• Quand tu veux construire un bateau, ne commence pas par rassembler du bois, couper des planches et distribuer du travail, mais réveille au sein des hommes le dsir de la mer grande et large ........ ANTOINE DE SAINT EXUPERYau-fil-de-l-eau-copie-1.jpg


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  • Il était intéressant de connaître les grands philosophes , de Socrate à  Sartre , avec leur mode de pensée ...

     

    SOCRATE :  469-399 avant J.C.

     

    Bien que n'ayant jamais écrit, Socrate est considéré comme le " père" de la philosophie parce que, à la différence de ses prédécesseurs nommés " présocratiques" ( Thalès, Pythagore, Héraclite ...) il centra sa pensée sur les problèmes pratiques :  qu'est ce que la vertu ? Qu'est ce qu'une cité juste ?

     

    Il disait " la seule chose que je sais, c'est queje ne sais rien ".. A l'opposé des sophistes ( Hippias, Protagoras) qui étaient des marchands de savoir  et des manipulateurs d'opinion , Socrate prétendait d'abord débarrasser les esprits de leurs certitudes illusoires.

     

    La condamnation à mort par un tribunal démocratique constitua pour son disciple Platon un traumatisme durable.

     

    PLATON : 428-347 avant J.C.

     

    Disciple de Platon, il  le met en scène dans presque tous ses dialogues écrits. Il a fondé une école de philosophie, l'Académie( notre mot vient de là) dans laquelle il enseignait sa théorie des Idées.

     

    Les idées platoniciennes sont les modèles éternels des choses et des êtres qui constiutent le monde sensi dans lequel nous vivons. Il ne s'agit donc pas de productions de l'esprit humain( j'ai une idée) cette idée est bien réelle est est la réalité par excellence, les choses et les êtres sont conçus comme les images de ces modèles idéaux......

     

    Politiquement, Platon était un adversaire résolu de la démocratie, il pensait que la société juste devait être hiérarchiquement ordonnée et commandée par ceux  qui savent ... .

     

    ARISTOTE ( 3844-322 av J.C.)

     

    Disciple de Platon,il s'en écarta pour constituer un système original.. Il était un encyclopédiste: il connaissait à peu près tout ce qui pouvait être connu à son époque. Il s'intéressait aussi bien aux coquillages qu'aux constitutions politiques;   il fonda sa propre école, le Lycée;;;

     

    Toutes les parties de la philosophie sont présentes dans l'oeuvre immense d'ristote.. Alors que Platon aimait raconter des mythes et avait une fibre mystique, Aristote était un philosophe méthodique, qui s'appuya sur l'opinion et l'observation et ne quitta jamais le domaine de l'argumentation. En morale,comme en politique, il était adepte de la la voie moyenne: il rejetait l'absolu du Bien idéal tel que le pensait Platon au nom d'un réalisme attentif à la diversité des situations.

     

    EPICURE ( 342-242 avant J.C)

     

    Son école s'appelait le Jardin. Elle était ouverte à tous, même aux femmes et aux esclaves. L'épicurisme  est resté attaché à la notion de plaisir..  la peur de la mort et des dieux est une sottise et une folie dont le sage doit se débarrasser.

     

    EPICTETE ( 50-123)

     

    Epictète fut l'un des principaux représentants du stoïcisme, un courant philosophique qui s'échelonna sur plusieurs siècles dans l'Antiquité et qui fut, avec le platonisme et l'aristotélisme,celui qui eut la plus forte et la plus longue influence. Epictète fut esclave. Marc Aurèle, autre grand philosophe stoïcien, fut empereur de Rome, donc maître du monde: aucune philosophie dans l'histoire n'a eu des auteurs aussi dissemblables.

     

    Le stoïcisme croit à un ordre comique à la fois rationnel et divin.

     

    MACHIAVEL  ( 1469-1527 )

     

    Son nom sent le diable : machiavélique veut dire presque " pervers"..

     

    Italien, vivant en une époque d guerres continuelles civiles et étrangères, il marque une rupture dans la façon de penser la politique sans référence à la morale : le but politique n'est pas le bien, mais le pouvoir..

     

     

    DESCARTES ( 1596-1650)**

     

    Sa philosophie du sujet ( cogito : je pense) fait de lui le père de la philosophie moderne. Contre la tendance, cultivée par l'humanisme de la Renaissance, à l'éparpillement encyclopédique des connaissances, Descartes, qui fut génial en plus d'une discipline ( il effectua d'importantes découvertes en mathématiques et en physique), insiste sur la nécessité d'une méthode pour bien conduire sa raison et trouver la vérité dans les sciences...

     

    SPINOZA  - 1632 -1677

     

    Citoyen des Provinces Unies (les Pays Bas aujourd'hui)n d'origine juive portugaise, il fut excommunié par sa communauté et fut même victime d'une tentative d'assassinat (( toute sa vie il garda le manteau troué par le couteau du fanatique pour se rappeler jusqu'où peuvent aller les passions religieuses ...) Parce qu'il identifiait Dieu à la Nature,  donc à la réalité tout entière, il fut accusé tantôt de panthéisme, tantôt d'athéisme...  Les corps et les esprits ne sont pour lui que des " modes" de cette " substance" unique.. Pas de Dieu créateur et transcendant..  Sur le plan moral, l'originalité de Spinoza n'est pas moins grande: la liberté est identifiée à la puissance d'agir, tout ce qui accroît  cette puissance est bon. La " tristesse" par opposition à la " joie" est le nom que Spinoza donne à l'impuissance

     

    LEIBNIZ  - 1646-1716

     

    Avec Aristote et Hegel, le plus encyclopédique des philosophes, s'intéressait à  tout, s'occupait de tout, des mathématiques à  la diplomatie en passant parla géologie et la physique.. Sa pensée : le principe de continuité unit tout et gouverne tout...

     

    LOCKE ( 1623-1704)

     

    Son combat en faveur de la tolérance doit être compris: puisqu'il n'est pas possible à l'esprit humain d'atteindre la vérité absolue, mieux vaut pour la paix sociale, admettre la coexistence des différentes religions...

     

    ROUSSEAU ( 1712-1778)

     

    Bien qu'ayant les philosophes en détestation, il en est l'un des plus grands.

     

    Il disait aimer mieux un paradoxe qu'un préjugé... Toute sa philosophie tourne autour de ce grand thème : la représentation est une trahison de la présence .......

     

    KANT  ( 1724-1804 )

     

    Vers l'âge de 50 ans,  Kant conçut son projet critique: dénoncer les prétention de la métaphysique à la connaissance des choses suprêmes ( l'âme, le monde, Dieu ..  pour la cantonner au rôle de condition de la vie morale : on ne peut savoir  que Dieu existe mais mieux vaut le croire si l'on entend mener une vie moralement bonne ..  Les deux aspects de la pensée de Kant font de lui, plus encore que Descartes, le père de la philosophie moderne.

     

    MARX  ( 1818 -1883 )

     

    Aucun philosophe n'eut dans l'histoire du XXè siècle autant d'influence que lui grâce au communisme qui se réclama de lui ..  Aujourd'hui à cause du communisme, aucun grand philosophe n'est aussi oublié que lui...  Son analyse critique et historique du capitalisme est à la fois actuelle et utopique ..

     

    SCHOPENHAUER ( 1788-1860 )

     

    Le plus radical de tous les pessimistes.. Pour Schopenhauer la volonté est la réalité fondamentale du monde et de la vie, elle est aveugle et répétitive comme un destin.. Seuls l'art et la morale peuvent sauver les souffrants que nous sommes tous...

     

    NIETZCHE ( 1844 -1900)

     

    Ce philosophe exalté et mort fou, fut l'un des plus lucides critiques de l'histoire de la pensée.. Rien n'a résisté à son soupçon : ni les illusions de la connaissance (la vérité), ni les illusions de la morale( le bien),ni les illusion de l'art ( la beauté idéale).. Pourtant Nietzsche n'est pas un sceptique: il tâche de penser après la mort de Dieu ( la f in des religions) la venue du " surhomme" que sera pour nous  ce que nous sommes aux singes ...

     

    BERGSON ( 1859-1941 )

     

    Sa philosophie part d'une critique à la conception scientiste et matérialiste : l'intelligence manque fondamentalement  la réalité intime de la vie en traduisant tout en nombres (les mathematiques) et les figures ( l'espace). Contre l'intelligence, et plus profonde qu'elle , l'intuition a la souplesse nécessaire pour saisir ce que la vie peut avoir de créateur et de souplesse..

     

    SARTRE ( 1905-1980)

     

    Il est connu pour être le principal représentant de la philosophie existentialiste..Son oeuvre abondante et variée s'efforce de comprendre le lien qui peut exister entre la libre subjectivité et le groupe ..

     

    Voilà donc les principaux philosophes de l'antiquité à nos jours, j'ai certainement du oublier d'autres ,

     


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  • LE BONHEUR

     

    Schopenhauer fondait son pessimisme sur le constat que seuls les situations et les affects négatifs sont réellement éprouvés. Il y’a, selon lui, une dissymétrie tragique entre la maladie et la bonne santé, entre la douleur et le plaisir, entre la servitude et la liberté: alors que les seconds peuvent passer inaperçus ( être en bonne santé, c’est ne pas s’occuper de sa santé, vivre comme si elle n’existait pas) , les premiers sont immédiatement ressentis. Il est difficile de définir la liberté. En revanche, chacun sait ce que le fait d’être contraint ou empêché signifie . Un homme de la rue ne sait pas qu’il est libre, un prisonnier, lui, sait qu’il ne l’est pas.

    Dans les “ Rêveries d’un promeneur solitaire” J.J.Rousseau a  écrit quelques une des plus belles pages sur le bonheur. Il y évoque les moments de paix, de douceur profonde qu’il vécut en barque sur un lac de Suisse.  Aucun évenement. marquant, aucun acte singulier, ni à plus forte raison spectaculaire, ne vient qualifier ces instants de bonheur . D’ou cet étonnant paradoxe d’un état comblé ou rien ne se passe réellement.  En cela bonheur est fort différent du plaisir, le plaisir est vécu comme une réussite ponctuelle et éphémère qui met en coïncidence notre moi  avec une certaine réalité!

    ¨Prônant davantage une morale ascétique, la plupart des philosophe se sont beaucoup méfiés du plaisir. Et ce sont souvent les marginaux( les cyniques,les épicuriens) qui le louèrent…

    Epicure distingue dans la “ Lettre à Menacée trois catégories de plaisirs :

    - les plaisirs naturels et nécessaires , comme boire quand on a soif,ces plaisirs sont bons ..

    - les plaisirs naturels et non nécessaires comme manger un plat raffiné : le sage peut en user avec modération.

    - les plaisirs non naturels et non nécessaires : ce sont tous ceux qui ont rapport aux richesse, à la réputations, aux pouvoirs : le sage doit les éviter car ils n’apportent finalement que des déceptions et des soucis.

    La joie est elle plus proche du bonheur que le plaisir ? Elle parai plus profonde que le plaisir et moins physique, plus intellectualisée que lui. La joie est toujours de l’ordre de la représentation. Il y’a dans le bonheur une profondeur calme que ni le plaisir,ni la joie  ne possèdent.

    Le malheur à l’inverse est un état de séparation de soi à soi….(le malheureux se vit comme s’il était étranger à lui même), de soi à autrui  ( le malheureux est un enfermement) , et de soi au monde ( le monde semble loin au malheureux)


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  • LANGAGE -LANGUE -PAROLE

    Si l'on accorde au langage  une extension maximale  alors il existe une multiplicité indéfinie de langages humains et non humains, naturels et artificiels. Les animaux disposent d'un système de signes pour communiquer, n'importe quel code artificiel est un langage. Mais si l'on définit le langage comme le moyen d'expression et de communication de pensées, alors il est clair que seul l'être humain dispose d'un langage. On peut sans inconvénient donner au concept de langage son maximum d'extension tout en prenant soin de le distinguer de la langue (modalité parlée donc exclusivement humaine, du langage, et de la parole . Si les animaux et les machines ont des langages, seul l'être humain a une langue, et lui seul peut parler.

     

    PENSER ( LANGAGE ET CONSCIENCE 

    La pensée  extraira le langage du monde du mythe en en faisant un moyen d'expression, de la pensée. Et puisqu'un moyen est toujours moins important que la fin qu'il sert, la question du langage se retrouvera à une place secondaire. C'est ce qu'expriment les vers célèbres de Boileau : ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément”

    Si la pensée est la représentation du réel, (je pense ce qui existe) le langage sera représentation de la pensée (je dis ce que je pense), le langage sera par conséquent une représentation de représentation. Il y'a dans dans l'expression un mouvement, un surgissement hors de soi de quelque chose qui, autrement risterait de rester enfoui, donc inaperçu. Qu'est ce qu'une pensée qui ne s'exprimerait jamais ? Est ce encore une pensée ? N'est ce pas plutot une idée vague, une impression justement? C'est pourquoi il n'est pas de sciences possibles ni de systèmes philosophiques sans écriture. L'écriture est un langage matérialise ,devenu objet,proprement qui donne à la pensée invisible une forme visible, qui lance dans le monde de la communication, donc dans celui des hommes, ce qui, autrement n'aurait d'existence que potentielle.  Le langage est plus spécifiquement l'écriture, actualise la pensée.

    SAIT ON TOUJOURS CE QU'ON DIT ,

    Dire n'est pas seulement seulement parler, tout le monde sait qu'on peut parler beaucoup et ne pas dire grand chose - dire, renvoie à un contenu de pensée  - en ce sens dire serait par définition conscient , ” ne pas savoir” implique au contraire une absence de conscience, d'où le problème posé.

    Le dire semble conscient : d'une part c'est par le dire que la pensée trouve son expression et son débouché, d'autre part il y'a toujours une pensée préalable à l'expression.

    LE DECALAGE DU SAVOIR ET DU DIRE

     

    on ne dit pas ce qu'on sait, on ne sait pas ce qu'on dit. Il y'a entre le savoir et le dire un jeu, à entendre au sens ludique .(jeu avec les mots, jeu social ) et au sens physique comme lorsqu'on dit que le bois joue en cas d'écart entre deux pièces.

     

    Le lapsus est l'exemple le plus évident de cet écart : un mot s' est échappé exactement comme un prisonnier (sa prison s'appelait “refoulementl) on dit souvent moins que ce qu'on pense mais beaucoup plus que ce qu'on croit


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    LA PHILOSOPHIE

    AUX ORIGINES DE LA PHILOSOPHIE

     

    L'homme de Neandertal avait- il une philosophie? La réponse à cette question dépend de la définition que l'on donne de la philosophie.

     

    Si " faire de la philosophie" consiste à enseigner un programme de philosophie dans les lycées ou à l'université, à écrire des articles ou des livres , ou a passer le plus clair de son existence à commenter les grands anciens( Platon,Descartes,Kant), alors clairement l'homme de Neandertal ne faisait pas de la philosophie.

     

    Si en revanche, " faire de la philosophie" consiste à penser sur les grands problèmes de l'existence, la vie et l'au-delà, l'animal et l'homme, la naissance et la douleur, alors il n'y a pas de raisons de refuser à un être qui enterrait ses morts et se révélait être un grand artiste l'aptitude à " avoir une philosophie".

     

    Toute définition de la philosophie balance entre un pôle sévère, (la rigueur jusqu'au risque de la rigidité) et un pôle ouvert ( la tolérance au risque de la mollesse). la plupart des philosophes aujourd'hui sont portés plutôt vers le pôle sévère : pour eux, la philosophie de café est une philosophie de trottoir.

     

    Socrate, puis son élève Platon, puis l'élève de celui,Aristote répéteront que la philosophie est fille de l'étonnement. Il est caractéristique que les livres  et les films qui s'efforcent  de représenter la vie de nos ancêtres  de la préhistoire font de l'étonnement.....Étonnement devant le feu qui brûle, étonnement devant le jour et la nuit, étonnement devant la naissance et la mort. L'étonnement enclenche le travail de la réflexion. Pourquoi ça ? Comment ça ? Ici ? Maintenant ?


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