• TEMPERAMENT INNE OU ACQUIS ?

     

    je suis comme ça!” N'a t-on pas un caractère déterminé dès la naissance ? La dépression n'est t-elle pas génétique? Nos tendances à la colère ou à l'angoisse ne sont -elles pas programmées en nous pour le meilleur ou pour le pire ?
    Entre les innéistes, pour lesquels tout est génétique et les environnementalistes qui penchent pour le tout acquis, la lutte semble s'estomper. Actuellement, la plupart des chercheurs optent pour une position médiane. Pour rendre compte de la multiplicité des déterminants, on parle de champ causal.

    Le cortex est organisé en colonnes et modules verticaux reliés entre eux par des connexions verticales. Il semblerait que les structures verticales soient assez strictement déterminées. En revanche la mise en place des relations horizontales serait soumise à l'expérience, c'est à dire que les neurones transmettant l'information sensorielle et motrice seraient génétiquement programmés.Meme les cerveaux de deux vrais jumeaux qui ont le même code génétique sont morphologiquement dissemblables.

    Les habitudes par le jeu des facilitations neuronales forment le caractère et dessine le tempérament de la personne, c'est à dire la tendance à la colère ou a la soumission, au courage ou à l'effacement, à la réflexion ou à la peur.

    Toutefois nos cerveaux ne sont pas des ordinateurs programmés une fois pour toutes. La forme des circuits cérébraux ne cesse de changer en fonction de nos attitudes. Le cerveau fonctionnerait un peu comme un hologramme. Coupez en un morceau, vous avez encore la totalité de la photo. L'information est à la fois répartie sur l'ensemble et disponible dans son intégralité dans chaque parcelle. Le tempérament résulte donc d'interactions complexes entre génome de l'individu et son histoire.

    On a mis en relation certaines substances chimiques avec les différentes émotions. Le cortisol notamment est l'hormone de la dépression, l'adrénaline celle de la colère…. Mais s'il est vrai que les émotions ont un substrat physiologique, celui ci n'est pas déterminant pour autant.

    Inutile d'accuser génétique ou biologie, nous sommes responsables de nos actes comme de nos sentiments.


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    Me voilà de retour après quelques jours d'absence .... Je remercie tous ceux qui m'ont envoyé de gentils mails , et ceux qui m'ont laissé des commentaires et des mots d'encouragement ,.. L'amitié entre blogueurs est bien là ... Merci à tous ...

     

    mon thème ce soir : Quel est le sens de la vie .. Sujet de réflexion bien sérieux en ce samedi soir, mais  il m'inspire en tous cas.

     

     

    La seule façon d'aborder cette question de façon  thérapeutique - et non philosophique- est de la personnaliser : " Quel est le sens de ma vie"  ou bien " quel est le sens de la vie pour moi"? La question perd ainsi son caractère abstrait, qui nous dépasse, et devient concrète, à notre portée. Nous pouvons ainsi faire un choix pour déterminer ce qui compte le plus à nos yeux et identifier les priorités fondamentales de notre vie.

     

    Pour chaque individu, le sens de sa vie est une notion profondément subjective: c'est donc à chacun de la définir. La réponse ne saurait venir de l'extérieur ni se trouver chez autrui : personne ne peut nous l'apporter sur un plateau, que ce soit sous la forme d'un livre ou en cours de thérapie. Au mieux, on peut s'appuyer sur un guide susceptible de suggérer des directions nouvelles, de proposer des idées neuves et éclairantes. Le rôle de ce guide se limitera à montrer les choses sous un jour nouveau et à offrir des alternatives auxquelles nous n'aurions pas pensé tout seul.

     

    La découverte du sens de la vie réside dans l'exploration de soi : on donne un sens à sa propre vie, pas à La vie  en général. La vie sans introspection, ce n'est pas la vie,   au mieux ce n'est qu'une partie de la vie. L'exploration du soi peut bel et bien représenter la tâche la plus importante de toute une vie. C'est difficile et douloureux et cela demande beaucoup de courage.

     

    Pour explorer ce que vous êtes et découvrir quel est le sens de votre vie, il vous faut un désir sincère d'acquérir des " yeux" objectifs afin de vous voir te que vous êtes. Il vous faut renoncer aux mythes, illusions et faux-semblants qui vous ont accompagné et aidé à esquiver  le mal de vivre.. Il vous faut prendre le parti de laisser tomber  vos défenses pour empoigner la douleur" à bras le corps". Ce n'est pas une partie de plaisir, comme la plupart des explorations, celle du soi exige de l'énergie,des encouragements et une ténacité sans faille.

     

    Ce faisant, vous apprendrez l'art d'aimer- d'abord vous même, et ensuite les autres. Le résultat de cette exploration de vous même et de votre vie ? Vous vous sentirez intégré et équilibré. Tous les aspects de votre personnalité- mental, affectif, spirituel et relationnel travailleront en harmonie les uns avec les autres. Vous serez en paix avec vous-même et avec le monde extérieur...

     

    Pour entamer ce processus d'exploration de votre vie, le plus facile est de commencer par étudier le sens de la vie dans ces petits actes de courage qu'exige le quotidien. Une autre chose qui peut vous aider, c'est de reconnaître que votre vie se vit dans l'instant présent, ici et maintenant. Il faut un certain courage pour se concentrer sur l'instant présent et cesser de " sauter" du passé à l'avenir. Une autre décision demandant du courage, car elle va à contre-courant des opinions généralement admises en Occident- est de considérer que l'argent est remplaçable mais pas le temps.

     

    L'on trouve un sens à sa vie quand on comprend ce que son t le paradoxe, l'apprentissage et l'humour.

     

    Le concept de paradoxe fait l'objet de la question suivante: la vie est paradoxale à tous les niveaux.

     

    Le concept d'apprentissage se comprend facilement grâce à la métaphore du théâtre: la vie présente est une comédie que l'on répète en vue de ce qu'il y'a après la mort. Or, une répétition permet aux acteurs d'apprendre leur rôle tout en laissant la possibilité de faire des erreurs. Si nous avons la chance d'avoir un bon metteur en scène, notre apprentissage s'accompagnera d'encouragement. Cependant, à la différence d'une pièce de théâtre, dans la vie, nous ne savons pas quand aura lieu la première. Nous avons donc tendance à prendre cette répétition  au premier degré. Vivre équivaut à répéter, d'ailleurs la vie est un processus.

     

    Le troisième comcept, l'humour , nous procure un pont permettant de nous accommoder des contradictions de la vie et delà mort., de la santé mentale et de la folie, du bien et du mal. Grâce à l'humour, nous apprenons à rire de nous et des autres, nous constatons que la vie n'est pas si sérieuse, ni si importante , ni si insupportable...


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    Quand on n'ose pas dire les choses clairement, quand on a peur de l'affrontement, quand on pratique l'évitement systématique des conflits, ces derniers ne sont jamais résolus.  Il est fondamental d'oser dire. Même de petites choses apparemment sans importance.. Quand elles s'accumulent, elles deviennent de gros noeuds relationnels impossibles à dénouer .

     

    Quand vous éprouvez de la colère, vérifiez tout d'abord sa pertinence. Y'a-t-il frustration? Injustice? Blessure ? Invasion? Violation? Sinon décodez l'émotion sous-jacente.

     

    L'intensité de votre émotion est-elle proportionnelle à la situation d'aujourd'hui? Sinon, repérez l'elastique qui l'active, ou identifiez votre collection de timbres.

     

    Votre colère est justifiée, proportionnée et adaptée à la situation? Il est approprié de l'exprimer à la personne concernée.

     

    Vous ne pouvez pas l'exprimer ? ( il s'agit d'une personne en situation de pouvoir sur vous, d'une administration, d'une personne décédée, ..) ou bien votre colère est justifiée mais vous avez peur de devenir violent, l'émotion est excessive.. Vous avez besoin de libérer physiquement l'excès de rage pour pouvoir dire ou gérer votre colère.

     

    Installez vous à genou face à un coussin. Vous pouvez frapper poings fermes votre" coussin de colère". Frappez votre coussin de vos poings.. Vous avez le droit d'"insulter un tas de plumes ou un morceau de polyester... Libérez vous, vous serez d'autant plus puissant face à celui qui vous a offensé..Vous pouvez aussi déchirer un magazine ou une pile de papiers,etc...

     

    Vient ensuite le temps de la confrontation, le moment d'exprimer à celui qui a suscité votre courroux l'objet de ce dernier  ... Construisez votre phrase suivant ce cadre: faits/ ressenti/besoin/demande/motivation.

     

    Quand tu .... ( comportement spécifique de l'autre)

    Je ressens...( votre émotion ou sentiment)

    parce que .. ( votre besoin)

    je te demande de ( nouveau comportement en réparation de la blessure, ici et maintenant)

    de manière à ce que ...( motivation pour l'autre)

     

    Prendre la responsabilité de ses émotions c'est oser découvrir le besoin caché derrière. Si vous ressentez de la colère, ce n'est pas parce que l'autre a eu tel ou tel comportement, mais parce qu'un de  vos besoins a été frustré, une de vos attentes déçue.. Exprimer votre besoin sera toujours plus efficace que critiquer l'attitude de l'autre. De plus, cela vous oblige à entrer en contact avec vous même..

     

    Notez la différence  de ces phrases, elles sont révélatrices :

     

     - Tu es  un bon à rien , c'était pourtant simple .....

                         avec

     - Quand je constate que tu n'as pas fait le travail que je t'ai demandé,je suis furieux parce que j'avais besoin  de ces informations pour rédiger un rapport ...  

     

    Votre interlocuteur ne recevra pas votre colère avec le sourire.. Vous le confrontez à ses erreurs et manquements. Il est interpellé dans sa responsabilité, ce n'est jamais agréable.. Mais il n'est pas humilié par les termes employés.. En prononçant des jugements définitifs comme " c'est nul" ou pis  " tu es nu" vous bloquez toute possibilité de progrès. Ceci dit, même si vous formulez avec beaucoup de respect vos phrases, la réaction de l'autre lui appartient..

     

    Une critique doit s'appuyer sur un climat de confiance. Avant de vous permettre de faire une remarque négative à un collègue, un collaborateur, prenez la précaution de l'assurer de votre estime.

     

    Si la colère est mauvaise conseillère, bien exprimée, elle a le mérite d'évacuer  les non-dits.


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  • J'AI TOUT CE DONT J'AI BESOIN: POURQUOI SUIS -JE MALHEUREUX ?

     

    Il faut se mettre d'accord sur ce que vous entendez par " tout". Quand on pose cette question, " tout" signifie immanquablement les choses extérieures  que notre société,selon le modèle occidental, considère comme importantes.. Et toutes ces belles et bonnes choses sont liées au moi faible: nous dépendons de facteurs extérieurs pour assurer notre statut. Mais les facteurs extérieurs  du fait de leur nature éphémère, ne sont pas liés à notre moi intérieur, qui détient l'estime de nous même. " Tout" n'est donc rien, du fait que ce " tout" échappe à notre maître et peut nous abandonner à tout moment.

     

    Les facteurs extérieurs ne sauraient rassasier notre moi  intérieur ni notre enfant intérieur. Ce sont des jouets qui perdent rapidement toute valeur. Ce sont des miroirs aux alouettes qui nous fascinent tant que nous cherchons à les ac querir, mais une fois que nous en sommes propriétaires, ils perdent leur valeur à nos yeux et nous partons à la recherche d'autres mirages. Ce qu'il y'a d'amusant, c'est le défi consistant à se les procurer et non leur possession en soi : la quête de l'estime de soi c'est exactement le contraire: c'est un défi stimulant certes, mais la véritable joie qu'elle procure c'est sa possession. Plus nous possédons l'estime de nous mêmes depuis longtemps, plus nous lui accordons de valeur.

     

    Au yeux de moi fort, tous les biens extérieurs ne comptent guère pour le moi intérieur ou l'enfant intérieur. Ni l'un ni l'autre ne s'en laissent conter: ils refusent de se laisser acheter par des marchandises, ce qu'ils veulent , c'est de l'amour. Paradoxe: plus nous noyons notre moi et notre enfant intérieurs sous un flot de gâteries, plus le moi intérieur s'y perd et plus l'enfant intérieur crie famine. Le modèle activiste accorde une grande valeur aux biens de consommation,il nous enseigne que nous devrions être satisfaits quand la réussite nous comble, la ré&ussite se mesure de façon quantitative : plus nous réussirons, plus nous possédons. Mais les biens matériels créent une accoutumance, l'accumulation nous satisfait de moins en moins jusqu'à ce que nous nous lassions de tout. Pensons à certaines personnes riches - au sens du modèle occidental... Combien goûtent vraiment ce qu'elles possèdent ? Combien sont capable de dire " cela suffit .. j'ai accumulé suffisamment ? "  combien de maisons, de voitures et de vêtements leur faut-il pour qu'elles se sentent en paix avec elle-même ? L Combien d'argent est nécessaire qu'elle se mettent à s'aimer elles mêmes ? Le modèle occidental  refuse de répondre à ces question. En fait , le simple fait de les poser nous fait sortir du modèle... Les réponses, manifestement, ne s'y trouvent pas...

     

    Les réponses à toutes ces questions sont simples: l'estime de soi, cela ne s'achète pas. On ne peut se la procurer à partir de biens matériels, et l'on n'est jamais satisfait tant que l'on ne l'a pas. Le fait de posséder  tout ce dont on a besoin en prenant comme référence des valeurs extérieures à nous mêmes, conduit en général à devenir cynique, critique e t blasé.. Rien n'est plus triste qu'un moi faible richissime.. Ce pauvre diable croit dur comme fer au modèle occidental et il se demande bien pourquoi il se sent si malheureux. Il tente souvent d'en faire plus, de se fixer des objectifs plus ambitieux, et de se montrer exigeant jusqu'au délire, vis à vis de lui même et vis à vis des autres. Il travaille plus vite encore ... Et quand  il est enfin mis face à la réalité de ce qu'il est, à ce qu'il a fait de sa fie, le verdict est souvent accablant.

     

    Il est ridicule de chercher quelque chose là ou vous ne l'avez pas perdu. Cessez de chercher l'estime de vous même dans le modèle du moi faible. Si vous possédez " tout" et que vous êtes malheureux,pourquoi ne pas essayer quelque chose de neuf.? Personne ne vous interdit de profiter des jouets que vous possédez à condition  de ne pas exiger d'eux une félicité qu'ils sont incapables de vous procurer.. Amusez vous avec vos jouets autant que vous voulez, mais gardez le temps de travailler sur vous même pour développer votre estime de vous . N'attendez pas de vos jouets qu'ils éveillent votre conscience intérieure, qu'ils vous fassent atteindre l'équilibre ni le sentiment de votre valeur. Souvenez vous que ce ne sont que des jouets. Ils ne sont pas vous. Et vous, vous seul, être responsable de la façon dont vous vous percevez vous même.


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  • PSYCHOLOGIE : la colère

     

    La colère est une des émotions les plus fondamentales et les plus importantes. Elle est nécessaire à la survie: elle donne la force de se défendre contre des évènements qui normalement nous dépasseraient. La colère est également indispensable au développent du petit enfant, elle l'aide à distinguer sa personnalité de celle des autres. Tout le monde éprouve de la colère. Pourquoi ce sentiment fondamental est il pour tant de gens si difficiles à affronter? Pourquoi nient -ils leur colère ?

     

    On trouve les réponse à ces questions dans notre éducation. On nous a appris depuis notre petite enfance que c'est ” mal” d'être en colère et que les gens ne nous aiment pas quand on est en colère. Depuis notre enfance nous apprenons appris à nier et a réprimer notre colère, si nous l'exprimons nous éprouverons des remords et le besoin de nous justifier. Nous avons appris que la colère provoque un cercle vicieux, si nous l'exprimons nous sommes ” mauvais” et si nous la réprimons notre colère grandit et se transforme en rage aveugle : de nouveau nous apprenons à ne pas faire confiance en nos propres sentiments et nous nous sentons mal. Comment sortir de ce cercle vicieux ?

     

    il faut s'accorder la permission de se mettre en colère ,il est impossible de maîtriser ses sentiments de colère. Nul ne sait jamais quand et pourquoi il va se mettre en colère. Il faut accepter le fait que l'on puisse être en colère mais ne pas confondre le sentiment de colère avec l'expression de ce sentiment, on ne peut maîtrise ce sentiment mais on peut maîtriser la façon dont on décide de l'exterioriser.la plupart d'entre nous ont peur de ce qu'ils font sous l'emprise de la colère, nous nous obstinons à nier et à refréner notre colère jusqu'à ce qu'elle éclate en fureur aveugle, nous nous comportons de façon destructrice vis à vis des autres et de nous mêmes. Souvent il suffit d'accepter notre colère au moment où elle apparaît.; il n'est jamais nécessaire d'extérioriser nos pensées et nos sentiments, nous pouvons décider ce que nous allons faire et le choix qui s'offre est large.

     

    Quand les personnes se sentent en colère, il faut s'entraîner à dire ceci” je suis en colère, qu'est ce que je désire faire ? Est ce que je suis en accord avec moi même alors que je suis en colère ?” parfois elles décident d'extérioriser leur sentiment, parfois elles décident de réfléchir avant d'agir, parfois elles décident de se mettre en colère, parfois elles agissent calmement.Quand les personnes sont furieuses, il n'ya pas de décision toute faite a appliquer aveuglement. Tout comportement qu'elles décident d'appliquer est acceptable à condition qu'elles l'assument et qu'elles se sentent en accord avec elles mêmes. Si les personnes n'arrivent pas à maîtriser la colère, il faut qu'elles demandent de l'aide.la plupart du temps, le fait de reconnaître à chaud qu'elles sont en colère suffira à les calmer. Encore une fois, les personnes ne peuvent maîtriser leurs sentiments ,et les sentiments ne peuvent les maitriser, à moins de les soumettre à eux.


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