semble en contradiction avec ce que l’on nous a appris à croire. Par exemple, on nous a appris qu’il est mal ou dangereux de nous aimer nous mêmes et que personne ne nous aimera si nous nous aimons. C’est paradoxal: en effet, plus nous nous aimons, plus nous pouvons faire irradier notre amour vers les autres, et recevoir leur amour en retour. De même, mieux nous satisfaisons nos besoins et désirs, plus nous attirons à nos côtés des gens qui nous proposent leur aide. Autre paradoxe plus vous vous entez intérieurement sur de vous, plus vous pouvez vous montrer ouvert et vulnérable devant les autres, et plus d’autorité ils vous accordent. On nous a appris à nous défendre et à nous protéger, on nous a interdit de sembler vulnérable, faute de quoi les autres profiteraient de nous… Dans la réalité c’est tout le contraire qui se produit. La façon la plus facile et la plus rapide comprendre un paradoxe, c’est l’humour. Rire de soi, rire des autres… Ne rien prendre au sérieux .. La vie n’est qu’un jeu dont dont nous sommes les acteurs .. Nous tirons le meilleur de nous mêmes quand nous baissons notre garde : profitons de la vie et jouons le jeu de façon spontanée; c’est là tout le paradoxe de la vie : apprenez à le goûter ..

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