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Antoine de St Exupéry a écrit:
»C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué,
D’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé,
De renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué…
C’est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi,
De ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle,
De jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction.
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle.
Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ.. »
LE PETIT PRINCE
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VOYAGE EN HARMONIE AVEC LA NATURE
La contemplation de la nature nous invite à l'extase, cet état particulier dans lequel on est transporté hors de soi et où l'on participe à l'expérience d'une communion avec une réalité autre et néanmoins essentielle. De même cette disposition d'âme, qui nous amène à admirer des choses que nous n'aurions pas vues sans une attention particulière, à savourer des rencontres que nous aurions considérées comme banales auparavant, à nous ouvrir à l'inconnu, est source d'exultation suprême.
Quand on sort dans la nature, si l'on s'applique à être tout simplement là avec un arbre, pendant un moment, à regarder où l'on s'appuie contre son tronc, on commence alors à ressentir sa force, sa sérénité , même si le vent souffle, même s'il pleut. On est conscient, sans penser.. On découvre l'essence même du monde en lui et par conséquent en nous.
Nous pouvons faire de même avec les gens au lieu de les " étiqueter" d'emblée comme nous le faisons généralement. Lorsque nous rencontrons une personne, certaines pensées et jugements nous viennent à l'esprit. Nous l'avons déjà cataloguée (dans un sens comme dans l'autre), et nous ne sommes donc plus vraiment en communication avec elle,, mais avec nos propres critères. Plus on se ferme à la réalité, moins l'on s'émerveille de la vie qui se déploie continuellement en soi et des rencontres que l'on fait.. Laissons nous donc surprendre et gardons notre innocence à l'égard des autres.
Comme si c'était la première fois :
- Percevoir les fleurs
Sans chercher à les nommer,
Sans vouloir les qualifier,
Sans penser à ce que l'on voit
Sans les charger de nos problèmes, de nos observations ou de nos jugements.
Devenir une présence consciente
Qui perçoit la beauté autour de soi
Juste ressentir l'essence et la présence des fleurs ,
S'émerveiller que tout soit :
- Vie,
- Fraîcheur
-Vibration
-Excitation.
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L'oiseau et la mer
L’oiseau que je réchauffe au cœur de cet hiver
Est un oiseau des îles qui regrette la mer
Son duvet m’est douceur et son chant m’est tendresse
Mais il tremble - et j’ai peur que bientôt il ne cesse.
Car je le tiens en cage et je vois son plumage
Se ternir et ses yeux, qui reflètent la mer,
Cherchent mon regard pour y lire mon âge ;
Et son decrescendo me fait froid dans le dos.
Je le serre pourtant sur mon cœur en déroute
Mais je sais qu’un adieu va crucifier nos routes …
Oui je sais qu’un oiseau, quand il est réchauffé,
Quand le vent qui le porte se remet à souffler,
Quitte la cage ouverte et retourne voler
A plein cœur vers le Sud, vers la mer et l’amourJEAN MARIN SERRE
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BARBARA
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie, ravie, ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t’ai croisé rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N’oublie pas
Un homme sous un porche s’abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante, ravie, épanouie
Et tu t’es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m’en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j’aime
Même si je ne les ai vu qu’une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s’aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N’oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l’arsenal
Sur le bateau d’Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu’es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d’acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé
C’est une pluie de deuil, terrible et désolée
Ce n’est même plus l’orage
De fer d’acier et de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l’eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin, très loin de Brest
Dont il ne reste rien.JACQUES PREVERT
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