• La Liberté

    -

    La Liberté,

    Ce n'est pas partir, c'est revenir,
    Et agir,
    Ce n'est pas prendre, c'est comprendre,
    Et apprendre,
    Ce n'est pas savoir, c'est vouloir,
    Et pouvoir,
    Ce n'est pas gagner, c'est payer,
    Et donner,
    Ce n'est pas trahir, c'est réunir,
    Et accueillir.

    -

    La Liberté,

    Ce n'est pas s'incliner, c'est refuser,
    Et remercier,
    Ce pas un cadeau, c'est un flambeau,
    Et un fardeau,
    Ce n'est pas la faiblesse, c'est la sagesse,
    Et la noblesse,
    Ce n'est pas un avoir, c'est un devoir,
    Et un espoir,
    Ce n'est pas discourir, c'est obtenir,
    Et maintenir.

    -

    Ce n'est pas facile,
    C'est si fragile,
    La Liberté.

     

    Liberté


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  • QU'EN AVEZ VOUS FAIT ?

     

     

    Vous aviez mon coeur,

    Moi j'avais le vôtre,

    Un coeur pour un coeur,

    Bonheur pour bonheur!

     

    Le vôtre est rendu,

    Je n'en ai plus d'autre,

    Le vôtre est rendu,

    Le mien est perdu!

     

    La feuille et la fleur

    Et le fruit lui même

    La feuille et la fleur,

    L'encens, la couleur:

     

    Qu'en avez vous fait,

    Mon maître suprême?

    Qu'en avez vous fait

    De ce doux bienfait ?

     

    Comme un pauvre enfant

    Quitté par sa mère,

    Comme un pauvre enfant

    Que rien ne défend,

     

    Vous me laissez là,

    Dans ma vie amère,

    Vous me laissez là,

    Et Dieu voit cela!

     

    M.DESBORDES-VALMORE

     

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  • Les îles

    Les îles

    Au large, dans l'attrait d'un fier isolement,
    Apparaissent les îles
    Où parfois en rêveur, en chasseur, en amant
    À la sourdine on file.

    N'importe où l'on aborde, avidement on fait
    Le tour de son royaume,
    Et la tente, sitôt dressée, est un palais
    Que l'atmosphère embaume.

    On se trouve lié d'instinct aux voyageurs
    De tout bateau qui passe.
    On a de l'intérêt pour les hérons guetteurs
    Grimpés sur leurs échasses.

    On muse sur la grève, on fauche pour son lit
    Les rouges salicaires
    Par quoi l'île transforme en élégants replis
    Marais et fondrières.

    L'éloignement du monde infuse dans l'air pur
    Un subtil aromate.
    On écoute en son cœur, près de l'eau, sous l'azur
    Chanter une sonate.

    On s'en revient les yeux fixés là-bas, et tel
    Qu'aux jours de sa bohème ;
    Heureux d'avoir été, dans le calme archipel,
    Splendidement soi-même.



























    ALPHONSE BEAUREGARD

    Les îles

     


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  • Un groupe tout à l'heure était là sur la grève...

    Un groupe tout à l'heure était là sur la grève,
    Regardant quelque chose à terre. - Un chien qui crève !
    M'ont crié des enfants ; voilà tout ce que c'est. -
    Et j'ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait.
    L'océan lui jetait l'écume de ses lames.
    - Voilà trois jours qu'il est ainsi, disaient des femmes,
    On a beau lui parler, il n'ouvre pas les yeux.
    - Son maître est un marin absent, disait un vieux.
    Un pilote, passant la tête à sa fenêtre,
    A repris : - Ce chien meurt de ne plus voir son maître.
    Justement le bateau vient d'entrer dans le port ;
    Le maître va venir, mais le chien sera mort. -
    Je me suis arrêté près de la triste bête,
    Qui, sourde, ne bougeant ni le corps ni la tête,
    Les yeux fermés, semblait morte sur le pavé.
    Comme le soir tombait, le maître est arrivé,
    Vieux lui-même ; et, hâtant son pas que l'âge casse,
    A murmuré le nom de son chien à voix basse.
    Alors, rouvrant ses yeux pleins d'ombre, exténué,
    Le chien a regardé son maître, a remué
    Une dernière fois sa pauvre vieille queue,
    Puis est mort. C'était l'heure où, sous la voûte bleue,
    Comme un flambeau qui sort d'un gouffre, Vénus luit ;
    Et j'ai dit : D'où vient l'astre ? où va le chien ? ô nuit !

                                                                                  VICTOR HUGO

     

    Une poèsie apprise au lycée et qui m'avait beaucoup marquée !


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  • Le décès de Jean Ferrat nous fait obligatoirement réagir vite ...

    Un grand poète à disparu, et voici quelques paroles de Becaud  qui  lui rendent hommage ...

    Quand il est mort, le poète,
    Quand il est mort, le poète,
    Tous ses amis,
    Tous ses amis,
    Tous ses amis pleuraient.

    Quand il est mort le poète,
    Quand il est mort le poète,
    Le monde entier,
    Le monde entier,
    Le monde entier pleurait.

    On enterra son étoile,
    On enterra son étoile,
    Dans un grand champ,
    Dans un grand champ,
    Dans un grand champ de blé.

    Et c'est pour ça que l'on trouve,
    Et c'est pour ça que l'on trouve,
    Dans ce grand champ,
    Dans ce grand champ,
    Dans ce grand champ, des bleuets.

    La, la, la...

    Merci Monsieur FERRAT de toutes ces années de bonheur que vous nous avez donné
























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