• PLAISIRS SIMPLES



    Se satisfaire des composantes universelles, se sentir revigoré par l'air et l'eau, être ragaillardi par une promenade matinale ou une balade nocturne, être ébloui par les étoiles nocturnes , ému par un nid d'oiseau ou une fleur - Tels sont quelques-uns des cadeaux offerts par une vie simple.







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  • Interpreter c'est extraire le sens de quelque chose, qui, ou bien n'a pas de sens apparent, ou bien a un autre sens que le sens apparent.


    Que faisons nous lorsque nous conversons avec quelqu'un ? Nous interprétons ses paroles et lui, il interprète les nôtres. Pas les paroles seulement d'ailleurs: l'attitude générale du corps, les mimiques en disent parfois plus longs que les mots.


    Un interprète est un traducteur : il fait passer un message d'une langue à une autre. Un pianiste interprète un morceau de musique à partir de la partition qu'il a sous les yeux ou qu'il a apprise par coeur, un acteur interprète un personnage.

    Quel point commun y'a t-il entre le traducteur, le pianiste et l'acteur ? Tous effectuent le passage d'un niveau apparent( ce qui est dit, écrit ou montré) à un niveau caché ( ce qui est signifié par ce qui est , écrit ou montré);lire un livre , écouter une conversation, c'est interpréter.


    SENS ET VERITE


    2X2 font 4,la terre tourne autour du soleil, l'uranium est l'élément naturel le plus lord, certes ces propositions doivent être comprises mais elles ne donnent pas lieu à un travail interprétation . Pourquoi ? Parce qu'elles sont vraies.


    Une proposition vraie est nécessaire(elle ne peut pas ne pas être ce qu'elle est) et universelle ( elle doit être admise par tout le monde) . La vérité est unique en son domaine. Il n'y a qu'une seule réponse vraie à un problème mathématique, alors qu'il en existe une infinité de fausses. Le sens, à la différence de la vérité, est multiple parce que l'interprétation est relative au contexte dans lequelle elle s'effectue;le contexte comprend l'époque, la culture, la personnalité aussi de celui qui interprète. Le sens d'une oeuvre d'art, le sens d'un évènement historique, le sens d'une action politique ne seront jamais les mêmes pour tout le monde. C'est bien pourquoi les gens se battent sur des questions politiques, alors qu'on n'a jamais vu de mathématiciens trancher au duel ,à l épée, la validité d'un théorème.


    Qui dit ” relatif” ne dit pas forcement ” arbitraire” . Aucune interprétation ne jouera au piano de manière identique à un autre, cela ne signifie pas qu'il peut jouer n'importe comment.


    Autant il existe des critères de vérités, autant il n'existe pas de critères pour établir qu'une interprétation est plus ” juste” qu'une autre, mais cela ne signifie pas que toutes les interprétations se valent.


    La plupart des symboles sont surdéterminés, c'est à dire qu'ils ont une pluralité de sens. Il n'y a que  des symboles mathématiques pour être univoque.

    Ainsi le lion par exemple peut symboliser :

    - le roi de la forêt,

    -une constellation,

    - la marque “Peugeot”

    -Les Sikhs ( membres d'une religion indienne : singh = lion) la liste évidemment n'est pas close.


    PEUT ON DIRE QUE TOUTES LES OPINIONS SE VALENT ?


    La réponse à cette question dépend du sens qu'on d0nnera au mot opinion; au sens courant , une opinion est un jugement personnel quelconque. Au sens philosophique, introduit par Platon,l'opinion s'oppose au savoir comme l'apparence à la réalité, l'erreur à la vérité.


    Si toutes les opinions se valent, cela signifie qu'aucune n'est meilleure ni pire qu'une autre. Conséquence: chacun est fondé à émettre l'opinion qu'il désire.  Si toutes les opinions ne se se valent pas, cela signifie qu'un critère objectif permet de les ordonner et de les hiérarchiser en bonnes et mauvaises opinions, en meilleures parmi les bonnes et pires parmi les mauvaises.


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  • CITATION SUR LA PLUIE

     

     

    Ils sont nombreux  à maudire la pluie qui leur tombe sur la tête,

    ignorant qu’elle apporte l’abondance capable de chasser la faim.

    BASILE GIAMBATTISTA

    PLUIE


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  • A T-ON BESOIN DE PHILOSOPHES

     

    Dans une société de plus en plus technique, scientifique, électronique, on aurait pu croire que la réflexion philosophique allait finir au musée, pour une visite guindée les jours de vacances. C’est l’inverse. De tous cotés, aujourd’hui, dans des milieux professionnels très divers, dans des pays et des systèmes d’enseignement différents, la nécessité de la réflexion philosophique est reconnue et affirmée.
    En 1994 le directeur général de l’Unesco a confié à un philosophe, chercheur au CNRS une enquête mondiale sur la place de la philosophie dans l’éducation des citoyens.. Soixante sept pays ont répondu, représentatifs de toutes les régions du monde et de tous les systèmes d’enseignement. Leur conviction est unanime : la réflexion philosophique est de plus en plus nécessaire ….


    La réponse du  Maroc :  «  Plus qu’indispensable cet enseignement est vital, au sens fort du terme. Le monde actuel connaît des évolutions à la fois rapides et simultanées. Si les citoyens ne disposent pas d’un outil intellectuel intégrateur très puissant et polyvalent ( la philosophie) les forces qui travaillent notre monde les pousseront dans la voie de la désintégration . Le savoir philosopher développe une forme d’immunité intellectuelle  comme les  réductions particularistes. « 

    Réponse de la Norvège :  il existe un fort intérêt pour l’éthique qui reflète   indubitablement les problèmes de la société moderne: justice distributive, contrôle des technologies  et questions d’environnement… Les milieux politiques semblent considérer ces questions philosophiques comme légitimes dans une plus large mesure qu’auparavant » .


    Réponse venue du Brésil :  Les uns et les autres s’accordent à affirmer que seule la philosophie pourra fournir l’outil critique et démystificateur des présupposés et des effets de la technique  ainsi que des discours et des projets politiques qui s’en inspirent ..


    Réponse venue de Turquie : la philosophie constitue peut être la tentative humaine la plus essentielle contre le principe du «  tout fait » et la prétendue égalité  des valeurs et de toutes les normes.


    Réponse venue de l’Uruguay : la philosophie est particulièrement indispensable à l’époque où le pouvoir technique dont dispose l’humanité est un pouvoir de destruction réelle de l’autre, de sa propre planète, d’autodestruction de l’homme. Former des hommes qui soient à la hauteur des défis du XXI siècle, ce n’est pas possible sans la philosophie « .
     

    Quel est le principal reproche formulé contre l’enseignement philosophique par ceux qui voudraient le voir réduit  ou carrément supprimé et remplacé par des formations directement utilisables dans la vie professionnelle ? La philosophie ne sert à rien. Alors qu’il ya tant d’apprentissages techniques possibles, débouchant sur des emploi nouveaux, pourquoi donc encombrer les emplois du temps et les esprits avec de vieilles questions insolubles ? Voilà à peu près ce que disent les adversaires de la philosophie. Sous cette forme, le problème est mal posé. Il est absolument nécessaire de ne pas faire entrer en concurrence la formation scientifique  technique et professionnelle avec la formation philosophique.


    Toutes les formations dispensées dans le cadre des études supérieures devraient pouvoir inclure des cours de philosophie adaptés à leurs centres d’intérêt. Ces cours ne devraient pas être considérés comme des éléments extérieurs aux études professionnelles et techniques. Ils devraient au contre y être pleinement intégrés. Au lieu d’être considérés comme un temps soustrait aux choses sérieuses  et rentables, ils devraient être vus comme un moment essentiel de leur assimilation. Ce qui compte dans l’apport de la philosophie, ce ne sont pas les emplois offerts. C’est le regard différent porté sur ce qu’on fait. C    ‘est la compréhension des techniques permise par une interrogation plus large. C’est le partage des perplexités et des subtilités intellectuelles qui font l’humanité.


    Ceci ne convaincra pas les méfiants. Leur argumentation fait valoir que les programmes, partout, sont de plus en plus chargés, les horaires des études de plus en plus lourds et difficiles à organiser. Pourquoi, dans ces conditions, consacrer une partie même minime d’un temps précieux à des considérations qui peuvent être «  intéressantes » mais sont toujours moins u utilisables de manière directe et pratique, que les apprentissages techniques ? C’est un vieux débat. On pourrait ironiser : pourquoi réfléchir, alors qu’il y’a tant de choses à faire ? Pourquoi chercher à comprendre, au lieu d’apprendre ? Pourquoi penser au lieu de faire ? Il est vrai que le règne de la technique peut conduire vers ce type de fonctionnement. Mais l’inhumain est alors possible. Ne croyez pas malgré tout que vous allez devenir «  inhumain » si vous laissez de côté la philosophie pour vous consacrer à une carrière d’ingénieur ou d’informaticien…
     

    L’aventure philosophique n’est donc ni inutile, ni ennuyeuse n i périmée. En partageant les explorations des philosophes, nous abordons des questions qui sont toujours au cœur des préoccupations des individus et des collectivités : la liberté civile, les fondements des droits de l’homme, l’universalité de l’éthique, la justice, l’égalité, la responsabilité ainsi que, par -delà l’infinie diversité des cultures et des langues, la communauté même des êtres humains.


    On peut rassembler l’essentiel des aventure philosophiques en deux verbes : «  FONDER - » , «  CRITIQUER «  , ces deux fonctions forment l’essentiel de toute la philosophie…



    FONDER  constitue la tâche première de la philosophie. Chercher ce qui est vrai, c’est chercher sur quoi reposent nos affirmations. On peut même s’interroger comme l’a fait Nietzsche  sur ce qui fonde l’idée même de vérité, sur ce que valent les valeurs. Dans tous les cas, il s’agit de dégager le plus nettement possible l’ancrage rationnel d’un concept . On peut arriver à conclure que cette vérité est inaccessible, comme l’ont fait les sceptiques. On peut aussi arriver à l’idée que des passions et des illusions se masquent la logique et l’amour du vrai..  Mais ces  conclusions correspondront à chaque fois à une investigation, une exploration en profondeur… Une tâche essentielle des philosophes, pour eux c’est chercher à dégager ce qu’il ya «  sous «  les questions que nous nous posons, mettre au jour le socle sur lequel repose tout le reste, telle est leur activité primordiale.


    CRITIQUER  est leur deuxième grande tâche. Il s’agit toujours de prendre une distance envers les évidences. Elle doit nous permettre de voir autrement les évidences sur lesquelles reposent nos actes et nos jugements. Critiquer ce que nous croyons savoir , ce que nous tenons pour le plus vrai ou le mieux assuré, c’est éviter d’y être rivé, collé, figé sans mobilité ni recul.


    Ce rôle critique de la philosophie est bien connu. Encore faut il réellement s’exposer à le mettre en œuvre.. Or c’est toujours plus simple sans lui . Sans la critique, en effet le confort des monologues peut se poursuivre..  Au contraire, dès lors qu’on prend au sérieux cette dimension critique, c’est l’inconfort de la présence de l’autre, et le caractère intempestif de sa parole qu’il nous faut non seulement endurer, mais susciter et aussi en un sens apprendre à aimer. Ces deux rôles habituels de la philosophie continuent..


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  • La  vie a son lot de vagues et nous trouvons toujours le courage de les affronter ....


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