LES CURIE : la famille
des prix Nobel
S'il est un nom indissociable de la radioactivité,depuis la découverte du radium (1898) jusqu'à la
création des laboratoires de physique nucléaire, c'est bien celui des Curie.
Tout d'abord, il y'a Pierre Curie (1859-1906) et sa femme Marie (1867-1934). Tous deux, avec Henri
Becquerel, reçurent le prix Nobel de Physique, en 1903 pour leurs travaux sur la radioactivité naturelle. Cette découverte apporta d'immenses moyens d'étude sur la constitution de l'atome et du
noyau atomique, et trouva des applications multiples en physique, en chimie et en thérapeutique.
En 1911 Marie Curie isola le radium à l'état métallique et fut récompensée par un second Nobel, de chimie
cette fois. Sa fille Irène, qui se maria en 1926 avec un autre physicien, Frederic Joliot, découvrit en 1934 avec son mari le0rincipe même de la radioactivité
artificielle.
Irène et Frédéric Joliot-Curie reçurent pour leurs recherches le troisième prix Nobel de la famille,
celui de chimie, en 1935.
SALVADOR DALI: le surréalisme au quotidien
Peintre, graveur, et écrivain catalan, Salador Dali fut, de son vivant " l'artiste le plus célèbre du
monde ......après Picasso.
Ce fils de notaire s'est identifié,pour le meilleur et pour le pire, au surréalisme le faisant même
entrer dans les chaumières par le biais de la télévision, et de la publicité. Les moustaches, l'accent, les excentricités de ce clown de génie sont dans toutes les mémoires. Malgré un
énorme déchet, dû à une surproduction mercantile, son oeuvre est l'une des plus audacieuses et des plus accomplies de la peinture surréaliste dont il fut le fougueux animateur de 1929 a
1939. Il a collaboré avec le cinéaste Luis Bunuel, mis au point une méthode paranoïaque-critique, et transcrit ses hantises à dominante sexuelle, morbide et scatologique, sur
des toiles dont la facture académique compense la stupéfiante invention onirique.
CLAUDE DEBUSSY : un maître
solitaire
Toute l'existence de Claude Debussy s'est déroulée à Paris, dans la plus grande discrétion.Ce n'est pas
par hasard que ses camarades du Conservatoire l'avaient surnommé le Prince des ténébres.
Epris de liberté, il a refusé le carcan de l'harmonie classique et les modèles du passé, ne se
reconnaissant qu'un seule maître " le vent qui passe ". Tout lui a été bon pour écrire sa musique: l'exotisme de la Russie, de l'Espagne, de la Grèce ou de Java., mais également de Wagner et Erik
Satie. Il a pris son bien où bon lui semblait. Dans l'art vocal, il a renouvelé les traditions issues de l'aria et du lied, privilégiant une sobriété proche du langage parlé. En revanche, il a
développé au piano une richesse extrême dans les accords, les rythmes, les sonorités, donnant à sa musique la profonde sensualité qui la caractérise.
CHRISTIAN DIOR : la bombe du
new-look
Il suffit parfois d'une seule journée pour changer un destin. C'est ce qui est arrivé à Christian Dior. A
42 ans, cet homme tranquille, au physique plutôt banal, créa sa propre maison de haute couture, sur le tard, grâce à l'appui financier de Marcel Boussac. Il lança sa première collection,
sous la neige et en pleines restrictions, le 12 février 1947 au 30 avenue Montaigne.
Contraste saisissant entre un Paris glacé et presque affamé et le luxe éblouissant de la bombe lancée par
Dior: la mode new-look. Le succès fut immédiat et complet. Devant l'extrème élégance des mannequins- tailles de guêpe, jupes longues en corolle, le tout coiffé d'immenses capelines-
les observatrices américaines s'extasièrent - "" Dieu veuille secourir ceux qui ont acheté avant d'av oir vu la collection de Dior, écrivit une journaliste. Il est génial, il a tout changé
! "
Toujours est-il que la mode s'était trouvé un nouveau roi et que les retombées économiques furent
immenses, des deux côtés de l'Atlantique.