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    LA PHILOSOPHIE

    AUX ORIGINES DE LA PHILOSOPHIE

     

    L'homme de Neandertal avait- il une philosophie? La réponse à cette question dépend de la définition que l'on donne de la philosophie.

     

    Si " faire de la philosophie" consiste à enseigner un programme de philosophie dans les lycées ou à l'université, à écrire des articles ou des livres , ou a passer le plus clair de son existence à commenter les grands anciens( Platon,Descartes,Kant), alors clairement l'homme de Neandertal ne faisait pas de la philosophie.

     

    Si en revanche, " faire de la philosophie" consiste à penser sur les grands problèmes de l'existence, la vie et l'au-delà, l'animal et l'homme, la naissance et la douleur, alors il n'y a pas de raisons de refuser à un être qui enterrait ses morts et se révélait être un grand artiste l'aptitude à " avoir une philosophie".

     

    Toute définition de la philosophie balance entre un pôle sévère, (la rigueur jusqu'au risque de la rigidité) et un pôle ouvert ( la tolérance au risque de la mollesse). la plupart des philosophes aujourd'hui sont portés plutôt vers le pôle sévère : pour eux, la philosophie de café est une philosophie de trottoir.

     

    Socrate, puis son élève Platon, puis l'élève de celui,Aristote répéteront que la philosophie est fille de l'étonnement. Il est caractéristique que les livres  et les films qui s'efforcent  de représenter la vie de nos ancêtres  de la préhistoire font de l'étonnement.....Étonnement devant le feu qui brûle, étonnement devant le jour et la nuit, étonnement devant la naissance et la mort. L'étonnement enclenche le travail de la réflexion. Pourquoi ça ? Comment ça ? Ici ? Maintenant ?


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  • Pas d'article aujourd'hui, voilà quelle fut ma soirée :

     

     

    Les arts du ménage

     

    alors , complètement H.S. !!

     

    bonne journée de jeudi! bisous!


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  • PROUST

    Dandy et auteur génial, Marcel Proust a marqué la fin du XXe siècle et la  litterature mondiale par son oeuvre éblouissante.

    Elevé dans un milieu bourgeois, cultivé et marqué par un entourage féminin, le jeune Marcel se lance d'abord dans des études de droit, puis de lettres, pour finir par integrer le milieu artistique et mondain de Paris. Là, il commence une carrière de journaliste-chroniqueur, voyageant en Europe, travaillant à ses heures à un roman qui semble ne jamais pouvoir s'achever. 

    La mort de sa mer déstabilise encore sa personnalité sensible et inquiète. Son activité littéraire s'intensifie, et c'est dans la solitude de sa chambre aseptisée qu'il crée l'un des romans occidentaux les plus achevés " A la recherche du temps perdu" .... 

     

    Entre temps, il s'insurge contre la mméthode critique de Sainte Beuve, alors très en vogue. Marcel Proust reçoit en 1919 le prix Goncourt pour " A l'ombre des jeunes filles en fleurs" , le deuxième volet de la trilogie. Dans l'ensemble de son oeuvre, il questionne les rapports entre temps , mémoire et écriture, tout en suivant les personnages récurrents comme Albertine, Mme de Guermantes...  

     

    Connu pour la longueur de ses phrases parsemées de relatives au rythme dit " asthmatique,"  Marcel Proust reste une référence et un monument incontestable de la littérature française.

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    LE QUESTIONNAIRE DE PROUST

    Le principal trait de mon caractère. - Le besoin d'être aimé et, pour préciser, le besoin d'être caressé et gâté bien plus que le besoin d'être admiré.

    La qualité que je désire chez un homme. - Des charmes féminins.

    La qualité que je désire chez une femme. - Des vertus d'homme et la franchise dans la camaraderie.

    Ce que j'apprécie le plus chez mes amis. - D'être tendre pour moi, si leur personne est assez exquise pour donner un grand prix à leur tendresse.

    Mon principal défaut. - Ne pas savoir, ne pas pouvoir "vouloir".

    Mon occupation préférée. - Aimer.

    Mon rêve de bonheur. - J'ai peur qu'il ne soit pas assez élevé, je n'ose pas le dire, j'ai peur de le détruire en le disant.

    Quel serait mon plus grand malheur. - ne pas avoir connu ma mère ni ma grand-mère.

    Ce que je voudrais être. - Moi, comme les gens que j'admire me voudraient.

    Le pays où je désirerais vivre. - Celui où certaines choses que je voudrais se réaliseraient comme par un enchantement et où les tendresses seraient toujours partagées.

    La couleur que je préfère. - La beauté n'est pas dans les couleurs, mais dans leur harmonie.

    La fleur que j'aime. - La sienne- et après, toutes.

    L'oiseau que je préfère. - L'hirondelle.

    Mes auteurs favoris en prose. - Aujourd'hui Anatole France et Pierre Loti.

    Mes poètes préférés. - Baudelaire et Alfred de Vigny.

    Mes héros dans la fiction. - Hamlet.

    Mes héroïnes favorites dans la fiction. - Bérénice.

    Mes compositeurs préférés. - Beethoven, Wagner, Schumann.

    Mes peintres favoris. - Léonard de Vinci, Rembrandt.

    Mes héros dans la vie réelle. - M. Darlu, M. Boutroux.

    Mes héroïnes dans l'histoire. - Cléopâtre.

    Mes noms favoris. - Je n'en ai qu'un à la fois.

    Ce que je déteste par-dessus tout. - Ce qu'il y a de mal en moi.

    Caractères historiques que je méprise le plus. - Je ne suis pas assez instruit.

    Le fait militaire que j'admire le plus. - Mon volontariat !

    La réforme que j'estime le plus. -

    Le don de la nature que je voudrais avoir. - La volonté, et des séductions.

    Comment j'aimerais mourir. - Meilleur - et aimé.

    État présent de mon esprit. - L'ennui d'avoir pensé à moi pour répondre à toutes ces questions.

    Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence. - Celles que je comprends.

    Ma devise. - J'aurais trop peur qu'elle ne me porte malheur.

     

     

    Auteur : Marcel Proust (1871-1922)


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    Nous réalisons que ce que nous accomplissons n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan, mais si cette goutte d'eau n'existait pas dans l'océan, elle manquerait ...MERE TERESA


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  • Le 17 février 1920 une inconnue tente de se suicider en sautant d'un pont de Berlin. Sauvée in extremis, la jeune femme refuse de livrer son identité mais ses quelques paroles laissent distinguer aux enquêteurs un fort accent slave. Placée dans un asile, elle y traitée comme une amnésique. C'est une autre patiente de l'hôpital qui va faire naître l'une des plus grandes légendes historiques. Elle prétend reconnaître en l'inconnue de Berlin l'une des filles du tsar déchu Nicolas II. Interrogée, l'interessée confirme qu'elle est Anastasia. Celle ci aurait donc réchappé au massacre de toute sa famille organisé par les bolcheviks.

     

    Il est vrai que depuis les événements de la révolution russe de 1917 les rumeurs vont bon train sur le destin des membres de la famille Romanov. On sait que le tsar, la tsarine Alexandra,Feodorovna, les grandes-duchesses Maria, Olga, Tatiana, Anastasia, le tsarevitch Alexei, le docteur Botkine et rois domestiques ont d'abord été enfermés dans la villa Ipatiev à Ekaterinbourg. Mais ensuite ? S'opposant à toute idée de procès, Lenine a ordonné une exécution globale qui a eu lieu dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. Dès lors, une question essentielle se pose : toute la famille a-t-elle bien été fusillée ? L'un des murs de la chambre, déchiré par la sauvagerie de la scène, peut en témoigner. Pourtant, des doutes surgissent. Dès le lendemain de l'exécution, des témoignages de bolcheviks affirment que seul Nicolas II a été tué. La tsarine et les enfants auraient été sauvés et exilés à Permis. D'autres émettent la version que le tzar a été tué avec son fils. Enfin, des rumeurs diffusent l'hypothèse selon laquelle certains membres auraient survécu à leurs blessures et se seraient discrètement sauvés. Quelle que soit la version retenue, aucun corps n'a été retrouvé.

     

    Il serait donc tout à fait possible que l'inconnue de Berlin soit Anastasia. D'ailleurs, lors de son examen médical, certains détails frappent  les docteurs, comme une déformation au pied identique à celle de la grande duchesse et quelques blessures probablement héritées du massacre de la villa Ipatiev. Les déclarations des enfants du docteur Botkine, le médecin du tsar sont formelles:  ils sont face à Anastasia qu'ils ont bien connue dans le le passé. De plus l'équipe médicale constate que la patiente est pleine de distinction et sait bien des choses sur l'ancienne famille impériale. L'inconnue livre alors son identité. Elle s'appelle Mme Tchaikovski. , du nom du soldat qui l'a sauvée du massacre et qu'elle a épousé. Pourtant la visite du clan Romanov auprès de la jeune femme bien jeter le trouble. Deux tantes ne la reconnaissent pas et ne voient en elle qu'une usurpatrice.

    C'est alors une bataille qui s'engage entre la jeune femme et des membres de l'ancienne famille impériale. Ces derniers commanditent une enquête très approfondie qui livre la véritable identité de l'inconnue : Franziska Schanzkowska,une ouvrière polonaise qui a déjà fait deux séjours en hôpital psychiatrique. Parallèlement, l'Institut de criminologie de Lausanne compare les portraits d'Anastasia et de l'inconnue. D'après ses conclusions, les deux femmes sont deux personnes différentes. L'inconnue part s'installer aux Etats Unis en 1929 et se fait appeler Anna Anderson. Elle meurt en 1984. Deux ans plus tôt Alexis d'Anjou, prince de Durazzo, publie un livre dans lequel il prétend être l'arrière petit fils de Nicolas II par sa grand mère, la grande-duchesse Maria, autre survivante du massacre!

    En 1991, le président russe Boris Eltsine fait rechercher les corps de la famille royale aux alentours de Iekaterinbourg. Grâce à la lecture du rapport secret du bourreau Iourovski, les restes de cinq cadavres sont localisés dans un puits de mine inondé.. Leur analyse révèle que les corps ont d'abord été couverts d'essence, puis brûlés avant d'être aspergés d'acide sulfurique au niveau du visage. En 1933 des études génétiques et anthropologiques concluent qu'il s'agit bien des Romanov : le tsar, la sarine et rois princesses parmi lesquelles Anastasia. L'inconnue de Berlin a donc menti toute sa vie. D'ailleurs, les analyses génétiques qui comparent un polype d'Anna Anderson au sang de la lignée victorienne viennent confirmer cette observation: aucune relation n'a pu êtres établie entre les deux échantillons .

    Le 16 juillet 1998 sont organisées les obsèques nationales des restes des cinq corps de l'ancienne famille impériale. Le clan Romanov y assiste. Seul le patriarche Alexis II est absent car l'Église orthodoxe ne reconnaît pas les dépouilles. Deux ans plus tard, la famille exterminée est canonisée. En juillet 2007 de nouvelles fouilles mettent au jour deux corps qui sont identifiés comme ceux du tsarevitch  et de la princesse Maria selon les résultats de nouvelles analyses ADN. Elles permettent de dévoiler une autre mystification de l'histoire, celle de Michael Goleniewski. Cet officier de services de renseignements polonais, passé en RFA en 1961, et qui a toujours prétendu être le petit Alexis Romanov....


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