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La photographie apparaît au début du XIX siècle. Dès ses premiers balbutiements, elle se présente comme un " miroir qui se souvient". Pour sa capacité à fixer le réel, elle devient l'outil privilégié des portraitistes et des conservateurs de musée et du patrimoine.
Les possibilités artistiques qu'elle offre en font tout aussi précocement un outil de création à part entière.
Son histoire est riche de ces aspects qui se nourrissent et s'interprètent.
Physicien et inventeur Nicephore Niepce est déjà concepteur d'un moteur à explosion quand il décide de s'intéresser à la fixation des images obtenues par la caméra obscura...
Il teste plusieurs substances photosensibles et obtient ses premiers résultats avec le bitume de Judée. Il réalise ses premiers clichés depuis sa fenêtre. Il faut plusieurs jours aux plaques d'étain pour être impressionnées. Il baptise le résultat " héliographie"...
A la mort de Niepce son associé Daguerre,abandonnant le bitume de Judée pour l'iodure d'argent ramène le temps d'exposition à environ un quart d'heure, puis à moins de deux minutes... Il ne s'agit pas encore de la photographie que l'on doit à Willam H.Fox Talbot et à son procédé du négatif-positif, mais le daguerreotype s'imposera jusqu'au début du XXe siècle..
LES ANNEES 50
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, la photographie devient un art majeur ...
En réaction au photo reportage d'agence dont le but est de montrer les temps forts de l'histoire en train de s'écrire, un certain nombre de photographes préfèrent le portrait de la simplicité humaine.
Les représentants de cette photographie humaniste posent un regard sobre sur la misère sociale comme l'américain Louis Stettner ou fixent la poésie du quotidien et la grâce des gens ordinaires comme les Français Robert Doisneau et Henri Cartier Bresson ou bien de toute une vie vue à travers l'objectif comme avec Jacques Henri Lartigue.
LES ANNES 60
Les années 60 voient apparaître les limites de la photographie humaniste avec le courant de la photographie subjective ainsi que l'émergence de démarches plus expérimentales.
La photographie subjective :ce mouvement est né du constat que tout cliché par le choix du cadrage ,de l'angle , est toujours une représentation partielle et partiale de la réalité. Ses représentant cherchent à capturer la réalité dans sa spontanéité,sans se soucier de mise en forme.Ils livrent des images brutes auxquelles le spectateur est invité à donner un sens..
La photographie de l'imaginaire: un univers onirique très puissant... L'américain Michals associe des images énigmatiques à des textes manuscrits au contenu déconcertant laissant le spectateur-lecteur construire sa propre histoire;
LES ANNEES 70
Le photo reportage du renouveau: si le développement de la télévision aboutit à la crise du photoreportage,celui ci se renouvelle surtout en France... Les photographes s'organisent et fondent l'agence Gamma afin de produire l'image symbolique de l'instant vécu... Les photographes abandonnent le sensationnalisme et privilégient l'aspect personnel, leur ton est plus pessimiste et plus engagé...
LA PHOTOGRAPHIE AUJOURD'HUI
Les années 80 voient d'une part la confirmation de la photographie comme moyen d'immortaliser et de commercialiser des happenings d'art contemporain et d'autre part, l'épanouissement de recherches radicales sur l'érotisme et sur l'abjection
L'érotisme : Helmut Newton photographe de mode transcende des modèles déjà choisis pour leur perfection en vue de créer des images de femmes sublimées a en être irréelles.
Herb Ritts qui a aussi travaillé pour de grands noms du spectacle tels que Madonna, applique les mêmes principes au nu masculin offrant des images de couples d'hommes sensuelles sans être choquantes.
Le Pastiche : la photographie permet de tout faire même d'imiter la peinture.
L'Abjection : la liberté d'expression bénéficie aussi aux photographes de l'horreur.. LARTIGUE
NEWTON
DOISN
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OMBRE ET LUMIERE
Il y a un temps où ce n'est plus le jour, et ce n'est pas encore la
nuit Ce n'est qu'à cette heure-là que l'on peut commencer à regarder les choses, ou sa vie: c'est qu'il nous faut un peu d'obscur pour bien voir, étant nous-mêmes composés de clair et d'ombre." (Christian Bobin)
Dans le clair-obscur, le silence est encore le meilleur interprète des âmes.. PAUL JAVOR
’La Lumière est le symbole du savoir.
Les corollaires de la Lumière sont le rêve, la mémoire, l’amour, la compassion, l’empathie, les livres, l’invention, l’inférence, l’illusion, la communication, l’information, l’imagination,
L’Ombre est le symbole du vouloir.
Les corollaires de l’Ombre sont l’action, le pouvoir, la volonté, la propriété, le droit, le don, l’habitude, la décision, l’envie, l’autorité, l’affirmation, les pulsions.
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Les Roses et toutes les fleurs
Toutes les fleurs, certes, je les adore.
Les pâles lys aux saluts langoureux.
Les lys fluets dont le satin se dore.
Dans leur calice d'ors poudreux.
Et les bluets bleus,
Dont l'azur décore
Les blés onduleux,
Et les liserons qu'entrouvre l'aurore
De ses doigts frileux.
Mais surtout, surtout, je suis amoureux,
Cependant que de folles gloses
S'emplissent les jardins heureux,
Des lilas lilas
Et des roses roses.
Toutes les fleurs, certes, je les adore .
Les cyclamens aux fragiles bouquets,
Les mimosas dont le buisson se dore,
Et les chers jasmins si coquets,
Et les doux genêts,
Dont la brise odore,
Et les fins muguets,
Les muguets d'argent,
Si frais quand l'aurore
Mouille les bosquets.
Mais surtout, surtout je suis amoureux,
Cependant que de folles gloses
S'emplissent les jardins heureux,
Des lilas lilas
Et des roses roses.
Toutes les fleurs, certes, je les adore.
Toutes les fleurs dont fleurit ta beauté,
Les clairs soucis dont la lumière dore
Tes cheveux aux blondeurs de thé,
L'iris velouté
Qui te prête encore
Sa gracilité,
Et l'œillet qui met ta joue et l'aurore
En rivalité .
Mais surtout, surtout je suis amoureux,
Dans tes chères lèvres décloses
Et dans les cernes de tes yeux,
Des lilas lilas
Et des roses roses.
Edmond Rostand.
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L'historien répond à une exigence de vérité. Le problème étant qu'il raconte un passé auquel il n'a pas été présent. Toutefois cette exigence de vérité ne suffit pas à faire de l'histoire une science. Toute science a pour but de dégager des constantes ou lois universelles et prédicatives. Or, l'histoire est une discipline purement empirique: il n'y a pas de lois universelles de l'histoire comme il ya des lois en physique. L'histoire peut seulement nous enseigner comment les choses se sont passées et non comment elles se passeront.
Si donc nous définissons une science par son objet, alors l'histoire n'est pas une discipline scientifique: en revanche, elle l'est peut être par sa méthode : l'historien a pour but de dire ce qui s'est réellement passé à partir de traces qu'il authentifie et interprète.
EN QUOI CONSISTE LE TRAVAIL DE L'HISTORIEN
Le travail de l'historien est un travail d'interprétation : il ne s'agit pas simplement pour lui de faire une chronologie, mais d'établir le sens et l'importance des évènements ainsi que leurs relations. L'historien ne doit pas expliquer les chaînes causales et établir des lois, mais comprendre un sens, aussi l'objectivité historique n'a t-elle rien à voir avec l'objectivité scientifique: étant une interprétation. L'histoire peut et doit toujours être réécrite. En ce sens, l'histoire est seulement la façon dont l'homme s'approprie un passé qui n'est pas seulement le sien .
POURQUOI FAISONS NOUS DE L'HISTOIRE
Nous faisons de l'histoire non pour prévoir notre avenir, mais pour garder trace de notre passé, parce que nous nous posons la question de notre propre identité: c'est parce que l'homme est en quête de lui même , parce qu'il est un être inachevé qui ne sait rien de son avenir qu'il s'intéresse à son passé. Par l'histoire, l'homme construit et maintient son identité dans le temps.
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